Manuel du joueur

Bienvenue sur Roncepourpre ! Que tu sois de passage ou bien perdu, voici quelques liens pour t'aider à retrouver ton chemin.
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Melchior
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Anno Domini MMMCCCIV.

Le monde est figé dans une longue ère glaciaire. Gagnants de la Grande Guerre, les vampires ont instauré leur propre régime : le Caliçat. Piégée par le froid et l'impôt de sang, l'humanité s'est résignée à son sort. Ou presque. Au cœur du domaine de Roncepourpre, la Rébellion est déterminée à lutter pour la liberté. 

Plongez dans un univers où pouvoir et trahison se mêlent au sang et au gel, où vos choix détermineront le destin de ce monde déchu.

  • Avril 2024
    L'heure est au recensement ! Il se clôturera le 30 Avril.
  • Mars 2024
    Les premières news de l'année vous attendent ici pour parler nouveautés et modifications !
  • Décembre 2023
    Pour une fin d'année en douceur et en bonne humeur, le marquis Lachombe vous invite à son non-anniversaire ! Retrouvez votre invitation par ici ~
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    On fait le point depuis la réouverture par ici ! Quelques nouvelles, annonces et nouveautés.
  • Septembre 2023
    Après un peu plus d'un mois de fermeture, Roncepourpre réouvre ses portes avec un nouveau visage et un enrichissement de son lore ! Découvrez ce qui a changé en lisant l'annonce de réouverture.

La noblesse et l'aristocratie sont temporairement indisponibles ! N'hésitez pas à vous tourner vers nos prédéfinis et scénarios qui sont attendus mais également vers le bottin des métiers pour les postes manquants ~  
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Sélène - Farouche hermine, rode dans les tanières

Sélène Labrumal
Sélène Labrumal
Citoyen
Humain
Main de Judas

Feuille de personnage
Âge: 28 ans
Métier: Contrebandière et passeuse
Lieu d'origine: Roncepourpre
Lien de marque: Aucun !
Lien de sang: Jamais !
Sélène - Farouche hermine, rode dans les tanières MfAxPJ1
Sélène
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« If we value the freedom of mind and soul, if we're partisans of liberty, then it's our plain duty to escape, and to take as many people with us as we can! »


  • Idéaliste

  • Retorse

  • Passionnée

  • Rétive

  • Impitoyable



Nom complet
Labrumal Sélène, qu'elle utilise rarement.


Surnom
L’Hermine, Herm’ pour faire court, Térébenthine pour la Cause


Race





Nationalité
Française


Domaine d'origine
Roncepourpre


Âge
28 ans


Métier / Activité
Contrebandière et passeuse


Caste





Rang



Rang
Roturière et fière.

Groupe







Morphologie

Taille :
1m65

Poids :
60 kg

Yeux :
Vert pâle

Cheveux :
Blancs

Tics & manies :
Pianote des doigts dans le vide lors d’une réflexion intense - S’assied toujours près d’une issue - N’allume jamais les lumières de son propre chef - Roule des yeux pour marquer son désaccord.

Allure générale :
Commune et banale au repos, une roturière ordinaire vêtue à l’aune de ce statut, mortelle anecdotique dans une cité où grouillent ses semblables, se confondant avec aisance dans la foule. Incandescente, débordant à l’excès d’énergie et de confiance, une présence éclipsant ses réels statures et atours, dès lors qu’elle s’anime dans l’action et la négociation.

Un périple nocturne dans les boyaux. Une silhouette silencieuse effacée qui se glisse dans l’obscurité du souterrain. Sans âge, sans accent, sans origine, sans caste. Une cape cirée, d’un tissu au gris sombre tirant sur l’ombre, sans ornement, soigneusement entretenue, couvre l’essentiel. La capuche est rabattue à la moindre alerte, prête à voiler une courte chevelure d’un blanc spectral. Des bottines à la semelle souple étouffent ses pas. Un sac est hissé sur les épaules, au contenu calé et ajusté avec minutie, prêt à être abandonné dans l’instant. Une arbalète légère au bois patiné par l’usage, facile à charger mais bien inefficace contre une armure digne de son nom, y est accrochée par une lanière, à portée de main. Une longue dague s’accroche à l’une des cuisses, dans un simple fourreau de cuir. Un mince étui à double compartiment y répond sur l’autre, rempli de carreaux, certains enduits d’une sève poisseuse. Sous la cape, jambières, vestons et chemises, teintes de bruns, de verts et de gris, usés ou simplement fatigués. Difficile d'apercevoir des tâches qui souvent les maculent.

Une négociation diurne dans un tripot enfumé. Un visage aux traits sans exotisme ni disgrâce s’anime d’un excès d’émotions, communicatives et flamboyantes. Difficile de déceler de la duplicité dans l’avalanche de moues et de rictus. Les sourires variés se font et défont au gré de son bagout, ponctuant une envolée, soulignant de leur absence une chute. Un flot de paroles se déverse, au ton parfois virulent, à la puissance que pourrait envier un crieur, au timbre chaleureux, quoiqu’un brin rauque. Une paire d’yeux au vert pâle s’illuminent tour à tour de satisfaction, de colère ou d’amusement, plus rarement se voilent de dépit. Le soin apporté à la tignasse blanche n’est déjà plus qu’un lointain souvenir dont on pourrait même douter. Le reste de l’être n’est pas en reste, investi tout entier dans cet âpre marchandage. La tenue démontre une origine modeste sans être miséreuse, des cuirs colorés d’ocre chaleureux et de gris lumineux, accompagnés ci et là de rares tissus bleus plus onéreux. La coupe bien taillée souligne des formes sveltes, un brin amaigries, un corps habitué au labeur. Une artisane ordinaire, défendant son bout de gras ? Un observateur averti pourrait souligner que sa main ne s’éloigne que rarement de sa dague, que ses yeux ne manquent jamais de balayer la salle.

Un lit à l’aube dans un repaire sûr. L’obscurité règne en maîtresse incontestée. Invisibles, les joues empourprées par l’alcool ; la tempe marbrée d’un bleu ; la glace pressée contre la peau pour l’atténuer ; l’esquisse du carmin d’une autre sur sa lèvre fendue. La chambre est nue, la couche et un pot de chambre comme seul mobilier apparent. Rangés, les beaux atours de la marchande comme le sombre attirail de la truande, planqués à l’abri de tout regard. Une chemise rapiécée et un pantalon trop court, une couverture de laine rêche, une paillasse inconfortable, voilà ses seules possessions visibles. Un sourire serein se dessine sur ses lèvres alors qu’elle s’endort.

Psyché

Trois qualités :
Enthousiaste, persévérante, futée.

Trois défauts :
Individualiste, impulsive, arrogante.

Orientation sexuelle :
Bisexuelle sans attaches

Grande peur :
Une cage fastueuse, une torpeur anesthésiante, un confort étouffant, des jours semblables, aux saveurs fades, aux teintes ternes. Oublier, replonger dans cette abysse anthracite, tuer son âme, succomber au destin des Labrumal. Une éternité enchaînée et insipide, plutôt qu’une brève et exaltante flamboyance.

Votre rêve :
Pulvériser la domination séculaire, broyer ses entraves enracinées, consumer jusqu’aux cendres de ses héritiers. Faire table rase, ouvrir enfin une brèche, laisser les meilleurs de l’humanité s’exprimer sans les contraintes d’un passé faisandé. Voyager, loin, découvrir la réalité d’un vaste monde figé dans les ouvrages dévorés dans l’enfance.

Térébenthine. Habitée d’une insoumission aux fragrances d’anarchisme, d’une rage ardente scellée avec précaution. L’insolence et l’irrévérence enfantine n’ont fait que macérer avec les années. Abreuvées des larmes et de la rage d’une candeur adolescente devant l’ampleur de l'œuvre des siens. Une haine qui n’a trouvé d’exutoire qu’en la voie de Lazare. Le cruel héritage d’Albrecht se doit d’être jeté à bas. Le joug confortable du cheptel doit être brisé, l’humanité apprendre enfin à vivre sans ses sangsues bergères. Quel qu’en soit le prix.

L’Hermine. Celle qui a choisi la liberté, distillée dans sa plus pure essence. Le refus des chaînes, de velours ou d’acier, pour elle ou autrui. Des principes simples, ne rien offrir sans recevoir, ne rien exiger sans proposer. Pas d’attaches, pas de contraintes, laisser chacun reprendre son chemin. Pas de rancœurs gangrenées, une fois la poussière retombée et les esprits refroidis. A défaut d’une honnêteté illusoire dans les bas-fonds, elle peut se targuer de sa lucidité. Roublarde et truande, violente à l’occasion, peut-être. Hypocrite, jamais. Un jour, sûrement, son tour viendra. Qui vit par la dague périra par l’épée.

Sélène. Un enthousiasme inébranlable, un appétit dévorant pour la vie. La mortalité embrassée avec ferveur, l’épice qui donne saveur à l’existence. Profiter de l’unicité de chaque journée, l’inattendu bienvenu comme le bourbier imprévu. Des colères aussi spectaculaires qu’éphémères, des éruptions sans chaleur. Qu’importent sa réputation ou ses possessions, elle n’emportera aucun dans la tombe. Se savoir l’une des meilleures lui suffit amplement.

Labrumal. L’entrave qu’elle n’a jamais pu anéantir,  que viennent les abandons, les chagrins déchirants et les déceptions mutuelles. L’amour passionnel s’est étouffé, cédant sa place à une tendresse mélancolique. Le souvenir de ce qui était, ce qui aurait pu être. De cette enfant qu’elle a dû enterrer, pour pouvoir exister.

« ronce upon a time »

Que pensez-vous de la gestion du domaine par les Roncepourpre ?
“Une gestion parfaite du cheptel pour lui garantir une existence tolérable, voilà l’idée, peu ou prou ? Tant que tes enfants donnent leur sang mais pas leur vie, que tu as la fringale sans la famine, qu’on te lâche quelques protections sans jamais l’égalité … tu as quelque chose à perdre. Tu n’a pas cette absurde et enivrante tentation de te révolter, n’est-ce pas ? Tu peux les haïr, tu devrais, même, mais, les sous-estimer, jamais. Des despotes compétents, malins, dotés d’une expérience millénaire, soutenus par certains des plus grands esprits mortels du domaine. Une sinécure, cette rébellion !”

Et les rebelles ?
“J’insiste, la Cause aurait dû se choisir le coq comme symbole. Petit volatile frimeur, dans le purin jusqu’aux hanches, éructant à la gueule d’un scorvil qu’elle va le fumer, sec, là, maintenant. Un bel assortiment d’idéalistes patentés et de vengeurs auto-proclamés, aussi bien organisés que des grisaguars, avec même quelques Dentus en prime dans le lot, histoire de rajouter des renards dans le poulailler, et on pourrait croire à une vieille fable … Hein ? Mais bien sûr que j’approuve ! L’optimisme inébranlable qu’une poignée de pécores puisse venir à bout de tout, même de tyrans ancestraux surnaturels … Franchement, quoi de plus humain ?”

Quel est votre but à Roncepourpre ?
“Partir, loin. Non, non, je suis sérieuse. J’adorerais vider les lieux, prendre le train à mon tour, voir de mes propres yeux, créer mes propres souvenirs sur les images de ces livres poussiéreux. Un monde si vaste, c’est un vrai gâchis … Mais avant ça, j’ai une petite dette à régler, une bagatelle. Celle des Labrumal.”



Dix-huit ans plus tôt.

L’enthousiasme se doit d’être tempéré par la prudence. Une leçon qu’elle aura bien le temps de mépriser avec passion pendant les années à venir. Quand elle ne sera pas dans un équilibre précaire sur les rayonnages d’une antique bibliothèque, quatre bons pieds au-dessus du sol, chancelante, sa frêle poigne effleurant la couverture de l’ouvrage tant convoité. L’ongle de l’index gratte le bois, le cuir, dans un geste maladroit. Elle se hisse avec entrain sur la pointe, retente, manque encore. Enfin, deux doigts agrippent la tranche, lui arrachant un glapissement excité de triomphe. Prématuré. Le livre bascule, droit dans le visage de la coupable de sa chute.

- Corniaud d..

Le juron lui échape par instinct. La douleur l’interrompt, puis la chute. Le contact familier, brutal cette fois, du vieux parquet. L’encyclopédie amortie dans sa cabriole par sa panse, le clou final du spectacle. Vautrée au sol, le front meurtri, l’estomac endolori, le cul fessé par le bois robuste, l’orgueil enfantin est pourtant bien plus meurtri que sa chair. Ses joues virent promptement au cramoisi alors qu’elle prend conscience d’une présence. Le rire familier la verse promptement dans l’écrevisse.

- Tu sais, Sélène, tu aurais pu demander à ton père !

La coupable se redresse avec précipitation, manque de trébucher sur le livre, le ramasse enfin. Son regard oscille entre un intérêt soudain pour les boiseries de la charpente et le visage hilare de sa mère. C’est d’une voix maussade qu’elle énonce :

- Pa’ et Léo sont avec oncle Achille …

Avec un soupir, Aliénor s’agenouille, écarte une mèche rebelle. Elle comprend mieux la présence de sa progéniture indocile dans la petite bibliothèque familiale. A vrai dire, elle pourrait déjà s’avouer soulagée, une nouvelle escapade dans la crypte n’était pas à exclure.

- Je suis sûre qu’ils auront bientôt fini, ma petite éclipse. Pourquoi tant d’entrain pour ce livre-là ?

La diversion fait merveille. Ravie de se préoccuper d’un autre sujet que son oncle de Maire, la gamine fait basculer le livre avec empressement, révélant un titre soigneusement calligraphié. “Des merveilles de l’ancien Monde”. S’ensuit une brève visite du sommaire, un feuilletage enthousiaste des pages.

- Maître Virgile parlait de … Talcutta, l’autre jour, je crois ? Je voulais voir à quoi ça ressemblait !

Son regard se pose enfin sur une double page qu’elle dévore du regard, les yeux remplis de candeur. Une débauche de couleurs, de teintes chaudes, d’une foule aux tenues bien exotiques, une débauche de tissus et de bijoux remplaçant les cuirs et fourrures trop familières, à l’abri d’un somptueux édifice foisonnant de sculptures.

- Maman, tu y es déjà allée à Talcutta ?

Un mélange de fierté et d’amusement se dessine sur les lèvres de la Muse, alors qu’elle croise le regard émerveillé de sa fille. Doucement, elle récupère le livre, le dépoussière, le replace dans le rayonnage.

- Calcutta, Sélène. Et non, je n’ai jamais eu ce plaisir, ma chérie. Le trajet est long et dangereux, tu sais.

L’explication est de toute évidence insatisfaisante. Un instant plus tard, l'enfant obstiné revient à la charge, un nouvel argument à l’appui.

- Mais pourtant les visiteurs du Seigneur, ils viennent de très loin, non ? Astrid m’en a parlé hier, ils ont voyagé pendant des mois !

Le soupir de sa mère l’intrigue. Une petite mélodie, si discrète, commence à résonner, grinçante, presque insoupçonnée, dans les confins de ses pensées.

- Les choses sont différentes pour les vampires.

La tête inclinée, Sélène pondère la réponse. Sa moue renfrognée parle d’elle-même, toujours plus creusée à mesure que l’anomalie lui échappe. Le motif sonne faux, la note discordante plus forte, sans qu’elle parvienne à mettre des mots sur ce sentiment diffus, inconfortable. L’entrée de Gabriel et de Léonhardt l’arrache à ses ruminations, trop occupée à se ruer dans les bras de son aîné adoré.

***

Onze ans plus tôt.

- Dégage, Léo !

Le fragile verrou n’est qu’une piètre protection, à l’image de son corps arc-bouté contre la porte. Pourtant, au lieu de faire voler son refuge en éclat, il se contente de toquer à nouveau, d’une insupportable douceur. Elle se recroqueville, violemment, les ongles mordant sa chair, la tête enfouie dans le creux de ses bras. Les larmes sont amères, brûlantes, attisées par cette douleur déchirante qui ravage sa poitrine, ces poignards qui ne cessent d’accabler son estomac. Elle ne peut, ne veut pas l’écouter, encore moins le voir.

- Sélène, je …

Elle s’étrangle à moitié, ses mots presque inaudibles, mais qu’importe. Elle hurle bien assez pour couvrir le reste de la réponse de son aîné.

- Dégage, je te dis ! T’es pareil que notre mère ! Je n’en peux plus de vos mensonges ! Va faire ton putain de devoir sacré familial de mes deux, fais tes malles, fête ça en grande pompe et va remercier Amen si ça te chante, mais laisse-moi ! C’est ce que tu veux non ? Vous avez tous gagné, maintenant lève le camp pour de bon et va vivre ta géniale existence au château !

Les mots se déversent, sans souci de vérité ou de nocuité. Tout est bon à prendre, à dire, pour qu’il s’en aille. Qu’il cesse enfin de tenter de la convaincre d’accepter. De renoncer. Elle devine encore sa présence derrière la porte, silencieux. Peut-être cherche-t-il ses mots, peut-être espère-t-il qu’elle revienne à la raison. A travers une vague de sanglots, elle inspire, récupérant assez de souffle pour une dernière tirade.

- Je te déteste, Léonhardt, je ne veux plus jamais te voir ! Va te faire saigner par tes maîtres !

Pitié, je t’en supplie, reste. Cette supplication reste muette alors qu’elle l’entend partir. Le chagrin se teinte d’un zeste de soulagement. Elle n’aurait pas supporté d’entendre, encore et toujours, le même couplet bien trop familier. Je t’aime, mais … Le pire des mensonges, celui prononcé avec sincérité. La trop cruelle illusion, le conte réconfortant bien impuissant, le roi nu. Désarmé devant la vocation profonde d’une mère, le sacrifice inique d’un frère.

Une éternité s’écoule avant qu’elle ne se relève péniblement, les jambes chancelantes. Le chagrin s’étiole, lentement, cédant sa place à une rage flambante, ravie de l’occasion. Dans un geste tremblant, elle s’asperge le visage, l’eau glacée de la bassine ravivant un reliquat de vivacité. Elle s’active dans une confusion précipitée, rassemblant une besace remplie de quelques vêtements, une cape poussiéreuse jetée à la va-vite, des plans méandreux gribouillés d’indications, quelques mines de plomb, une outre. Si Sélène connaît bien les siens, son père ne devrait pas tarder. Par crainte de le blesser, peut-être, par la défiance colérique de ses dix-sept ans, sûrement, elle s’y refuse. La porte déverrouillée, elle glisse une tête prudente. Personne. Seuls des éclats de voix, au loin, du bureau paternel. Elle entend la voix si charismatique du si pragmatique, si loyal Maire résonner, comme s’il oraisonnait la foule à son habitude.

Elle se détourne, ravalant son envie si puérile de les confronter, tous les deux. Elle n’a aucune envie d’un nouveau sermon d’Achille sur les devoirs inhérents à son rang et ses privilèges ou de l’affection protectrice bien impuissante de Gabriel. Peut-être même sont-ils occupés à discuter de son avenir, de ce possible futur entrevu l’autre jour, de ces études à la Bastille. Une part d’elle en rêve terriblement, de cet aperçu d’ailleurs, de ces années loin de Roncepourpre et ses souvenirs douloureux, de la compagnie de sa cousine favorite. Mais elle ne peut pas supporter qu’ils gagnent, une fois de plus. Même pour Astrid, même pour elle-même.

Alors elle s’évade, sans un mot. Elle rejoint ce discret soupirail, cette trouvaille tenue secrète d’une aventureuse jeunesse. Elle plonge dans l’obscurité des souterrains, une torche à la main, aveugle volontaire aux multiples dangers qui pourraient la guetter.

***

Neuf ans plus tôt.

- T’es sûre de ton coup, gamine ? S’pas qu’un simple forban, le Faust, c’est un sacré dur au surin facile. S’il croit que tu te payes sa couenne, ça finira mal pour toi !

Sélène s’étire sur sa chaise, les courbatures de sa longue journée de labeur encore présentes. L’arrière-boutique de l’apothicaire est bien vétuste et encombrée, les odeurs âpres et familières des produits emplissant avec agressivité l’air. De sa chaise cabossée, elle aperçoit facilement l’entrée de la minuscule chambre, guère plus qu’un débarras, qui abrite sa paillasse. Si son sourire enthousiaste n’est pas feint, elle dissimule tant bien que mal ses mains moites, son cœur qui bat la chamade, la montée lente et sûre de l’angoisse.

- Sûre et certaine, Galien. J’ai besoin d’oseille, tu sais.

Mensonge éhonté, mais elle refuse de l’admettre au quadragénaire grisonnant. S’il a accepté d’employer la jeune fugueuse sans questions ni demandes, pour un salaire de misère et une couche dans la boutique, ce n’est pas par grandeur d’âme. Tous deux gardent précieusement leurs petits secrets, et les siens se dissimulent dans les livres de compte qu’elle rédige et ses clients aux heures tardives. Pourtant, elle ne peut s’empêcher d’éprouver un certain respect prudent, sans certitude qu’il soit mutuel. Rude, sans guère d’égards, une tendance à l’ivrognerie, certes … mais il n’a jamais tenté de la flouer, ou pire. Un luxe rare, dans cette partie du Quartier Nord, qu’elle apprécie après quelques mésaventures.

Si elle a sollicité ses relations dans le merveilleux microcosme de la truanderie, elle a suffisamment d’honnêteté pour en reconnaître, in petto, la faute à l’ennui, lancinant. Non les privations qui commencent à creuser sa silhouette, ni les rigueurs d’un travail auquel son enfance couvée ne l’a guère préparée. Loin des siens, elle a retrouvé une certaine sérénité, une distance de l’emprise des Dentus, une existence lénifiante apaisant cette colère sans exutoire. Et pourtant, elle ne peut s’empêcher de désirer autre chose. A défaut de voir le Monde, peut-être découvrir cet autre, si lié à ces souterrains qu’elle arpente tant.

Des pas feutrés retentissent soudain, précédant de peu l’imposante présence qui fait irruption dans la pièce. Bien malgré elle, Sélène sursaute, à l'instar de Galien, une bien maigre consolation. La montagne de muscles fait démentir sa carrure, se déplaçant avec une grâce toute féline alors qu’il s’empare d’une chaise. Ses pieds calés sur la table, il s’exprime enfin, d’une voix étrangement douce et d’autant plus inquiétante.

- Le bon apothicaillon m’a jacté que t’avais un truc à me vendre. Alors ?

Elle déglutit à grand-peine, sort d’un geste fébrile une carte d’une section des tunnels qu’elle lui fait glisser. Sa propre voix sort à grand-peine, à peine reconnaissable à ses propres oreilles, d’un aigu presque strident.

- Je, heu, j’ai cette calte … carte … des souterrains, enfin, plein d’autres, plutôt, et je me suis dit que …

Un regard noir cloue son bec dans l’instant. Toujours ce même ton, si indolent, comme un félin qui s’apprêterait à bondir.

- J’ai déjà à foison des foutriquets qui connaissent le coin. Et j’ai pas besoin d’une pucelle qui se fourre le doigt dans l'œil en pensant me truander …

Un bref instant, la panique s’installe. Mais un autre murmure, plus ancien, plus diffus, se fait soudain plus insistant. Une vieille note discordante, la même qui l’a saisi sournoisement depuis l’enfance, celle qui l’a poussé à rejeter le Caliçat, à quitter la demeure familiale, à faire cette offre si risquée. Alors elle jette ses forces dans la bataille, galvanisée par cette mélodie si agréablement antagoniste.

- Mais, je suis prête à parier qu’ils ne le connaissent pas aussi bien que moi ! J’y ai passé des jours entiers, je connais le coin comme ma propre baraque ! Tenez, là, cet itinéraire de patrouille, vous voyez … enfin, je suis sûre que vous le connaissez déjà, hein ! Mais je mets ma main à couper que la vieille chapelle, là, on vous en a jamais parlé ! Ben si vous suivez cette alcôve, vous pouvez contourner leur ronde et déboucher directement vers …

Plongée dans ses explications passionnées, elle ne s'aperçoit pas de la lueur d’intérêt de Faust, ni du signe discret qu’il fait à l’apothicaire, ni du départ de la pièce de Galien. Elle perd le fil du temps, alors qu’elle répond à un interrogatoire de plus en plus poussé, pointilleux, exhaustif.  Enfin, elle s’arrête, la bouche sèche mais les yeux vifs dans l’attente.

- D’accord, petiote, peut-être que tu me roucoules pas que des âneries. Mais qu’est-ce qui me prouve que c’est pas une ruse des clébards du Domaine, hein ?

Une inspiration fulgurante, subite. Elle écarte les bras, un sourire follement serein, comme un prêche d’une évidence.

- Je vous montre le chemin. Je viens. Et quand j’aurais raison, quand y’aura pas eu d’embûches, en plus de ma part, vous m’apprendrez à me servir de ça.

Le regard du truand bascule de Sélène à l’arbalète solidement sanglée dans son dos à plusieurs reprises, avant qu’il n’éclate, pour la première fois de la soirée, d’un rire franc.

- Que je sois pendu par les couilles, mais t’as du cran, je dois l’admettre, et j’aime ça. Que tu saches, on utilise pas notre vrai blase, ici-bas. Pigé, gamine ?

Elle serre la main tendue, esquissant une grimace alors que sa poigne de fer manque de la broyer. Un bref instant, elle se demande ce qu’elle pourrait répondre à l’invitation implicite. Et puis elle repense à cette vieille encyclopédie. Une bestiole solitaire, raffolant des tunnels, à la mise de blancs et de bruns …

- Pigé, Faust. Tu peux m’appeler l’Hermine.

***

Quatre ans plus tôt.

- Putain, mon corniaud, tu pèses un mulet mort !

Elle se mord les lèvres jusqu’au sang, pestant. Dans le silence et l’obscurité qui règne, elle pourrait tout aussi bien avoir chanté à tue-tête en brandissant une torche d’une main et une invitation à dîner de l’autre. Sélène s’immobilise, les oreilles aux aguets, guettant la lueur de la lanterne d’un mortel, ou l’approche plus discrète d’un des Dentus aux sens aussi aiguisés que l’appétit. En vain, la puanteur de la décharge sauvage avoisinante a dû masquer leur odeur. Ou peut-être sont-ils déjà rassasiés avec le reste du ramassis de vauriens de Faust. En parlant du matou … elle enfonce son index avec vigueur dans le flanc de son fardeau, lui arrachant un grognement. Toujours vivant, donc. Le bougre est coriace.

Elle daigne s’accorder une pause, larguant l’ample carcasse du malfrat dans l’alcôve discrète qu’elle vient de rejoindre. Alors seulement, elle grimace, tâtant les quelques estafilades qu’elle devine à leurs brûlures. La plaie de la cuisse est profonde, à quelques doigts de l’artère. Un véritable miracle, rien d’autre qu’une chance insensée. Plus qu’un combat, l’embuscade de la Garde a dégénéré en massacre à sens unique. Seule sa preste fuite à toutes jambes et un tombereau d’immondice dont elle sent encore le parfum ont préservé l’essentiel de sa couenne. Tués ou captifs, inutile de compter sur les rescapés. Il n’y a qu’elle et le futur macchabée, à en juger par les hampes qu’elle a effleuré en le traînant. Elle rit, doucement, rattrapée par la réalité de sa situation. Ca empeste le purin, dans tous les sens possibles.

- Mais y’avait quoi dans ces satanées caisses, pour rameuter la moitié du chenil castral …

A sa grande surprise, la douce voix familière lui répond, saccadée de douleurs.

- Bois de … frêne et … d’aubépine.

Il s’interrompt dans une quinte de toux. Du sang dans les poumons, sûrement. Définitivement foutu. Elle se retient de l’injurier profondément, un geste futile. Mais quel busard boiteux ! Une cargaison aussi risquée, à l’improviste, du jour au lendemain ? Pourtant, si tout le mystère entourant l’escapade si suspicieuse se dissipe enfin, il reste une question. Pourquoi ? La “Cause” ne paie pas si bien, à moins que … Elle ne peut se retenir de pouffer, l’absurdité effaçant l’amertume de l’échec. Faust ? Un idéaliste ?

- Je te savais pas d’une bêtise si crasse …

Amen qu’elle est mal placée pour lui faire la morale. Pourquoi revenir sur ses pas, perdre un temps précieux, prendre des risques insensés, pour planquer un futur cadavre ? Improviser un pansement sur sa jambe l’aide à distraire ses pensées vers des considérations plus pratiques. Un échappatoire, avant tout. Elle a déjà depuis longtemps remboursé sa dette, dix fois même. Elle est libre de décamper, le seul choix rationnel. Sans rancune, mais cette leçon a été inculquée à la dure.

- Tu … tu as vu … ce … qu’ils ont fait de … nous ?

La main du moribond qui agrippe soudainement la sienne, le ton suppliant …. La haine qui flamboie dans l’instant la surprend autant que la bouffée de compassion. Elle pourrait lui demander, qui, quoi. Un frère, une fille, une épouse, une vie de misère ou une mort déchirante. Lui dire qu’elle sait, autant que lui, voire plus. Elle qui a vu, vécu désormais, le quartier Nord, les communautés souterraines recluses. Que hante encore le souvenir des leçons et ouvrages de cette jeunesse si aliénée désormais, de ce monde qui était, de ces valeurs et merveilles de l’humanité maintenant déchue. Elle ravale sa bile, les émotions brûlantes menaçant de la submerger.

- Tu … peux … avertir … à temps.

Un morceau de parchemin. Des coordonnées de son contact, sûrement. L’idée de refuser ne l’effleure qu’à peine. L’offre est bien trop tentante, alléchante, la curiosité piquée à vif. L’occasion de rendre les coups, ou bien la simple perspective de prouver qu’elle peut réussir ? Sans chercher de réponse, elle se tourne vers son ancien mentor, à la respiration désormais si faible, sifflante. Elle à tant à faire. Traquer la vermine qui a tout balancé, une tâche appropriée pour l’Hermine. Prévenir le mystérieux client, voir la réalité de cette fameuse rébellion dans toute sa splendeur.  Mais avant de décamper, une dernière dette à honorer, une vieille promesse, la seule qu’il lui reste envers celui qui lui a tout appris. Elle se guide d’une main, dégaine sa dague. Frappe avec fermeté. Trois fois. Essuie la lame, range l’arme. Elle ne s’attarde pas.

***

Un jour plus tôt.

- Par tous les Saints, t’étais passée où ?

Au Temple ! Elle se demande un bref instant comment la Cause réagirait, s'ils apprenaient ses très rares entrevues avec la Haute Pontife du Culte en personne. Mal, sûrement, et pire encore la révélation de sa parentèle. Un sourire amusé se dessine sur ses lèvres. Qu’importe, ce rare plaisir d’une conversation si passionnante, elle n’est pas prête d’y renoncer, du moins tant qu’Astrid ne se fourre pas dans le crâne l’envie saugrenue de jouer les entremetteuses familiales … Elle adresse un clin d'œil, un rire moqueur, une grimace narquoise au gardien du seuil.

- Chez ta sœur, tu l’as pas entendue d’ici ?

Un grognement exaspéré redoublant son éclat de rire, elle le contourne et s’introduit dans une pièce enfumée, des sacs de noix et autres marchandises emplissant les recoins. Au centre, dans un espace à peine suffisant pour la table, une demi-douzaine d’hommes et de femmes s’y houspillent à voix étouffées. Nul besoin d’être oracle pour en deviner la cause. Elle réajuste doucement son foulard et sa capuche. Seule Lazare et une poignée d’autres des rebelles ont mérité suffisamment de confiance méfiante pour qu’elle tombe le masque. Ce refus acharné de l’a peut-être reléguée aux marges de la rébellion, suscité la méfiance de certains, mais elle n’en a cure. Séparer l’Hermine et Térébenthine, éviter d’être réduite à la clandestinité des tanières, compte bien plus à ses yeux. Ce serait d’un ennui atroce.

- Bon, alors, à qui je dois l’invitation à cette si charmante sauterie ?

Elle se fraie un chemin jusqu’à la table, haussant un sourcil devant les visages inconnus mêlant perplexité et agacement. Ce n’est que lorsqu’elle parvient à son but qu’elle aperçoit une face familière. Odon, donc. Un rustaud plutôt fiable, vieux membre de la Cause, de mémoire ? Elle n’avait pas souvenir qu’il savait comment la contacter. Un petit murmure très désagréable commence à susurrer.

- On a besoin d’un passage pour deux futurs Ciboires.

Elle cogne du poing sur la table, provoquant quelques sursauts.

- Vous êtes bien mignons, mes petits Cornulis, mais vous ne pouviez pas y penser AVANT votre bringue de l’autre semaine à la caserne ? Non parce que là, tous les gardes du coin se sont retrouvés une pureté morale !

Son ton enfle, couvrant les protestations.

- Ah, mais j’adore le panache et l’audace, dites ! Sauf que j’espère que vous avez de l’oseille plein les bourses, parce que c’est pas des pattes qu’il va falloir graisser, mais des fondements !

Elle s’interrompt pour réfléchir. La tâche n’est pas impossible, simplement risquée et difficile à l’excès. Attendre le bon tour de garde, le prochain passage du train, voir les détails des cargaisons avec …  Ses doigts pianotant sur la table s’interrompent soudain quand elle croise le regard d’Odon. Un détail, quelque chose d’imperceptible. Dans l’instant, elle se redresse et tourne les talons, se faufilant sans un mot, ignorant les protestations indignées. Ce n’est que le seuil franchi qu’elle distingue la troupe plus bas dans la rue, à cinquante pas à peine.

- LA GARDE !

C’est son seul avertissement. Chacun pour soi, et Dieu pour les autres, s’il en a cure. Un cri familier, un ordre, et déjà les sicaires des Dentus se scindent en deux, une poignée à ses trousses. Peut-être même est-ce Léonhardt à la tête, dans une ironie médiocre du destin. Elle ne s’attarde pas pour vérifier, lancée toute entière dans une course effrénée. Prendre de la distance, vite. Vers le Bourbier. Lancée à pleine vitesse, elle contourne une charrette, esquive deux marmots, manque de se faire écraser par un canasson rétif. A en juger par les bruits, ses poursuivants ne s’en sortent guère mieux. Du coin de l’oeil, elle repère la rue familière, pivote brusquement et s’y engouffre sans hésiter. La place du marché. Dans un geste fluide, elle abandonne cape et foulard sous un étal. Lorsque les gardes débouchent à leur tour, ils sont bien incapables de distinguer un atour d’artisan de plus perdu dans la foule clairsemée d’une fin de journée.

C’est échevelée qu’elle réussit enfin à rejoindre la taverne, la nuit déjà tombée. Un instant, elle s’arrête près de la devanture, inhabituellement hésitante. Si jamais elle a malgré tout été reconnue, si jamais celle qui l’attend a découvert la vérité, si jamais … Elle hausse les épaules, amusée par ses piteuses excuses, et s’engouffre dans l’établissement. Au fond d’elle, elle a l’intuition que cette Dentue ne voue pas un culte à leurs Altesses Roncepourpriennes. Non pas qu’elle ait réellement pu la cerner, celle-là. En dépit de la haine féroce qu’elle voue à toute son engeance, et bien loin des amples avantages qu’elle sait tirer de sa fréquentation, un désir irrésistible la pousse à continuer ce dangereux jeu de bluff. De la fascination, peut-être. De la curiosité, à coup sûr. Une ivresse bien pernicieuse, mais si captivante. Que souhaiter de plus de l’existence ? Elle sourit avec un plaisir sincère à l’armurière déjà attablée.

- Salut, Dione ! Alors, tu as pu échapper à nos vénérés Suzerains, ce soir ?


Entre nous



Pseudos :
Zorille

D'où tu nous viens :
Je ne balance pas, j'évoque ... mais si je vous dis qu'un barbu bourru rebelle m'en parle depuis un moment ?

Un mot d'amour à transmettre ?
Bon alors déjà, le design, j'adore, chapeau inlov ! Mais heu, de ce que j'ai compris, une refonte complète du contexte du forum ? J'ose pas imaginer le taff derrière daah

Ton avatar :
Celaena Sardothien (Throne of Glass) - Sélène Labrumal
Roman Desmarais
Roman Desmarais
Vampire
Etranger
Cause

Feuille de personnage
Âge: 324 ans ( † 33 ans )
Métier: Chef de faction de la Cause
Lieu d'origine: Slovaquie - Domaine de Gabčíkovo
Lien de marque: Sevan Lazarev & Aurion (scénario libre)
Lien de sang: Lysandre Malfeste (PNJ) | Créateur ▬ Othello Whitefellow | Progéniture
Sélène - Farouche hermine, rode dans les tanières 1dd794aef19912ea3e3a7a253466bd25
NOTRE PREMIERE LABRUMAL OMG BIENVENUE ~

Ma béboune, ma Sélène inlov TRES hâte de voir la fiche terminée.
Bon courage pour la rédaction ! (le barbu s'est vendu, je sais tout =u= )



it howls inside
Embrace the darkness and I will help you see that you can be limitless and fearless if you follow me
Does it terrify you or do you feel alive ?
Maître du Jeu
Maître du Jeu
Maître du Jeu
Humain
Tu es validé(e)!


Bienvenu officiellement à toi ♥ Quel PLAISIR de voir Sélène aussi bien comprise et interprétée, et c'est un ravissement de la voir dans son histoire auprès de tous ces prédéfinis qui attendent encore chaudement ~ Elle prend vie, et nous sommes enchantées. On n'a très hâte de voir son évolution en jeu alors file RP owui

Pour commencer...


À présent que tu es un(e) membre du forum, tu as été ajouté(e) au groupe rebelle. En tant qu'humain(e), tu peux :
  • Ouvrir ton journal de liens afin de faire savoir aux autres membres quel type de relation tu recherches, et pouvoir suivre la chronologie de tes futurs RP ;
  • Jeter un oeil aux demandes de rp ou ouvrir la tienne pour te lancer dans le grand bain ;
  • Nous rejoindre sur Discord si ce n'est pas encore fait. ~


OBLIGATOIRE


Nous avons besoin de savoir le niveau d'implication que tu souhaites avoir dans l'intrigueen remplissant un petit formulaire!

Mais aussi,comme nous limitons les listes de recensement,veilleàremplir ton profil et ta feuille de personnage.

Amuses-toi bien parmi nous,
Le Staff.