Manuel du joueur

Bienvenue sur Roncepourpre ! Que tu sois de passage ou bien perdu, voici quelques liens pour t'aider à retrouver ton chemin.
  1. Guide
  2. Règlement
  3. Contexte
  4. Races
  5. Annexes
  6. Roncepourpre
  7. FAQ
  8. Prédéfinis
  9. Partenariat
  • Fantastique
  • Intrigue politique
  • Vampires
  • Rébellion
StaffContexteNews
Roman
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Persès
2eme FondaAbsente
Sevan
AdministratricePrésente
Melchior
ModératricePrésente

Anno Domini MMMCCCIV.

Le monde est figé dans une longue ère glaciaire. Gagnants de la Grande Guerre, les vampires ont instauré leur propre régime : le Caliçat. Piégée par le froid et l'impôt de sang, l'humanité s'est résignée à son sort. Ou presque. Au cœur du domaine de Roncepourpre, la Rébellion est déterminée à lutter pour la liberté. 

Plongez dans un univers où pouvoir et trahison se mêlent au sang et au gel, où vos choix détermineront le destin de ce monde déchu.

  • Avril 2024
    L'heure est au recensement ! Il se clôturera le 30 Avril.
  • Mars 2024
    Les premières news de l'année vous attendent ici pour parler nouveautés et modifications !
  • Décembre 2023
    Pour une fin d'année en douceur et en bonne humeur, le marquis Lachombe vous invite à son non-anniversaire ! Retrouvez votre invitation par ici ~
  • Novembre 2023
    On fait le point depuis la réouverture par ici ! Quelques nouvelles, annonces et nouveautés.
  • Septembre 2023
    Après un peu plus d'un mois de fermeture, Roncepourpre réouvre ses portes avec un nouveau visage et un enrichissement de son lore ! Découvrez ce qui a changé en lisant l'annonce de réouverture.

La noblesse et l'aristocratie sont temporairement indisponibles ! N'hésitez pas à vous tourner vers nos prédéfinis et scénarios qui sont attendus mais également vers le bottin des métiers pour les postes manquants ~  
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Mylicent Chesbrough-Bauer

Mylicent Chesbrough-Bauer
Mylicent Chesbrough-Bauer
Citoyen
Enfant de Caïn
Humain

Feuille de personnage
Âge: 23 ans
Métier: Aspirante vampire ; Étudiante universitaire & Membre actif du Soleil Noir
Lieu d'origine: Roncepourpre
Lien de marque:
Lien de sang:
Mylicent Chesbrough-Bauer Icon-myli

Mylicent
someone's disaster

« Oh vraiment, ne sois pas si ringarde. Quelques meurtres supplémentaires à son actif, et il pourrait bien devenir notre nouveau Seigneur... »


  • Soupe au lait

  • Mesquine à souhait

  • Réjouissance communicative

  • Arriviste comme pas permis



Nom complet
Chesbrough-Bauer Mylicent


Surnom
« Sale garce » de la part de ses détracteurs.


Race





Nationalité
Française, origines anglaises.


Domaine d'origine
Roncepourpre


Âge
23 ans


Métier / Activité
Aspirante vampire ; Étudiante universitaire (compagnon) & Membre actif du Soleil Noir


Caste





Rang



Groupe








Morphologie

Taille :
1m68

Poids :
52kg

Yeux :
Verts

Cheveux :
Blonds

Tics & manies :

Coupable, je l'avoue ! Coupable de jouer trop longuement, trop souvent avec mes cheveux, d'enrouler mes jolies boucles autour de mes doigts dans une expression dédaigneuse, vaguement ennuyée, dont le seul but eut été d'éprouver la patience de mon interlocuteur. C'est terriblement irritant, et j'adore ça. Il n'est pas non plus rare de me surprendre lever les yeux au ciel dans une éminente provocation et de faire preuve d'une insolence cachée sous les politesses les plus exquises – je suis abonnée au rôle de la pimbêche insupportable et... coupable d'y prendre un tout malin plaisir.



Allure générale :

J'aime faire sensation, c'est vrai. Je crois qu'à ma façon, je suis un peu une bête de scène, une espèce d'exhibitionniste. Je me suis toujours plu à réunir tous les charmes qui me permettaient de me faire remarquer, et ce, dès que je le pouvais. Amen m'avait béni d'une allure de nymphe et d'une bouille d'amour, – avouez qu'on me donnerait le bon dieu sans confession ! – et j'avais la ferme intention d'utiliser ce don à mon avantage. Avec des traits aussi mignons que piquants, qui ne l'aurait pas fait, franchement ? Quand on a la chance d'être née avec une des plus jolies bouches, des grands yeux plein d'âme et de merveilleux sentiments, une crinière digne d'une princesse et le grain de peau le plus délicat qu'il puisse, il fallait être parfaitement stupide pour passer à côté d'une telle occasion. Oui, je me jette des fleurs, je vous l'accorde. On dit qu'il est très prétentieux de se louer de la sorte, mais moi, je crois qu'il est excessivement bête de ne pas le faire. Ce serait parfaitement dérisoire de m'abaisser à l'ordinaire dans un souci d'humilité. C'est complètement absurde. Rien que pour le soin que j'accorde à mon apparence, je suis parfaitement convaincue de ma légitimité : j'ai l'art de capitaliser ce qu'il m'a été accordé. En ça, je crois que l'on peut dire que je ne suis déjà plus vraiment humaine. J'aime regarder les autres d'une telle hauteur – et ce, même à l'échelle de ma petite taille – un peu comme l'on poserait les yeux sur une petite souris parfaitement insignifiante. D'une certaine manière, je suis presque une espèce de divinité-avant-l'heure : j'ai déjà tout d'une vampire ! Un véritable trésor, plein d'insolence, parait-il. Que voulez-vous, on me dit élue depuis mon plus jeune âge, alors forcément, j'occupe mon petit monde comme si tout m'était dû : pourrie jusqu'à la moelle celle-ci. Au moins, j'ai l'avantage d'être charmante lorsque je souris, et je le fais très volontiers, bien que mes sourires, aussi éclatants soient-ils, sont en général de mauvais augure. Heureusement, j'ai reçu une éducation exemplaire et je dispose de manières tout à fait élégantes. Difficile d'imaginer les vilaines pensées qui viennent souiller mon esprit devant ma jolie gueule d'ange... Quant au reste, il suffit de m'observer, je suis un véritable tableau vivant. Le catalogue de mes humeurs se lit sans difficultés sur les traits de mon visage : un froncement de sourcil irrité, un petit menton fier et l'air farouche – histoire de signifier que j'étais prête à mordre si on avait le malheur d'approcher les doigts d'un peu trop près. Ma bouche est coquine, la lèvre du haut bien dessinée, très digne, capricieuse un peu, et celle du bas plus charnue : une jolie pèche bien mûre. En somme, une subtile invitation...




Psyché

Trois qualités :
Affectueuse – Belle humeur – Des manières les plus délicates

Trois défauts :
Capricieuse – Cynique – Vaniteuse

Orientation sexuelle :
Non définie.

Grande peur :
Vieillir.

Votre rêve :
Reine du monde.

Vous savez quelle est ma possession la plus précieuse ? Un très très vieux paquet de cigarettes que j’ai trouvé dans une boutique d'antiquités miteuse au Bourbier. C'est une vieille relique d'un ancien temps – un temps où Céline Dion chantait encore que son cœur a mal, et je suis heureuse de ne pas avoir connu ça. On peut y lire, noté en grosses lettres noires : « Fumer tue. » Je n'aurais pas aimé Céline Dion, mais j’adore les contradictions. J’aime encore plus les avertissements : j’y vois une sorte d’invitation. À l’âge de seize ans, mes parents m’ont pris rendez-vous chez un psychiatre de renom qui m’a diagnostiqué une « dépendance au risque » – bien que pour ma part, je dirais que j'ai autant le goût que l'amour du risque, c'est plus joli ainsi. Il leur a expliqué qu’il s’agissait là d’une addiction comportementale, d’un besoin compulsif de se prouver à soi-même sa capacité à prendre des risques et à survivre à tous les dangers. Plus le risque est grand, plus le sentiment de toute-puissance est orgastique. N’est-ce pas là l’évolution prévisible d’une gamine que l’on avait trop couvée ? C'est injuste, car si j'avais grandi avec une paire de couilles encombrante dans le pantalon, on m’aurait simplement trouvé courageuse et personne ne m’aurait traîné devant un psy. Heureusement pour tout le monde, je le vis très bien. Je ne vais pas mentir, j'aime le chaos et toute raison est bonne pour m'indigner. On me dit peste, mais en vérité, je pense simplement que les gens aiment punir la sincérité car eux n'ont pas le courage de se montrer dans leur plus pure authenticité. À eux, j'ai envie de leur dire : aimez vos vices, vivez-les, chérissez-les ! C'est ce qui fait de vous des êtres singuliers, pourquoi les lisser ?

C'est d'ailleurs à s'en brûler les yeux d'évidence, je suis moi-même un peu défectueuse sur les bords. Dès mon plus jeune âge, j'avais été incapable d'être la fille docile de mes parents, la bonne élève ou l'épouse modèle : à l’écoute, polie, fiable et fidèle. Le bon esprit m'ennuie... je trouve un certain génie à la désobéissance et croyez-moi, ce génie-là me vient très facilement. J'ai toujours eu le sens de mes péchés et je n'ai jamais eu la moindre envie de m'en faire pardonner. Quoi que, le rôle de la petite chatte affectueuse me vient tout aussi naturellement lorsqu’il s’agit de me faire excuser – je miaule d’amour quand il le faut – mais n’y cherchez pas la moindre trace bonne foi. Je convoite les choses sans la moindre innocence. Je parle très lentement à ceux que je trouve idiots, comme s'ils apprenaient tout juste à parler la même langue que moi et j'ai un talent tout particulier pour critiquer les autres sans qu'ils ne s'en rendent compte. C'est vrai, on m'aime ou on me hait, davantage encore quand je dégage une espèce de jovialité mesquine, aussi communicative qu'agaçante. Sur ce point-là, je suis tout à fait royale.

« ronce upon a time »

Que pensez-vous de la gestion du domaine par les Roncepourpre ?
Je ne vous ferais pas l'affront de vous expliquer que j'abhorre les humains et que je vénère les vampires, c'est d'une simplicité puérile et d'une bêtise immense. Je ne me vénère que moi-même et j'aime croire que la société dans laquelle nous vivons est un peu plus complexe que la bête hostilité entre deux castes (ça ne m'empêche pas de l'être – bête et méchante – lorsqu'il s'agit de manifester ma propre antipathie). Évidemment, je crois à la suprématie vampirique, il faudrait être parfaitement dépourvu d'intelligence pour en juger autrement. J'ai toujours considéré que le Caliçat était une illusion grossière face au contexte actuel, un joli pansement pour apaiser les esprits les plus crédules. Je trouve la paix abrutissante. Elle est synonyme de résignation et il n'y a rien de plus indigne que l'abandon de ses propres valeurs au détriment d'une entente artificielle. Même la défaite est moins déshonorante. La paix, c'est saigner en silence. J'aime mieux l'indignation. Ça ne veut pas dire que je crois qu'il faut en venir à un génocide, tout berger a besoin d'un troupeau.


Et les rebelles ?
Les rebelles, vous savez, au fond, je les aime bien, et je trouve leur rébellion tout à fait adorable... Quoi de plus inspirant que les trésors de volonté dépensés dans une cause perdue d'avance ? Je respecte, bien qu'ils me font l'effet d'un cafard sur le mur d'une cuisine, leur existence se résumant à se faire rayer de la surface de la Terre. Leur idiosyncrasies, leur tendance au drame et leurs discours contrefaits m'amusent tout particulièrement. J'aime l'idée de les laisser s'amuser un peu, de leur faire croire à leur légitimité, pour mieux l'écraser par la suite.


Quel est votre but à Roncepourpre ?
J'imagine que je me devrais de vouloir épouser un grand seigneur, car il n'existe pas, de nos jours, titre plus noble que celui-ci. J'ai cependant du mal à m'imaginer me faire petite et docile aux côtés de l'un d'eux. Outre cela, être une grande dame dans un moment trouble est tout à fait inappréciable pour les ambitieuses. C'est prendre le risque de se faire raccourcir à la moindre victoire rebelle, et j'admets que j'aime plutôt bien ma jolie tête... Je crois que pour commencer, je me contenterais de viser la présidence du Soleil Noir et de laisser mon nom dans les archives de l'université. Ambitieuse j'ai dit, pas complètement idiote. Grimper trop vite, c'est très dangereux, vous savez. Il vaut mieux prendre le temps et le soin de tisser insidieusement sa toile, de construire astucieusement les fondations de son empire.



Le monde me fascine. J'ai toujours eu la fâcheuse inclinaison à m'émerveiller de tout, et il me semble que l'univers entier et ceux qui le peuplent ont été créés pour mon bon plaisir. J'ai eu de la chance, beaucoup de chance. À commencer par celle de naître dans une famille qui avait fait fortune des générations plus tôt. Mes ancêtres avaient voyagé en France, un millénaire plus tôt, et ont eu la très bonne idée d'investir dans tout un tas d'entreprises plus profitables les unes que les autres : réseaux ferroviaires, voitures de luxe, horlogerie...
Toutes ces bonnes décisions, nous les devons à notre Grand-père (quand je dis grand-père, il faut comprendre qu'entre nous s'étalent plusieurs générations, il n'est pas mon grand-père au sens littéral, mais plutôt, le patriarche du petit empire familial qu'était les Chesbrough). Nous avions le privilège de vivre dans l'une des plus belles demeures de la cité, dont l'intérieur semblait sortir tout droit d'un magazine de déco : meubles d'exception en acajou, tapis en vison, bibliothèques sur mesure débordantes d'éditions collectors et lits aussi longs que larges qui trônaient au centre de chambres aussi grandes que des appartements. Même nos draps puaient le fric. Bien sûr, s'entassaient aux quatre coins de la maison : diplômes, médailles et photos à la gloire de l'immense orgueil familial (à croire que c'était génétique, dans notre cas). Quelle enfance difficile que de faire ses premiers pas sur un tapis qui a coûté le salaire d'une vie pour l'humain moyen... J'ai appris le piano sur un Steinway à queue et à quatorze ans, je remplissais ma baignoire de Veuve Clicquot juste pour le plaisir d'une telle profanation gastronomique. Nous n'avions pas le titre de noblesse pour accompagner l'opulence dans laquelle nous nagions, mais nous avions de l'argent à ne plus savoir quoi en faire. De toute évidence, c'était honteux pour une petite humaine de mon effigie de grandir dans un tel confort.

Difficile d'évoquer mon enfance sans vous parler de Grand-père. Il est l'élément déclencheur de tout cet héritage familial. Et quel héritage... Tout à commencé avec lui, ce fringuant vampire envoyé en France pour répandre insidieusement la pensée dissidente. C'est un pur produit anglais : dégoulinant de suffisance. Un foutu parvenu. Je l'adore. On l'adore tous, chez les Chesbrough. Il est arrivé sur le sol français avec son épouse et son fils. Il a alors décrété que ce serait la responsabilité du premier né d'une génération d'engendrer la prochaine avant de pouvoir prétendre à l'ascension – c'était la première règle d'une longue série à venir. Mon Grand-père n'avait pas prévu de se contenter de nouveaux-nés vampiriques : il voulait assurer un véritable patrimoine génétique. Il est un peu vieux jeu sur les bords, et la famille, c'est important, vous comprenez ? J'ai des cousins à la pelle. Avec le temps, le devoir d'assurer la descendance s'est reporté à toutes les femmes de la famille (j'en ferais moi-même les frais, puisque j'ai eu l'immense honneur de naître avec un merveilleux trésor reproductif entre les jambes). Personne ne s'en est jamais réellement plaint, autant que je me souvienne. C'est toute la subtilité de la chose : on peut se rebeller contre un tyran pour des raisons assez évidentes, mais je crois qu'il est plus difficile de se retourner contre ses pairs, avec maman et papa pour seul juge. Oh, ça ne rend pas la chose moins horrifiante – ce pouvoir distribué à l'échelle individuelle – et ça offre un environnement propice aux manipulations, d'autant plus perfides qu'elles portent le visage de ceux que l'on aime.
Grand-père ne soutenait pas officieusement le Caliçat, mais tout était bon pour se faire bien voir par ceux au pouvoir. Il n'était pas du genre à s'opposer en public, avait toujours préféré conclure ses affaires en toute discrétion. « Don't kiss and tell, Mylicent, » me disait-il et autant vous dire que dès que j'ai été en âge de kiss, j'ai tell... Mais alors, j'ai tell à tout le monde ! Parfois, je n'avais même pas besoin de kiss pour tell. Toute excuse était bonne pour perturber le petit nid douillé et confortable qu'était le cocon familial et ainsi attirer l'attention sur moi – fût-elle mauvaise que je m'en réjouissais davantage. J'ai grandi dans un univers ouaté, dans lequel il était parfaitement impossible de s'abîmer.

Il a fallu que j'attende le début de l'adolescence pour réellement découvrir le monde, le vrai. Quelle révélation ! J'ai toujours aspiré à la grandeur – gamine, mes poupées étaient des Reines – mais j'ai très vite réalisé toutes les limites que m'imposait mon humanité. J'ai appris à naviguer au travers les hostilités de notre époque quand, de par ma nature, j'étais prédestinée au rôle de souffre-douleur. Vous vous doutez évidemment que ce rôle ne me convenait pas le moins du monde et il m'a fallu apprendre à composer avec les humeurs de ceux en position d'autorité naturelle. Heureusement pour moi, je suis aussi charmante que maline et je sais quelle place prendre pour satisfaire les personnalités les plus pénibles et leur autolâtrie souvent endurcie par la longévité. Et puis, si je suis honnête, j'adore qu'on m'oppose. Je pute volontiers sur mes copines, et ça ne m'empêche pas de les apprécier.  
Bien que je n'ai aucun scrupule à jouer le bourreau avec mes contemporains – l'église et l'université étant mes terrains de jeux favoris –, j'ai tout particulièrement hâte d'assumer pleinement ma légitimité et de fanfaronner à qui voudra bien l'entendre que c'est-bien-moi-qui-ai-les-plus-longues. L’humanité m’épouvante. Je ne supporte pas me savoir si éphémère, si mortelle. À quoi bon vivre, avoir autant d’ambition et être bénie d’une si jolie frimousse pour qu’au bout du tunnel ne se trouve que l’oubli ? Au moins, une fois vampire, je serais éternelle et je n’aurai plus à me soucier du temps qui passe et du danger que la gravité pouvait avoir sur un corps. Devenir flasque et laide ? Je refuse catégoriquement, n'essayez pas de m'en convaincre.

Vous vous doutez naturellement qu'avec des prédispositions comme les miennes, créer des relations sincères fut un véritable challenge – c'est-à-dire que je considérais la plupart de mes connaissances un peu moins que des amis, mais un peu plus que des chiens. Je le dis de manière très affectueuse, vous savez, j'adore les chiens : on peut leur marcher dessus qu'ils continuent à remuer joyeusement la queue. Cependant, de là à les estimer comme des partenaires viables, il y avait un monde. Vous n'imaginez donc pas ma réaction lorsqu'un beau jour, à l'aube de ma majorité, ma mère m'a annoncé qu'elle avait promis ma main à Joseph Puydeval (elle avait rencontré les Puydeval à l'église). Je crois sincèrement qu'elle me déteste, il n'y a pas d'autre raison valable pour décider de me marier à cet empoté de première. « Ce gros nigaud ?! Jamais ! Vous êtes sûre qu'il s'agit bien d'un homme ? Il ressemble plutôt à une couille qu'on aurait laissé mijoter trop longuement dans une casserole bouillante – et croyez-moi, j'en sais quelque chose. Non, impossible, je serais incapable de me faire à sa tête de souris. Je refuse, je ne peux même pas supporter sa présence plus de cinq minutes sans avoir envie de me jeter d'une falaise, alors l'imaginer poser un doigt sur moi... Je préfère encore– » Elle m'a giflé – le pauvre garçon, dans le salon, avait tout entendu – et j'ai couru dans ma chambre. J'ai claqué la porte et j'ai pleuré longtemps, très fort, comme une âme perdue (j'ai toujours eu un goût prononcé pour le drame) en enfonçant ma tête dans mes oreillers de soie. À cet instant, toutes les chansons d'amour sonnent faux, archi-faux, aussi faux que mes larmes. J'étais folle de rage. J'insulte ma mère de tous les noms et je lui souhaite de crever d'un cancer (je ne crois pas que ce soit possible pour un vampire de mourir d'un cancer, mais sait-on jamais). Nous n'avions jamais vraiment été proches, pour autant, je ne lui en voulais pas. Elle aussi m'avait fait uniquement par obligation. Cependant, je n'avais pas prévu d'en en rester là. J'ai décidé, dans la nuit, de prendre les choses en main. Il était hors de question que je laisse ma vieille sorcière de mère m'offrir à un homme dont la laideur atteignait des sphères encore non découvertes à ce jour. Vraiment, il s'agissait plutôt d'un rat de laboratoire, et à cette échelle-là : il était tout à fait crédible. Il parait que la femme est faite pour souffrir, même avec le meilleur mari du monde à ses côtés. Alors quitte à souffrir, je préférais qu'il soit au moins agréable à regarder...
Puisqu'on voulait me traîner de force dans un lit, j'ai donc décrété que je choisirais moi-même le lit en question. La nuit même, je déchirais mes collants dans celui du fils di Vanelli. Il avait l'avantage d'être beau à croquer, d'une musculature à faire tressaillir n'importe quelle petite culotte et d'une force d'esprit aussi acérée que séduisante. Je l'aimais beaucoup. Nos grands-pères respectifs étaient copains comme cochons, depuis aussi longtemps que je me souvienne. Je ne compte plus les après-midi passées chez eux et inversement. Carmine et moi sommes devenus amis sur la base de cette fascination méprisante que nous partagions pour le reste du monde. Avec lui, je n'avais pas besoin d'échanger des bavardages d'usage, je pouvais aller droit au but. Nos ancêtres ont scellé leur amitié en nous mariant et je lui ai donné, au détour d’assiduités amoureuses, deux enfants magnifiques : Aurora et Camille. Je dois l'avouer, je n'ai jamais vraiment su les aimer. Ils me renvoient constamment à ce rôle de poule pondeuse qui m'était irrémédiablement collé au cul – bien que maintenant qu'ils étaient là, j'allais enfin pouvoir vivre, pour de vrai.




Carmine a été appelé à honorer son Caliçat et nous nous sommes séparés. Pour ma part, j'ai rejoint les bancs de l'université dès que j'ai pu, laissant mon fardeau à la responsabilité de notre gouvernante – c'est elle-même qui m'avait éduquée, elle ne pouvait donc que faire un travail exceptionnel avec mes enfants. Je n'étais jamais loin, mais j'étais très occupée. Entre les cours, le syndeik, et l'église, c'était un emploi du temps de ministre avec lequel je me devais de composer. Comprenez-le, je prenais ça très au sérieux, puisque j'étais en train de préparer mon avenir. J'avais certes eu la chance de grandir en sachant que je ne manquerais jamais de rien, mais il était parfaitement hors de question que je me repose uniquement sur l'héritage familial. Je n'étais pas l'une de ces incapables à la logique fallacieuse qui se vantait d'être née avec une cuillère en argent dans la bouche – à défaut d'être susceptible de réussir quelque chose par eux-mêmes. C'était la meilleure route pour devenir parfaitement insignifiant aux yeux de ses pairs. Se contenter d'impressionner les pauvres, trop peu pour moi. Non moi, je veux laisser ma trace, partout, et je déteste perdre mon temps. Tant pis si cela signifie qu'il me faut tolérer d'être un peu bousculée de temps à autre : après tout, je restais une petite humaine.  Je ne rechignais jamais à la tâche. Il me suffisait de penser au jour où je me trouverais à leur place. Je rongeais mon frein en trouvant des vengeances éphémères dans les petites choses – pour être honnête, j'ai rapidement pris mes marques : il n'y avait pas un café dans lequel je n'avais pas craché mon venin (et par venin, j'entends un énorme mollard). Quelle délicieuse satisfaction de s'entendre dire « Très bon café, Mylicent ! ». À l'étude, j'étais très impliquée, je me suis inévitablement tournée vers les sciences – la recherche m'avait toujours attirée : comment pensez-vous que j'étais aussi bien renseignée sur la forme d'une couille à la sortie d'un bain bouillant ? – et les arts. Les sciences, car il s'agissait de construire quelque chose de sérieux ; les arts pour combler mon âme. De toute manière, j'ai toujours considéré que les deux étaient intimement liés.
L'université, ce n'était pas si terrible, vous savez ? Je respirais autant la joie que la douleur, et je n'ai jamais songé, pas une seule fois, à abandonner. Pendant tout ce temps, j'attendais d'être choisie. Appelée. Bénie. Transformée quoi.

C'est-à-dire que je ne faisais pas tout ça pour du beurre. Je ne comptais pas rester éternellement humaine – ahah – et j'avais la ferme intention de prendre ma revanche sur ces années passées à vivre à l'ombre de mes véritables capacités. J'ai subi les longues messes et les nombreux rituels du Culte (dois-je réellement le nommer ?) sans jamais me plaindre. On me promettait l'éternité et j'étais prête à tout encaisser pour l'obtenir. Il faut bien l'admettre, l'église de Caïn, c'était un tout autre niveau : il s'agissait de se conformer, se conditionner, de flatter docilement la queue du tyran, et de le faire avec passion. Je n'étais probablement pas aussi bigote que j'aurai dû l'être. Je ne voyais pas ma dévotion comme une fin mais plutôt un moyen de m'élever, corps et âme. J'avais visité une fois le domaine de Carcasir, dans mon enfance, et j'ai immédiatement compris la chance que j'avais eue de naître dans une famille pour qui le nom fut plus important que la caste. Nous étions Chesbrough*, et ce, avant d'être humain ou vampire. En cela – et uniquement au sein de l'intimité de notre propre demeure – nous contournions légèrement le courant ecclésiastique. Lorsqu'on a de l'argent, on se croit bien souvent tout permis.

C'est injuste, mais la vie est injuste, pas vrai ?

*Vous vous demandez peut-être ce que « Bauer » fait accolé à mon nom. Bauer, c’est le nom de mon père. La famille c’était important oui, mais tout de même pas au point de tomber dans la consanguinité – au delà des amourettes inoffensives entre cousins, naturellement, ne faites pas semblant. Grand-père considérait toute l’importance de tisser des liens et créer des alliances avec d’autres familles. C’était un moyen de plus d’asseoir sa légitimité sur le tableau français. D’ailleurs, j’étais Bauer avant d’être Chesbrough, car nous ne gagnions la désignation familiale qu’au jour de notre ascension – une autre règle de la longue liste à laquelle nous devions nous soumettre. Cependant, je crois que Grand-père avait un petit faible pour moi (qui n’en aurait pas eu ?) et m’autorisait quelques écarts. J’avais un jour entendu un homme du Bourbier dire que les règles, c’était comme les femmes, c’était fait pour être violé, et à défaut d’avoir le cœur de retourner sa propre théorie contre lui, je transgressai chacune des règles – qui plus est souvent établies par des hommes – que je rencontrais. C’était ma façon à moi de me rebeller contre l’omnipotence masculine. Ne vous détrompez pas, j’aimais les hommes plus que de raison (pouvait-on réellement les aimer autrement ?) mais il fallait qu’ils soient soit intelligents, soit beaux à regarder et qu’ils sachent se taire.

Entre nous



Pseudos :
Blé

D'où tu nous viens :
Je suis déjà ici sous l'apparence de Dionette.

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Je dois vous aimer, puisque j'en redemande...

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je suis dans l'incapacité d'écrire quelque chose d'intelligent, là, donc je vais juste

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Je vais finir par croire que t'en perds tes mots, Carminou ! Mylicent Chesbrough-Bauer 1f631

Dame Milla, comptez sur moi ! Mylicent Chesbrough-Bauer 1f607




« ⁂ — Dialogues en #E9DBB5 »PRÉSENTATION    MUSIQUE :



Léonhardt Labrumal
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Qu'elle est abominable, je la déteste déjà ! Mylicent Chesbrough-Bauer 1f60d



Léonhardt parle en #993300
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Humain
Tu es validée !


Bienvenue à nouveau très chère fox merci pour ton intérêt pour l'université et le Soleil Noir, fais plein de bêtises, nous comptons sur toi !  mwahaha

Pour commencer...


Tu as été ajoutée au groupe dissident. En tant qu'humaine, tu peux :
  • Ouvrir ton journal de liens afin de faire savoir aux autres membres quel type de relation tu recherches, et pouvoir suivre la chronologie de tes futurs RP ;
  • Jeter un oeil aux demandes de rp ou ouvrir la tienne pour te lancer dans le grand bain.

  • Mais aussi, comme nous limitons les listes de recensement, veille à remplir ton profil et ta feuille de personnage.

    Amuse-toi bien parmi nous,
    Le Staff.