De tout temps, le monde a connu des extrêmes qui ne pouvaient se satisfaire de compromis timides. Bien que l'on puisse établir sans ambiguïté la victoire de la race vampirique lors de la grande guerre, une poignée non négligeable d'insatisfaits persiste depuis l’instauration des nouvelles lois. La société vampirique s'accommodait de ces vampires pour qui la paix, ou au moins la cohabitation avec l'humanité n'avait jamais été une option. Des immortels qui n'ont pas oublié les années passées cachés dans l'ombre, les années à la mercie des chasseurs de vampires, les années de persécution. Une haine de l'Homme inscrite dans leur gêne qui parfois remonte à leur propre humanité. Mais surtout, un sentiment de puissance difficilement contestable face à un implacable constat : les vampires sont, et ont toujours été, en haut de la chaîne alimentaire. Ainsi, il était déjà hors de question de négocier avec le bétail.
Issus d’une frustration qui rejette les accords établis à la fin de la guerre entre les vampires et les humains, ils s’opposent aux lois élémentaires du Caliçat et aux droits de l'Homme. On les appelle les dissidents.
Contre la liberté de toutes espèces, la Dissidence est un mouvement de pensée considérant la race humaine comme une sous-catégorie procréative et alimentaire ; tandis que les vampires deviennent un idéal de pureté. Le vampirisme est l'aboutissement de pouvoir et de puissance tout à fait naturel, justifiant cela par les erreurs de l'humanité d’avant l’ère glaciaire ou encore par leur infériorité physique. Les dissidents exècrent donc une quelconque égalité entre les éternels et les mortels, nostalgiques d'un passé où la race vampirique se nourrissait d'elle-même.
La Faim du Diable ? Une conspiration. Le Caliçat ? Une injustice. Ils se sont battus durant la grande guerre en croyant aboutir à leur propre système de pensée, en vain. De leur défaite et au jugement de leurs cruautés pendant les batailles par le Haut Conseil Vampirique, ils se sont fait une mauvaise réputation ; et au fil des siècles, ils ont cessé de se revendiquer. Marginaux puis oubliés, si bien qu'à ce jour peu croient encore à l’existence de ce mouvement politique et militaire.
Créé à partir d’une mutation d’hémochromatose, le sternhell était un médicament capable de provoquer une sur-stimulation du système sanguin chez les humains. Mise au point par l’hématologue dissident Raphaël Sternhell, cette substance a vu le jour durant la guerre humano-vampirique et fut largement utilisée par le camp des immortels afin d’assurer leur ravitaillement.
En effet, dépendamment de sa carrure et de sa condition physique, un homme adulte pouvait alors nourrir une demi-douzaine de vampires. Les effets secondaires du sternhell étaient dévastateurs, menant le cobaye à une insuffisance rénale et hépatique foudroyante avant l’arrêt cardiaque, mais la victime était généralement dévorée bien avant d’expérimenter ce contrecoup. La production du sternhell cesse vers la fin du conflit, en 2799, et sa formule a depuis été confisquée par l’Inquisition.
Les Enfants de Caïn
Présence dissidente au coeur de l'Europe
Courant extrémiste du
culte d'Amen, ils sont considérés par la majorité comme une bande d'illuminés sur lesquels on garde un œil peu convaincu mais qui reste très controversé parmi les aménéens. Plus d'informations
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Aussi secrète que discrète, leur présence dans les diverses seigneuries d'Europe est anecdotique. Ils se concentrent sur les terres qui les ont vu naître, le domaine de Carcasir. Chez les Enfants de Caïn, les Carcasir ne sont pas seulement seigneur.esse de leur domaine. Iels dirigent cette branche du culte d'Amen qui se répand par-delà leur frontière et jouissent d'un respect et d'une aura particulière puisqu'iels se revendiquent parmi les premiers vampires. Un mystère épais plane autour de ces deux créatures sans âge qui cherchent à étendre et faire prospérer la race vampirique en entretenant des liens étroits avec la dissidence britannique, au nez et à la barbe du Haut Conseil et de l'Inquisition.
LE ROYAUME-UNI
Monarchie dissidenteDepuis des siècles et bien avant que le monde ne décline, un microcosme vampirique anglo-irlandais se différenciait du reste de la société vampirique mondiale. Isolé, secret et surtout plus enclin à empiéter sur les terres des hommes. Si le Royaume-Uni et l'Irlande ont depuis tout temps baignés dans un mysticisme épais, ce n'était pas seulement grâce à l'imagination fertile de ses citoyens, mais à la présence empirique de ces vampires. Leur impunité ambiante s'expliquait par la présence d'un des membres de l'ancien Conseil des Six : Silas Reed, redouté pour sa cruauté particulière tant auprès des mortels que des immortels.
Frappé par le froid et la glace, le bras de mer séparant la France du Royaume-Uni fut le premier à geler jusqu'à former un glacier gigantesque qui le sépara du reste de l'Europe. Une coupure géographique qui permit aux îles de s'affranchir de l'emprise du Conseil des Six. En l'an 2400, le premier et unique royaume vampirique naissait et
Silas Reed s'auto proclamait Roi, avec pour cour des vampires adhérents à ses idées et ses méthodes. Beaucoup d'entre eux furent envoyés en Europe pour la guerre humano-vampirique, mais peu revinrent avant les Grands Procès qui nettoyèrent les rangs immortels de la moralité dissidente. Depuis, le glacier resta étroitement surveillé tant par les dissidents que les partisans, puis des siècles de silence et d'immobilisme laissèrent à penser que Silas s'était définitivement retiré dans ses terres.
C'est dans la plus grande discrétion que les dissidents revinrent infiltrer les différents domaines d'Europe, aidés et soutenus par les Carcasir. Nul ne soupçonne encore leur existence tandis qu'ils infectent avec patience et minutie, attendant leur heure, au gré de la fonte du glacier.
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