L'impact vampirique sur cette organisation d'origine humaine est capital puisque leur seule existence apporte de nombreuses réponses à leurs travaux, mais également leur lot de questions : leurs origines, leurs facultés, leur but. Dès lors, différents groupuscules au sein même de la Confrérie commencèrent des recherches sur des thématiques parfaitement opposées, à savoir comment affaiblir voire tuer un vampire ou comment façonner l'homme sur le modèle du vampire. Des dissensions apparurent tandis que des vies mortelles et immortelles étaient sacrifiées sur l'autel de ces expériences : des transformations humaines forcées aux tortures sur les vampires, la Confrérie se délitait lentement en oubliant ce pour quoi elle avait été un jour formée.

Ce n'est qu'au lendemain de la grande guerre humano-vampirique qu'Albrecht Labrumal et d'autres anciennes victimes de ces expérimentations décidèrent de mettre fin aux agissements de ces savants fous. Avec l’accord du Haut Conseil Vampirique, les rangs de la Confrérie furent purgés des rebelles et des dissidents pour être strictement réorganisés autour des partisans du Caliçat, mais surtout ceux de la paix entre humains et vampires. Albrecht rendit les rênes aux humains, à sa propre famille, afin que cette Confrérie vieille de plusieurs milliers d'années reprenne son œuvre là où la guerre et l'avidité l'avaient interrompue.

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Son existence en tant que corps de recherche avancé n'est pas connue du commun des mortels.

La Confrérie d'Aristote s'est cependant forgée une image de référence dans l'enseignement des sciences et la transmission du savoir pratique. Elle est connue comme la neuvième muse de l'Ordre des Muses bien que leurs objectifs diffèrent en tous points : la Confrérie ne cherche pas à protéger et transmettre un patrimoine culturel, mais à former des professionnels utiles au Caliçat et à leur communauté. Les enseignements dispensés sont contrôlés par le Haut Conseil qui veille à ce qu'ils restent contemporains, c'est-à-dire uniquement basés sur les connaissances actuelles.

En somme, ce sont les scientifiques, chercheurs, bâtisseurs et ingénieurs de notre époque, drapés de mysticisme et d'obscurantisme.





La Confrérie d'Aristote est hiérarchiquement organisée de la manière suivante :

• Gardien de la Confrérie, à savoir le chef ;
• Compagnon d'Aristote : tout cadet ayant terminé son cursus de trois ans ;
• Cadet : tout vampire ou humain aspirant d'un Compagnon.

Le cursus de compagnonnage est une formation de trois ans dans le domaine souhaité, se terminant par l'obtention d'un diplôme spécialisé et d'un titre de Compagnon. Il offre un rayonnement particulier aux futurs professionnels, des emplois de choix dans certains domaines et un gage de qualité pour la clientèle. Les études sont plus abordables que celles de l'Ordre des Muses et sont principalement destinées aux humains. Tous les Compagnons peuvent ensuite prendre des cadets afin de transmettre leur savoir, ces cadets pourront choisir de passer leur diplôme de Compagnon à leur tour ou simplement s'installer et exercer quand leur formateur estimera qu'il n'a plus rien à leur apprendre.

Bien évidemment, l'apprentissage existe en dehors de la Confrérie, mais la formation et le compagnonnage qu'elle propose jouissent d'une image prestigieuse qui assure les meilleures carrières à ses diplômés.

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Le cursus étant court, aucune dérogation n'est accordée pour les premiers-nés mâles souhaitant devenir cadet. Ils peuvent donc passer ce diplôme avant ou après leur dix ans de service.

C'est un courant religieux qui existe depuis plusieurs millénaires. Jusqu'à lors sectaire et inconnu de la quasi-totalité de la population, il rassemblait des fidèles dans la recherche du Bien et de la prospérité de l'homme. Quand ces partisans croisèrent la route des immortels, ils trouvèrent en eux la réponse à toute interrogation sur le devenir de l'humanité. Qu'existe-t-il de plus éternel et prospère qu'un vampire ?

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• La vie éternelle : Là où les autres religions promettent rédemption et miséricorde, bonheur et éternité après la mort, l'aménéisme invite à la quête du Bien ultime dans le seul but de faire de ce monde un jardin d'Eden. La vie devient une promesse à elle seule, sans que la mort soit un passage inéluctable pour prétendre y avoir droit.
  
  Le culte d'Amen érigea le vampirisme en idéal et le vampirisme fit du culte d'Amen la première religion du Caliçat. Le Vampire est devenu l'accomplissement même de l'Homme. Un idéal, un modèle vers lequel tendre si on veut espérer atteindre la félicité. Et c'est là où l'image des mortels diffère selon les différents courants aménéites, mais le plus commun et modéré veut que l'Homme soit à considérer comme un éventuel vampire en devenir, un être complémentaire qui par son dévouement, saura se montrer digne des enseignements.


• La connaissance universelle : La particularité du culte d'Amen est son origine plus scientifique que fondamentalement théologique. Selon le principe de recherche du Bien, les aménéens entreprirent très tôt des recherches dans divers domaines scientifiques afin d'aider l'humanité à atteindre son apogée, comme le veut Amen.
  
  Galilée, Cicéron, Sophocle, Thomas d'Aquin ou même Alexandre le Grand sont réputés avoir été membre de ce qui n'était qu'une secte à leur époque. Une société secrète que l'on appelle aujourd'hui la Confrérie d'Aristote. C'est cette Confrérie qui, grâce aux vampires, a en réalité permis l'expansion de la religion telle qu'elle est aujourd'hui.

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Là où les chrétiens ont leur croix et les juifs leur étoile, les aménéens utilisent la rosace arménienne ou arevakhach, symbole de l'infini et de la vie éternelle.

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Le modèle hiérarchique du culte s'organise comme suit :

• Grand.e Prêtre.sse ;
• Prêtre.sse ;
• Aspirant.e.

Tout aménéen peut décider d'entrer dans les ordres, qu'il soit homme ou femme, humain ou vampire. On constate cependant une large majorité d'humains et surtout, de femmes. Cela s'explique notamment par l'absence de dérogation de caliçat pour les premiers nés mâles : ils ne peuvent envisager d'entrer au service d'Amen qu'après avoir rempli leur devoir envers le Caliçat et seulement s'ils ont été calicé. Un ancien Ciboire ou pire, un ancien Esclave de Chair, ne pourra pas devenir prêtre.



Les prêtres, aspirants et fidèles d'un temple doivent respect et obéissance au Grand Prêtre,  tout comme celui-ci leur doit assistance, soutien et conseil. Il représente une autorité supérieure, une référence mais n'est en aucun cas pourvu d'un droit divin. Le Grand Prêtre n'est pas élu mais choisi par son prédécesseur sur des critères divers comme la confiance, les compétences, les connaissances, l'implication ou la dévotion. Par souci de stabilité au sein d'une communauté, un Grand Prêtre ne peut quitter ses fonctions sauf si son état de santé ne lui permet plus d'assurer ses missions.

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Le Baptême : tout citoyen souhaitant être intégré dans la communauté aménéène devra être baptisé. Il n'y a pas d'âge ni de restriction particulière. Une messe est tenue à cet effet où le Grand Prêtre lui-même lavera les pieds du baptisé, comme Jésus le fit avec ses apôtres. Un repas est ensuite organisé par le temple pour les familles les plus pauvres, ou dans l'intimité pour les plus aisées ;

La messe : une prière est réalisée à l'aube et au crépuscule, tous les jours, pour quiconque souhaite se joindre aux prêtres. C'est un moment de recueillement intime et silencieux, mais le temple reste accessible à toute heure pour ceux qui souhaitent venir se recueillir. Une grande messe a lieu une fois par semaine, toujours à l'heure du crépuscule. Plus chaleureuse et intéractive, les fidèles et les prêtres y donnent des lectures, chantent et parfois débattent, si bien que personne ne sait vraiment à quelle heure elle se terminera.

Le mariage : des messes spécifiques sont organisées pour célébrer les unions. L'aménéisme reconnaît les lois du Caliçat et célèbre les mariages des mortels hétérosexuels et les mariages vampiriques. Les aspirants, prêtres et Grand Prêtre peuvent se marier.

La communion, ou mariage mixte : les unions vampire-humain sont des cérémonies spéciales, homosexuelles comme hétérosexuelles. Elles officialisent les caliçats longs et apportent une distinction honorifique à ces mortels qui se vouent à leur vampire pour le reste de leur vie, au même titre qu'un religieux se dévouant à Dieu. Si les deux parties tendent à prendre les titres d'époux ou épouse, le mariage est différent d'une communion : les mortels restent en droit de se marier et de fonder une famille.

Les funérailles : la crémation est de rigueur au sein du culte. La famille peut repartir avec les cendres où les déposer dans la crypte. Quand un vampire vient à mourir, ses cendres peuvent aussi reposer dans la crypte s'il n'a plus de famille. Il n'y a cas particulier que pour les vampires qui, à leur mort, ne se transforment pas d'eux-mêmes en cendres. C'est un évènement au sein de la communauté : le corps sera repris à la famille, des rites d'embaumement sont pratiqués et il sera précieusement gardé dans une chambre funéraire spéciale. En réalité, il sera remis à la Confrérie pour qu'elle puisse l'étudier puisque ce phénomène n'est toujours pas expliqué à ce jour.

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Les Enfants de Caïn sont des fanatiques qui élèvent les vampires au rang de déités, les considérant comme l'évolution ultime de l'humanité ou ce qu'elle aurait dû être depuis le début si Amen n'avait pas été entravé par Dieu. Mais aujourd'hui, cette évolution est réservée à une élite, à des Élus. Un tri strict est réalisé entre les Élus et le reste du bétail mortel. Ils ont ainsi créé tout un parcours initiatique pour choisir, élever et préparer l'humain aux diverses étapes de son ascension : le moment où il se verra transformé par l'un des deux Carcasir, leur sang servi dans le calice ayant recueilli le sang de Jésus de Nazareth ou le fameux Saint Graal.

C'est sans surprise que leur courant de pensée rejoint celui des dissidents, qu'ils soutiennent depuis la fin de la Grande Guerre.





Enfin, on trouve aussi un désaccord théologique concernant le Christ. Quand les aménéens considèrent Jésus comme le fils légitime et vampirique d'Amen, les enfants de Caïn considèrent que Jésus est né humain. Élu d'Amen lui-même pour contrecarrer les plans de l'Eternel et donner un nouveau souffle d'espoir dans la pérennité et l'évolution de l'humanité vers le vampirisme, il lui serait apparu pour le transformer. S'ils ne le reconnaissent donc pas comme le premier vampire, Jésus n'en reste pas moins une figure importante car dernier témoin de l'apparition d'Amen depuis Caïn, et dernier à recevoir le don directement de sa main, ce qui explique que ses reliques sont particulièrement prisées par le culte.

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Les Cardinaux ne peuvent être issus que du domaine de Carcasir puisque transformés au cours de leur rituel d'ascension. Il n'existe pas de Cardinal humain, tout comme pour les prédicateurs. Les fidèles humains sont évidemment bienvenus au sein des lieux de culte.

La cohabitation entre le culte d'Amen et le culte de Caïn reste houleuse. Si certains domaines - les moins progressistes - assimilent les deux branches au sein d'un même temple, il n'est pas rare de les trouver dissociés dans deux lieux de prière différents. Le Cardinal dispose autour de lui de plusieurs prédicateurs assurant les prêches, les cérémonies et la distillation des idées dissidentes.

La Confrérie et l'Ordre des Muses n'entretiennent généralement pas de bons termes avec cette branche du culte.

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Les pratiques courantes : Bien que fanatiques, les enfants de Caïn ne sont pas des illuminés procédant à des sacrifices par nuit de pleine lune ou des sadiques à l'origine de cérémonies sanglantes. Leurs activités sont légales même si le Haut Conseil Vampirique et l'Inquisition gardent toujours un œil sur eux.

On leur connaît quelques spécialisations dans les arts occultes, qu'il s'agisse de la divination ou la médecine. Une pseudo-science selon la Confrérie d'Aristote, des pseudos-connaissances selon l'Ordre des Muses qui ne négocient guère avec eux.

Mais la base du culte reste, comme celui-ci d'Amen, des prêches et des oraisons journalières pour rassembler et fédérer plus de fidèles pour étendre l'emprise des Carcasir et aujourd'hui, des dissidents. Le baptême n'existe pas au sein de la secte, tout le monde peut assister à une messe. Elle peut aussi officier des mariages vampiriques, ainsi que des cérémonies funéraires vampiriques. Ils ont la même valeur légale que ceux réalisés au sein d'un temple d'Amen.

L'initiation, ou le rituel permettant à un humain de s'engager sur la voie du vampirisme Au sein du domaine de Carcasir et sympathisants, le rite d'initiation d'un supposé Élu est particulièrement long et éprouvant. Préparé pendant plusieurs années, il y sert la race vampirique en qualité de Calice tout en subissant un traitement destiné à formater son système de pensée. Traité en Élu, mais réduit à moins que rien jusqu'à ce que la grâce de la transformation lui soit accordée.

Sur le domaine de Roncepourpre, et autres domaines modérés tolérant la présence du culte, l'initiation consistera à une séparation de l'humain de sa famille pour vivre parmi les fidèles. Dans un parcours semblable à celui des ordres catholiques, sa vie sera rythmée par les prières, les privations et l'abnégation de soi afin de laisser peu à peu mourir l'humain et préparer l'Élu à son ascension, cela sur plusieurs années. L'initiation d'un humain ne peut être entrepris sans un vampire référent qui deviendra son Parrain.

L'ascension, ou le rituel de transformation Chez les Carcasir, le rituel d'ascension est strict et protocolaire, mais aussi rare et sujet à des rassemblements importants de fidèles. Un rituel est réalisé par Élu, celui-ci parfois amené à traverser des centaines de kilomètres pour gagner le domaine des Carcasir. Une poignée est choisie chaque année, peut-être moins puisque peu d'informations filtre sur ces pratiques en dehors des non-initiés.

Accompagné par son Parrain à chaque étape, l'Élu se retrouve seul les derniers jours de son humanité où il bénéficie des derniers plaisirs de la vie humaine. Isolé de tout contact vampirique mais nourri à outrance et choyé, tout est fait pour la faire sentir exceptionnel et alimenter sa ferveur avant la dernière épreuve. Une messe interminable qui le livre nu et aveugle jusqu'à ce que les Carcasir procèdent eux-mêmes à la transformation.

Les nouveaux-nés retournent sous la responsabilité de leur Parrain. Le culte veille avec une attention toute paternelle sur ses Élus et demande une application pointilleuse de la part de ses Parrains.

L'objectif de ce rituel est de garder le sang de Caïn le plus pur, et donc donné directement par les Carcasir mais tous les enfants de Caïn n'ont pas ce privilège. En effet, des transformations peuvent survenir hors du domaine des Carcasir au nom de Caïn, mais l’exécution des différents rites reste une prérogative pour tout fanatique.

Sur le domaine de Roncepourpre, les transformations sont strictement encadrées et respectent les règles appliquées par le Caliçat. Elles ne pourront d'ailleurs survenir au cours d'une période de Caliçat s'il s'agit d'un premier-né masculin.

L'eucharistie : Afin de maintenir un lien entre eux-mêmes et leurs Élus, les Carcasir font don de leur sang aux vampires qui les entourent : à leurs alliés, à leur armée, à leurs disciples pour entretenir leur image de création supérieur et conférer plus de puissance à ceux qui importent - puisqu'un sang aussi vieux - bien que sans âge vérifiable - ne pourrait être que très puissant.

Ces cérémonies eucharistiques sont régulières sur leur domaine, mais des fioles peuvent être envoyées auprès de différents acteurs d'influence comme à leurs Cardinaux éparpillés.

En réciproque, des offrandes de leur propre sang peuvent survenir de la part des fidèles désireux de se faire reconnaître par les Carcasir, notamment ceux qui n'ont pu bénéficier d'un rituel d'ascension. Ainsi des pèlerinages ont parfois lieu sur les terres carcasiennes pour entretenir la foi du fidèle ou compléter une démarche de conversion au culte.