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Coeur de némésis
Taille : 15 centimètres de diamètre (bulbe), entre 1m20 et 1m50 (lianes)
Comestible : Non comestible.
Rareté : ✮✮✮
Dangerosité : ✮✮✮✮
Floraison : Mai - Septembre, mûres à partir du mois de juillet
Pays d'origine : Europe
Mode de culture : Ne peut être cultivé. On trouve cette plante au pied des arbres malades ou pétrifiés, autour desquels elle enroule ses lianes.
Ses utilisations : Poison | Psychotrope
Ses effets : Le bulbe et les lianes du cœur de némésis secrètent une sève extrêmement toxique agissant directement sur la psyché, sans discrimination de l'espèce. Dans les premières heures suivant la transmission, les victimes de son poison souffrent de délires paranoïaques auxquels elles répondent par une agressivité incontrôlable. Une fois ses effets dissipés, un repos conséquent est fortement conseillé, afin de se remettre des séquelles physiques et psychologiques. On comptera une durée de 4h pour les humains, moitié moins pour les vampires ; En revanche, se blesser sur ses épines ou consommer un de ses fruits n'engendrera qu'une agressivité de quelques minutes. Pour les êtres vivants présentant déjà des signes de fragilité cardiaque, une dose conséquente de cette sève peut s'avérer mortelle.
Apparu à l'ère glaciaire, le cœur de Némésis est une plante ayant développé un mécanisme de défense destiné à repousser les bêtes désireuses de s'en nourrir. Son bulbe est partiellement enterré aux pieds des arbres, ses lianes s'enroulant le long de leur tronc afin de s'exposer à la lumière du soleil. Du fait de sa croissance erratique, certaines d'entre elles s'étendent en travers des chemins ; il arrive alors que des animaux ou des voyageurs trébuchent sur celles-ci et se blessent sur leurs épines. A la manière des aiguilles d'un cactus, le moindre contact suffit à ce qu'elles se décrochent pour s'enfoncer dans la peau de ceux qui la touchent et de relâcher une faible dose de toxines. Il se reproduit grâce à ses mûres, qui apparaissent à partir du mois de juillet ; à l'heure actuelle, aucune méthode de cuisson n'a été découverte afin de les rendre comestibles.
La sève amère de cette plante doit être recueillie en fendant ses lianes à l'aide d'un couteau ou en atteignant le cœur de son bulbe. Considérés inintéressants compte tenu de leur faible teneur en toxines, ses fruits et épines sont souvent délaissés par les apothicaires, bien qu'ils puissent servir à la préparation d'un poison si on les cueille en très grand nombre. A l'image de son usage, la vente de ce produit a été interdite ; pourtant, certains tortionnaires et combattants parviennent à s'en procurer, pour peu d'y mettre le prix. Il est dit que le coeur de Némésis a été utilisé lors de la Grande Guerre et administré de force à des otages peu avant de les libérer, dans le but de provoquer des dégâts internes chez l'ennemi. D'autres s'en servent à des fins de torture, les effets du poison suffisant à eux seuls à infliger des traumatismes de longue durée à leurs victimes épuisées.
Lorsqu'une forte dose de ses toxines circule dans le sang d'un être vivant ou d'un vampire, il présente dans la première demi-heure une profonde irritabilité, avant de sombrer dans des délires paranoïaques intenses. La majorité dit avoir souffert d'hallucinations visuelles et auditives, ainsi que de misophonie, au point de ne plus être capable de supporter le son de leur propre respiration. L'hystérie dont les victimes font preuve peut parfois entraîner des blessures graves, voire la mort de la personne ciblée ; à défaut de compagnie, elles peuvent aussi en arriver à s'en prendre à elles-mêmes. Ainsi, il est conseillé d'immobiliser les individus atteints par le poison du cœur de Némésis le temps que ses effets se dissipent, puis de surveiller leur état de santé dans les jours qui suivent. Toutefois, beaucoup sont ceux à ressortir de cette expérience avec des traumatismes que quelques jours de repos ne peuvent apaiser.