Manuel du joueur

Bienvenue sur Roncepourpre ! Que tu sois de passage ou bien perdu, voici quelques liens pour t'aider à retrouver ton chemin.
  1. Guide
  2. Règlement
  3. Contexte
  4. Races
  5. Annexes
  6. Roncepourpre
  7. FAQ
  8. Prédéfinis
  9. Partenariat
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  • Intrigue politique
  • Vampires
  • Rébellion
StaffContexteNews
Roman
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Persès
2eme FondaAbsente
Sevan
AdministratricePrésente
Melchior
ModératricePrésente

Anno Domini MMMCCCIV.

Le monde est figé dans une longue ère glaciaire. Gagnants de la Grande Guerre, les vampires ont instauré leur propre régime : le Caliçat. Piégée par le froid et l'impôt de sang, l'humanité s'est résignée à son sort. Ou presque. Au cœur du domaine de Roncepourpre, la Rébellion est déterminée à lutter pour la liberté. 

Plongez dans un univers où pouvoir et trahison se mêlent au sang et au gel, où vos choix détermineront le destin de ce monde déchu.

  • Avril 2024
    L'heure est au recensement ! Il se clôturera le 30 Avril.
  • Mars 2024
    Les premières news de l'année vous attendent ici pour parler nouveautés et modifications !
  • Décembre 2023
    Pour une fin d'année en douceur et en bonne humeur, le marquis Lachombe vous invite à son non-anniversaire ! Retrouvez votre invitation par ici ~
  • Novembre 2023
    On fait le point depuis la réouverture par ici ! Quelques nouvelles, annonces et nouveautés.
  • Septembre 2023
    Après un peu plus d'un mois de fermeture, Roncepourpre réouvre ses portes avec un nouveau visage et un enrichissement de son lore ! Découvrez ce qui a changé en lisant l'annonce de réouverture.

La noblesse et l'aristocratie sont temporairement indisponibles ! N'hésitez pas à vous tourner vers nos prédéfinis et scénarios qui sont attendus mais également vers le bottin des métiers pour les postes manquants ~  
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Période RP
Août 3304
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Venceslaus | if i had a heart

Venceslaus Snake
Venceslaus Snake
Garde
Vampire
Enfant de Caïn

Feuille de personnage
Âge: 605 ans ( † 25 ans )
Métier: Garde
Lieu d'origine: Domaine de Mortezeaux
Lien de marque: -
Lien de sang: Aymeric de Roncepourpre - Créateur & Dione Saint-Eve - Progéniture
Venceslaus | if i had a heart Vence4
Venceslaus
tell me something more

« I've got no shame, got no pride, only skeletons to hide ; and if you try to talk to someone, well, then someone has to die. »


  • Baratineur

  • Sournois

  • Immoral




Nom complet

Venceslaus Snake, depuis une poignée de décennies. Vicente Lamb ou encore Venceslaus Ashworth pendant certaines parties de sa vie.



Surnom

Vence est le plus poli de tous, mais le plus courant ? Bouffon ou enfoiré, très certainement.



Race





Nationalité
Franco-anglaise


Domaine d'origine

Officiellement, Mortezeaux. Mais il trouve ses racines dans le domaine de Lambert, aujourd'hui assimilé au Royaume de Reed.



Âge

Pour tout le monde, il a 124 ans alors qu'il est âgé en réalité de 604 ans. Né en 2700, il s'est transformé en 2725.



Métier / Activité
Garde


Caste





Rang



Rang
Humble bouffon, jusqu'à sa prochaine fantaisie.

Groupe







Morphologie

Taille :
180 cm

Poids :
80 kilos

Yeux :
Vert doré

Cheveux :
Bruns

Tics & manies :

Il a toujours, ou presque, les mains dans les poches. Trésor, mon ange et autres surnoms mièvres ponctuent régulièrement ses phrases.


Allure générale :

Les mains dans les poches, le menton bas, ton ombre nonchalante s'étire dans les rues de la Cité. Un sourire désinvolte au croc moqueur débordant de ta lippe, accorde à l'ovale de ton visage imberbe un halo goguenard. Ton regard cantharide met à nu, il inspecte et incommode. L'or scintille dans le vert de tes iris, comme la malice dans le sérieux de tes intentions. Ta pommette droite poinçonnée d'un discret grain de beauté, tu défaits les tensions d'un clin d'œil badin. Peut-être te moques-tu, peut-être es-tu toujours ainsi, à la fois poli et narquois, insupportablement naturel et d'un naturel insupportable. Si prévisible et paradoxalement indéchiffrable, tes intentions restent cachées dans le pli de ton sourire charmeur, tes mièvreries sussurrées d'une voix grave, sirupeuse et enjôleuse.


Tu te complais dans la moyenne avec ta stature commune, tu t'y fonds et tu y reptes. Ta démarche nonchalante et chaloupée te distingue pourtant, tu danses sur le pont d'un bateau ivre. Tu as presque l'air avenant, un peu folâtre avec cette courte crinière noire sans discipline. D'une sympathie à l'aune de l'assurance avec laquelle tu joutes, aussi vif que ta verve. Sec sous ta fière armure et jusqu'aux veines qui pourrissent ton cœur, tes cabrioles dissimulent la cruelle sauvagerie qui ronge tes os.



Psyché

Trois qualités :

Venceslaus a la patience d'un vautour, l'humour d'une hyène et l'éloquence d'un renard.


Trois défauts :

Le mensonge est une seconde nature chez lui, la moquerie étant la première de ce noyau cruel qui le compose.


Orientation sexuelle :
Bisexuel hédoniste.

Grande peur :

Maintenant qu'il peut à nouveau croquer la vie à pleines dents, sa plus grande peur serait de retourner dans l'ombre. Dans le froid, le silence et l'ennui d'un cachot sans lune. Pour échapper à la menace d'une capture, Venceslaus serait prêt à tout.


Votre rêve :

Fut un temps, il rêvait de devenir vampire pour embrasser la liberté. Aujourd'hui, il en rêve toujours sans pourtant savoir où il pourrait la trouver. Au jour qui le bride, au sang qui le guide, il est pourtant plus libre qu'il ne l'a jamais été et ne sait pas ce qu'il pourrait souhaiter de plus. A rêver d'avoir un rêve, il contemple ceux des autres et les fait siens, dans l'attente et l'espoir de trouver ce qui pourrait l'accomplir.


Qu'ils lui coupent la tête, il lui en repoussera deux. Il a autant de visages que de cœur dans sa barre de vie, même si aucun ne semble parfois battre entre ses côtes. Il s'adapte, il change et devient celui dont les autres ont besoin.


Venceslaus est la crème qui dissimule un lait tourné. Doux, tendre voire mièvre, il parle pour plaire. Il complimente, il baratine, il batifole. Il caresse dans le sens du poil, pour déceler le point sensible voire la plaie sur le cuir de ses rencontres et surtout, deviner la prise et l'emprise qu'il pourrait avoir sur l'autre. Il est ce que vous voulez de lui, ce dont vous avez besoin sans même parfois le savoir vraiment. Jamais désintéressé ni complètement innocent, on se laisse pourtant avoir par son espièglerie, sa légèreté insouciante proche de la désinvolture, son tempérament tactile et persévérant. Rien ne semble être important ou grave, pas même sa propre personne tandis qu'il est capable de trouver l'agréable et le positif dans un nid de serpents. Il n'a honte de rien, n'a peur de personne et ne hait point.


Il n'est pourtant ni hardi ni belliqueux. Il sait où commence le jeu et où il pourrait prendre des risques, qu'il n'a pas nécessairement envie de prendre si le jeu n'en vaut pas la chandelle. Il n'est pas seulement réfléchi mais calculateur; il n'est pas seulement un bouffon, il dissimule ses traces. Venceslaus joue avec les limites, les vôtres, les siennes et celles du gouvernement, et sait parfaitement reconnaître le moment où il doit reculer. Égoïste mais sans fierté, on pourrait même dire qu'il n'a absolument aucun ego tant il est capable de courber l'échine. Il reconnaît l'autorité, on pourrait même dire qu'il l'aime. Sans jamais avoir cherché à diriger même sa propre vie, Venceslaus est un suiveur ; et il aime l'idée d'obéir et d'accepter tout en laissant à l'autre le doute et la méfiance sur la sincérité de sa loyauté ou de ses intentions. Il se satisfait des simples d'esprit dont il saura manipuler l'avis, comme des plus méfiants à son égard qui ne se laisse pas tromper par son sourire complaisant. Sans chercher à lever le doute, Venceslaus se plaît dans la duplicité qu'il inspire aux plus clairvoyants.


Il est ce lait tourné que l'on fait tourner en bouche sans être encore certain qu'il faille le recracher ou l'avaler. Si vous avez le malheur d'hésiter, il fera alors tout pour que la pilule passe, aussi amère soit-elle. Menteur, comédien, sournois ; lui-même ne connaît pas la sincérité des sentiments qu'il cherchera à faire miroiter, ou tout ce qu'il sera capable de vous demander. Il aime être aimé, il aime être défié. Aima-t-il réellement Diane ? Du plus profond de son cœur, et aussi profond que ce cœur puisse l'être. Il ne connaît l'amour que dans le prisme du dévouement aveugle et de l'idolâtrie, de la dépendance jusqu'à l'addiction. Comme il aime Amen, comme il aime son créateur. Aussi zélé et féal que trouble et chaotique.


Ce n'est pas le temps qui a fait tourner le lait. Venceslaus est né l'âme sombre, et son environnement cultivait pour lui la ramure qui protègerait le noyau perfide de son existence. La violence est un dernier recours qu'il laisse volontiers aux autres, il la préfère insidieuse, cruelle et sadique. Toxique, Venceslaus est un poison, un parasite, une maladie dont on ne se défait jamais vraiment. Il a appris à cacher ses intentions derrière ses sourires et ses différents visages, aimant à se prendre prévisiblement imprévisible. Il joue, mais qu'avec ceux qui ne connaissent pas les règles. Mauvais perdant, il n'aime pas qu'on lui vole ses proies, et moins encore quand celles-ci se décident à voler de leurs propres ailes.



« ronce upon a time »

Que pensez-vous de la gestion du domaine par les Roncepourpre ?
Ces usurpateurs gèrent parfaitement leur agréable cour de récréation. Il y a des bals, des joutes, des bordels et des nobliaux en joli costume. On s'y fait facilement des petits copains et après une fulgurance de l'usurpateur en chef, on peut même profiter de quelques esclaves. Qui serait-il pour se plaindre ? Venceslaus se complaît dans le terreau pacifique à la torpeur hypnotisante qu'est Roncepourpre, il s'y ennuie peut-être parfois mais lui qui n'a jamais connu la paix, profite de cette douceur de vivre à l'excès, à l'obscénité. Depuis vingt ans, il gangrène en silence et tout en discrétion, les rameaux fragiles d'un Caliçat complaisant, rendu perplexe et amusé par la prégnance de l'influence des Labrumal sur les terres de son maître. Les mortels piaillent ici autant que lui et sans manquer de le surprendre, ça ne lui déplaît pas nécessairement. Ils ont, après tout, beaucoup de choses très distrayantes à partager et alimentent leur propre cirque, comme autant de puces qui peu à peu finiront par s'épuiser. Jusqu'ici, Venceslaus s'amuse plutôt bien à Roncepourpre et il serait curieux de voir ce que le cadet fraîchement transformé pourrait apporter, jusqu'où l'indécence vampirique pourrait le pousser à aller en dépit de tous les véritables enseignements d'Amen et des Anciens. Le Caliçat conclut à la fin de la guerre est un gain amer pour la victoire des siens et peu reconnaissant du sacrifice de nombre d'entre eux. Mais il reconnaît que c'est un bon entre-deux, une mise en bouche. Il redoute le jour où son Roi, ou avant ça, son créateur renversera le plateau d'un revers de main autant qu'il souhaite être là pour achever les pièces tombées au sol. Puisque jusque-là, il s'amuse plutôt bien.

Et les rebelles ?
Son histoire avec la Rébellion remonte aux premières années de sa vie, avant même que la guerre ne débute réellement. Plus précisément avec les chasseurs de vampires ou la Main de Judas, une vieille histoire d'amour et de haine à laquelle il prit plaisir à briser chacun de ses doigts. Depuis, son avis les concernant n'a que bien peu changé. Il se rit de leur combat, de leurs idéaux mais admire les efforts déployés pour mettre quelques brindilles dans l'implacable roue du Caliçat. Venceslaus ne hait personne, moins encore ces rebelles qu'il aime voir semer le désordre dans les rues ordonnées de la Cité et lui donne une belle occasion de salir son épée. Ils disparaîtront tôt ou tard, mais au plus tôt au mieux puisqu'il craint qu'en attirant l'œil de l'Inquisition, celui-ci s'attarde un peu trop longtemps sur lui. Il va sans dire que Venceslaus aidera volontiers à purger la ville, les souterrains et les environs par la traîtrise, le feu et le sang.

Quel est votre but à Roncepourpre ?
Sans la menace du Haut Conseil, peut-être n'aurait-il jamais quitté Mortezeaux. Si la cité vient de tomber à l'aube de cet été 3304, il y a bien longtemps que les visites courtoises et diplomatiques du gouvernement ont commencé à chatouiller ses instincts de survie. Mais c'est plus par décision de son créateur que par ses propres choix qu'il trouva le chemin des terres de Roncepourpre puisque, s'il avait dû s'écouter, peut-être aurait-il plutôt trouvé un ultime refuge chez les Carcasir. Mais comme un pion qui passe de main en main, un chien dont on se partage la laisse, c'est sous le nom de Snake qu'il clamait simplement revenir dans le giron de son créateur, le vénérable Ezéchiel, marquisale ami et acolyte de son véritable parent. Il s'infiltre où on a besoin de lui, il distrait la galerie pour détourner l'attention, il sème ce que d'autres pourront récolter. La Garde était la parfaite couverture, être partout et nulle part à la fois, sans trop de responsabilité mais avec beaucoup de possibilités. Son seul désir étant d'étendre l'emprise dissidente et ouvrir la voie à Silas Reed ; au nom des enfants de Caïn, pourquoi pas trouver les méritants et offrir à Amen, aux Carcasir et à ses pairs, une armée d'Élus aussi fo-ervents que lui ? Les buts des uns font ses objectifs. Aymeric veut Roncepourpre, il fera le ménage pour lui. Ezéchiel veut faire des souterrains un charnier humain, il tapissera le sol de leur peau écorchée. Venceslaus apporte à la fois chaos et satisfaction, il n'est qu'un vaisseau, un rouage, tellement huilé qu'il glisse parfois entre les doigts.

  Loin dans les terres humides du Royaume-Uni, à la menace du glacier des Highlands, le domaine de Théophane Lambert était en lente extinction. Destiné à migrer, à se fondre dans le royaume que Silas Reed étendait sur les landes anglo-saxonnes depuis que la vague de froid les avait coupés du reste du monde. Le domaine de Théophane Lambert s'était établi à la gorge des mortels asservis depuis l'aube du vingt cinquième siècle. D'Inverness à Stonehaven, de Fort William à Perth, la colonie nourricière a connu nombre d'exodes à mesure que le besoin les chassait toujours plus au sud. Le bastion d'Edimbourg devait être la dernière étape de cette migration, ou la première d'un nouveau chapitre.

  Et quelque part dans les murs de la forteresse de la ville naissait Vicente, un quelconque jour d'un quelconque mois de l'an 2700. Il n'était qu'un parmi d'autres. D'autres enfants, d'autres orphelins ; abandonnés, vendus, arrachés parfois offerts. Ils portaient tous le nom de Lamb, tous agneaux de la bergerie de Théophane Lambert qui était devenu leur seul parent. Lui, et les bras réconfortants d'Amen. Élevés pour servir et pour nourrir, élevés dans le culte de la race supérieure et dans l'espoir de s'en montrer digne, tous attendaient le jour où les Anciens attarderaient sur eux l'espoir de l'avenir vampirique.

  Vicente, comme tous les autres, guettait le jour où le culte le reconnaîtrait comme un Élu. Il portait les stigmates de sa dévotion à sa gorge, à ses poignets qu'il offrait chaque jour sans jamais souffrir du poids de chaînes qu'il ne voyait pas. Il ne s'abandonnait pas à eux, c'étaient eux qui s'offraient à lui. C'était Violet, sa colombe, sa vampire, qui s'abandonnait à lui. Nous serons bientôt ensemble, Vicente, lui promettait-elle, la voix vibrante d'amour. Sans pouvoir poser sa marque, sans pouvoir le transformer elle-même, Violet attendait aussi la nuit où il serait choisi. Jusqu'à celle-ci, Vicente passait toutes les autres nuits de son existence dans d'autres bras mortels. Une femme après l'autre, quelques enfants sans visage. Personne ne l'y avait jamais obligé, son tort avait été d'aimer trouver la chaleur de leur corps après le labeur, sans penser à demain. Mais les reproducteurs étaient trop précieux pour risquer le sacrifice, alors c'est à l'ombre du ventre rond de Faith qu'il avait appris que sa grande nuit ne viendrait jamais.

  Dévoué mais pas résigné, il décidait qu'après vingt-cinq ans de loyauté et dix ans de viscérale abnégation, il méritait sa récompense. Dans les préparatifs de la soirée pourpre qui devait débuter la cérémonie d'introduction des derniers Enfants de Caïn avant le dernier exil, Vicente haranguait ses frères et sœurs qui avaient eux-aussi été mis de côté. Car devenir vampire, c'était bien plus qu'une porte vers une vie plus libre. C'était la vie elle-même, la raison d'être, la sanctification de toute leur existence. Violet nous aidera à récolter ce dont nous aurons besoin, et couvrira notre baptême. Quoi qu'il arrive, notre destin est désormais entre les mains d'Amen. Violet n'avait que faire des considérations fécondes de son amant. C'était son amour et sa complicité à défaut d'un sang suffisamment puissant pour tenter le coup, qui lui garantirait alors un avenir immortel.

  Et la dernière soirée de sa vie humaine s'est déroulée selon le plan qu'il avait dessiné. Son choix, réfléchi et calculé, s'était tourné vers cet homme. Ancien, solaire. Roncepourpre, l'avait-il entendu prononcer. Il inspirait la force, le pouvoir. Il obligeait le respect, la crainte. Tout le monde le saluait avec cette déférence que Vicente lui enviait, et lui donnait envie de ployer à son tour. Et malgré toute la vénération que son aura lui inspirait, il envoyait Violet dans ses bras pour lui dérober ce qu'il ne lui aurait jamais offert. Quelques heures plus tard, galvanisé, Vicente égorgeait ses propres frères imbibés d'un sang immortel dérobé au hasard des rencontres, et à la complicité de sa vampire et d'autres proches. Soutenus par ses oraisons ferventes, il les laissait mourir dans les bras de leurs femmes, de leurs sœurs qu'ils avaient prévu d'épargner en vue d'un caliçage voire d'une transformation tardive.

Tu es sûr de toi… ? Si tu ne te réveillais pas ? Si Violet te trahissait, si–
Ssh, trésor. Je compte sur toi, on ne recule pas maintenant.
Je ne sais pas si j'en serais capable, Vicente… Te tuer c'est, c'est au-dessus de mes forces !
Je m'occuperai des autres, je te montrerai comment faire. Reste à mes côtés et tout ira bien.

  C'était la bouche encore tapissée du sang du Roncepourpre qu'il avait forcé la main tremblante de Faith à mettre fin à ses jours. Il s'était enfoncé sur la lame sans perdre son sourire accompli, tandis qu'il se suicidait sur les doigts rougis de son amante.

A son réveil, moins de la moitié avait survécu. Cinq sur la douzaine de volontaires zélés.

  Il se souvient encore de l'odeur des corps en lente décomposition. Du sang, des excréments, des pleurs de ses sœurs. De ce limon humain dans lequel leurs maîtres les avaient laissés baigner en guise de punition puisque leur forfait n'avait pas tardé à être découvert. Il se souvient aussi de cette faim. Celle qui les a poussés à dévorer leurs femmes, leurs sœurs, volontairement abandonnées à la pâture de ceux qui auraient l'audace de survivre à la transformation. Vicente perdait tout ce jour du 3 Novembre 2725, mais l'ivresse du sang et l'euphorie sordide de ses sens en éveil chassaient les tergiversations d'un cœur mortel déjà trop petit. Il souriait quand leurs maîtres ont passé les portes de leur charnier et au milieu de tous, il reconnaissait Violet. Mais c'était dans les yeux andrinoples de son créateur radiant de colère qu'il renaissait. Aymeric de Roncepourpre sut qu'Amen avait forcé sa main, ou juste un humain assez fou pour défier le diable lui-même. Vicente s'était incliné et avait mis à ses pieds sa propre personne transi d'un amour déifié. Il sut alors qu'il n'aimerait jamais quelqu'un d'autre de cette façon, et que personne ne pourrait jamais aimer le Roncepourpre comme lui.

A ceux qui l'ont laissé vivre, il leur a dévoué le reste de son éternité.

  Son créateur s'en était allé, laissant à Violet le soin de son éducation. Théophane fit de lui et ses frères des membres de sa nouvelle armée, celle qui devait les mener de l'autre côté du glacier des deux caps, en France. Une servitude en remplaçait une autre, les corvées ménagères et les tâches lourdes maintenant remplacées par l'apprentissage des armes, du combat et, un de ses plus grands plaisirs, de la chasse. Vicente ne pleura jamais sa vie mortelle ni les pertes essuyées, pas même sa douce Violet qui fut appelée à rester à la cour de Reed tandis que son devoir l'appelait ailleurs. Exalté par sa nouvelle vie, il l'oubliait même au fil de leur correspondance à sens unique. Il y avait trop à apprendre, trop à voir, trop à profiter pour se languir des bras d'une femme.

  En 2778, Mortezeaux l'accueillait dans une violence qu'il n'aurait même jamais imaginé entre humains et vampires. Dans son monde, les humains avaient toujours été des offrandes, pas même des proies. Mais la confrontation de ces deux visions du monde ne mit pas à mal les convictions et les idéaux du jeune vampire. Il partait en croisade, pour lui-même et pour les siens. Affamé et curieux de saboter les mécanismes de ces étranges vies humaines, Vicente domptait son immortalité en la confondant avec les talents mortels qui lui étaient restés. Le beau parlé, la ruse, la séduction. Et il l'avait trouvé, ou bien était-ce elle qui le cherchait. Une chasseresse aussi vulnérable qu'une biche, Diane. Son sang avait le goût de la passion et de l'abandon, du besoin viscéral d'aimer et de la profonde culpabilité. Vicente ne s'accrochait, et ne s'accroche aujourd'hui encore, jamais tant qu'aux créatures qui ont désespérément besoin de lui, cela bien sûr après avoir fait naître ce même besoin. Alors ils s'étaient accrochés l'une à l'autre, abimés l'un dans l'autre. Ses mots avaient trouvé un quelconque sens au besoin de paix et de justice de la jeune femme qu'il entrainait pas à pas dans son tumultueux sillage. Tu peux nous aider à mettre fin à ces souffrances inutiles, mon amour, lui susurrait-il. Tu peux mettre fin à tout ça, et nous serons ensemble.

  Trouver le maillon faible, deviner la faiblesse, distinguer la faille et y mettre le doigt avant de s'y engouffrer tout entier. A force d'amour, de mots doux et de promesses dont lui-même ignorait la véritable sincérité, il obtenait de sa délicieuse amante toutes les informations nécessaires pour faire tomber les dernières résistances de la Main de Judas. La Cité tombait alors aux mains de Théophane et des Dissidents, faisant de l'endroit leur bastion pour la grande guerre à venir.  Une guerre à laquelle il n'avait jamais imaginé échapper, et dans laquelle il entraînait Diane après l'avoir fait sienne à la racine de ses crocs. Son mortel de père lui avait épargné de s'attribuer le rôle inconfortable de l'amant arrachant la fille à sa famille en la répudiant, mais pour s'assurer que rien ni personne ne risquait d'éloigner sa belle, Vicente œuvra à rester son dernier parent vivant.

  Ainsi, au bras de sa compagne et progéniture, Vicente se jeta corps et âme au front de la grande guerre sous les ordres de Théophane, de son propre créateur et ses lieutenants. Dix années cruelles et sanglantes, dix années de massacre et de torture. Sa guerre n'avait pas été propre, ni noble ou même loyale ; et alors que la victoire était déclarée, il comprit qu'il n'était peut-être pas totalement du côté des vainqueurs. Comme nombre de Dissidents déployés à travers la France, leur rang volait en éclat en espérant pouvoir retrouver le chemin de la cour de Reed. Pendant cinq ans, Diane et Vicente parvenaient à éviter l'Inquisition. De domaine en hameau, de ruine en grotte. Une cavale dont il garde encore aujourd'hui un souvenir profondément heureux. Les seules années de sa vie qu'il passait libre, sans l'influence d'un quelconque seigneur, sans l'autorité d'un créateur, sans devoir de guerre.

Cinq ans de liberté après cent ans de servitude, avant trois cent ans d'emprisonnement.

  Aux abords du glacier qui devait les amener dans son royaume d'origine, l'Inquisition les arrêtait finalement tous deux, et d'autres compagnons d'infortune, pour les envoyer entre les murs froids de la prison du Mont Saint Michel. Parmi les premiers prisonniers de cette grande guerre, on ne leur laissa la vie sauve que dans l'espoir de leur extorquer suffisamment d'informations pour prévenir la suivante. Pour trouver leurs seigneurs, leurs complices, leurs créateurs. Ils devenaient des exemples, et d'éventuels otages. Maintenu en vie au sang animal, questionné, torturé, mordu, battu, Vicente ne parla pourtant jamais de Théophane ou d'Aymeric. Puis il fut oublié. Dans le fond obscur de sa cellule, il ressassait leurs années de leur liberté, chérissait le souvenir des caresses de Diane en oubliant à son tour peu à peu son odeur, sa voix.

  Trois cent ans de faim, de froid, d'ombre et de solitude. Il ne lui restait alors plus que la pensée réconfortante d'Amen et l'espoir que les murs de sa prison tombent enfin. Mais Vicente n'avait jamais été un homme abattu, ainsi c'était sa persévérance et son bagou qui lui offraient une porte de sortie. Une porte qui mit tout de même cinquante ans avant de s'ouvrir, cinquante années de préparation et de secrets permises avec l'infiltration dans les rangs de l'Inquisition d'un rare dissident. En 3105, Vicente et quelques autres prisonniers étaient exfiltrés des profondeurs de la prison gelée, et Diane était parmi eux. Pourtant, c'est à peine s'il eut le temps de lui accorder un regard. La fonte saisonnière du pergélisol normand engloutissait quelques malchanceux dans les ombres de cette nuit sans lune.

Et quand il stoppa sa course, suffisamment loin dans les terres, la belle n'était plus dans ses pas. Il ne revint pas en arrière.

  Dans le vague regret de ne pas avoir pu l'entendre une dernière fois, Vicente reprenait le chemin qu'il n'aurait peut-être jamais dû quitter. Plus coriace et persistant que cet interminable hiver, il retrouvait Mortezeaux, Théophane et la trace secrète de son créateur. Il abandonnait alors définitivement tous les vestiges de son ancienne vie, laissant Vicente Lamb dans les mains de l'Inquisition et le confortable souvenir de son amour perdu pour embrasser une nouvelle vie sous le nom de Venceslaus Ashworth. Renouant avec son créateur et ses anciens amours, il s'épanouissait dès 3106 dans l'atmosphère violente de la nouvelle cité dissidente et enfin, il vivait. Il n'avait plus faim, il n'avait plus froid et il n'était plus jamais seul. Sans d'autres réels talents que le mensonge et la guerre, Venceslaus se cachait dans les rangs de la garde ou derrière un comptoir de paris. Les oreilles toujours proches des têtes hautes, il participait au gré de leurs envies, de leurs besoins, à différents trafics, différents projets. Partout et nulle part à la fois, inconnu mais connaissant tout le monde.

  S'il a plusieurs fois été tenté de rejoindre le Royaume-Uni, il n'en fit jamais rien. Roncepourpre était désormais de ce côté de la mer, leur Roi ne saurait tarder à en franchir les eaux mouvantes sous la glace. Un jour, peut-être. Sans aspirer à la guerre, il s'émolliait volontiers dans cette accalmie qui pouvait durer autant de siècles que ces hautes têtes le souhaitaient. Mais l'Inquisition était toujours là, tout comme le Haut Conseil. La situation particulière de Mortezeaux ne passait déjà pas inaperçue au sein du Caliçat, et cela dès la fin des années 3270. Les allées et venues des diplomates lui donnaient des envies de changements, de fuite diraient certains. S'il n'y avait eu que sa seule initiative, il aurait rejoint le giron des nobles Carcasir. Mais Aymeric de Roncepourpre positionnait depuis déjà plusieurs siècles ses pions pour une guerre à venir, plus intime, familiale. Il ne ferait pas exception.

  En 3280, Venceslaus quittait alors Mortezeaux pour Roncepourpre. Et pour cette vie loin du confort rassurant de ses habitudes, il changeait une fois encore de visage. Il devenait Venceslaus Snake, et rejoignait officiellement son créateur, Ezéchiel Snake, opérant depuis une paire de siècles auprès de l'usurpateur, Alastair de Roncepourpre. Il n'avait plus 580 ans, mais une petite centaine d'années. Enfant des arènes de Mortezeaux, transformé au décours d'un triste accident, d'un concours de circonstance ou parfois, d'un pari perdu. Habile menteur et discret caméléon, Venceslaus laisse un voile espiègle sur sa vie et s'invente aux fils des conversations. Quelque temps après, il rejoignait la Garde et trouvait une nouvelle stabilité satisfaisante dans l'harmonie paisible du Caliçat Roncepourprien, assez pour parvenir à croire lui-même ses odieux mensonges.

  Et puis, elle est réapparue, fantôme sélénique de son ancienne vie. Dione. En 3294, elle perçait sans mal sa couverture et devinait son imposture, sans pouvoir l'aborder au risque de tout gâcher de ses propres projets. Dans le linceul de leur tartufferie et de leurs souvenirs, ils se tiennent encore en respect. Mais ils font de nouveau front contre leur premier ennemi, la Rébellion. Douce ironie que ce nouvel acte. Il défend aujourd'hui les terres de son maître en voie de retour, frétillant d'un bal auquel il n'a pu assister. Toujours dans l'ombre, mais présent au pied levé.


Entre nous



Pseudos :
Dama ♥

D'où tu nous viens :
fucking TC owui

Un mot d'amour à transmettre ?
OMG.

Ton avatar :
Diarmuid O'Dyna (Fate/Grand Order) — Venceslaus Snake



❝We live and die by pretty lies❞
Dione Saint-Ève
Dione Saint-Ève
Vampire

Feuille de personnage
Âge: 541 ans (✝ 27 ans)
Métier: Armurière de la Garde - Espionne de la Bastille
Lieu d'origine: Domaine de Mortezeaux
Lien de marque: Léonhardt Labrumal.
Lien de sang: Venceslaus Snake, son créateur.
Venceslaus | if i had a heart Banniere-dione
OMG voilà l'affreux... Je l'aime. EUH NON, je le déteste ! Mais je l'aime... Je le hais du plus profond de mon âme.

(L'avatar... gimme Venceslaus | if i had a heart 1f450 Venceslaus | if i had a heart 1f44c) Trop hâte de lire la suite !
Aymeric de Roncepourpre
Aymeric de Roncepourpre
Seigneur
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Feuille de personnage
Âge: 1538
Métier: /
Lieu d'origine: France
Lien de marque: Vaast Aubenoire
Lien de sang: Alastair De Roncepourpre & Aldric de Roncepourpre ; demi-frères. Vence, unique progéniture.
Venceslaus | if i had a heart Eg9s
Re-bienvenue sale sangsue

L'avatar me brûle la- Enfin, TU ES HOT. Quel merveille omg, ECRIS TON HISTOIRE MAINTENANT daah
Ezechiel Snake
Ezechiel Snake
Noble
Vampire
Etranger

Feuille de personnage
Âge: 1 458 ans
Métier:
Lieu d'origine: Angleterre
Lien de marque: Aucun ~
Lien de sang: Nahaliel, son époux
Venceslaus | if i had a heart 1b2o
Vivement la suite et les projets de trames qui nous atteeeeendent =u=

Trop d'impatieeeeeeeeeeeeeence aspirateur



Avatars:



Venceslaus | if i had a heart Ezeliel_2
Maître du Jeu
Maître du Jeu
Maître du Jeu
Humain
Tu es validé(e)!


Félicitations à moi-même, et oui, on s'auto cheer ici ahan Merci pour vos messages, je viens vous aimer au plus vite fox

Pour commencer...


À présent que tu es un(e) membre du forum, tu as été ajouté(e) au groupe dissident. En tant que vampire, tu peux :
  • Recenser ta marque dans notre joli bottin ;

  • Ouvrir ton journal de liens afin de faire savoir aux autres membres quel type de relation tu recherches, et pouvoir suivre la chronologie de tes futurs RP ;
  • Jeter un oeil aux demandes de rp ou ouvrir la tienne pour te lancer dans le grand bain ;
  • Nous rejoindre sur Discord si ce n'est pas encore fait. ~


OBLIGATOIRE


Nous avons besoin de savoir le niveau d'implication que tu souhaites avoir dans l'intrigueen remplissant un petit formulaire!

Mais aussi,comme nous limitons les listes de recensement,veilleàremplir ton profil et ta feuille de personnage.

Amuses-toi bien parmi nous,
Le Staff.