Manuel du joueur

Bienvenue sur Roncepourpre ! Que tu sois de passage ou bien perdu, voici quelques liens pour t'aider à retrouver ton chemin.
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Anno Domini MMMCCCIV.

Le monde est figé dans une longue ère glaciaire. Gagnants de la Grande Guerre, les vampires ont instauré leur propre régime : le Caliçat. Piégée par le froid et l'impôt de sang, l'humanité s'est résignée à son sort. Ou presque. Au cœur du domaine de Roncepourpre, la Rébellion est déterminée à lutter pour la liberté. 

Plongez dans un univers où pouvoir et trahison se mêlent au sang et au gel, où vos choix détermineront le destin de ce monde déchu.

  • Avril 2024
    L'heure est au recensement ! Il se clôturera le 30 Avril.
  • Mars 2024
    Les premières news de l'année vous attendent ici pour parler nouveautés et modifications !
  • Décembre 2023
    Pour une fin d'année en douceur et en bonne humeur, le marquis Lachombe vous invite à son non-anniversaire ! Retrouvez votre invitation par ici ~
  • Novembre 2023
    On fait le point depuis la réouverture par ici ! Quelques nouvelles, annonces et nouveautés.
  • Septembre 2023
    Après un peu plus d'un mois de fermeture, Roncepourpre réouvre ses portes avec un nouveau visage et un enrichissement de son lore ! Découvrez ce qui a changé en lisant l'annonce de réouverture.

La noblesse et l'aristocratie sont temporairement indisponibles ! N'hésitez pas à vous tourner vers nos prédéfinis et scénarios qui sont attendus mais également vers le bottin des métiers pour les postes manquants ~  
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vaast • L'héritage par le sang

Vaast Aubenoire
Vaast Aubenoire
Humain
Noble

Feuille de personnage
Âge: 30 ans
Métier: Héritier de domaine
Lieu d'origine: Aubenoire au Sud-Ouest
Lien de marque: Le Désaimé Aymeric de Roncepourpre
Lien de sang: A venir
vaast • L'héritage par le sang  RJ3gooy
Vaast




tell me something more



« Le sang est à la famille ce que la chair est à l'enfant. »


  • Rusé

  • Capricieux

  • Exigeant

  • Versatile





Nom complet
Aubenoire Vaast


Surnom
Le Prince


Race





Nationalité
Français


Âge
30


Groupe sanguin
AB+


Métier / Activité
Fils d'Aubenoire


Caste




Rang
Futur Seigneur d'Aubenoir

Groupe









Morphologie


Taille :
1m76

Poids :
76 kgs

Yeux :
Vert et bleu

Cheveux :
Dorés, lisses et toujours bien coupés.

Tics & manies :


Garde-robe :
Riche, variée comme peu de gens peuvent se le permettre de nos jours, beaucoup s'étonnerait de la richesse des traditions vestimentaires de leur domaine. Elle recèle de complexité entre ses étoffes et les bijoux qui l'accompagnent. L'héritier Aubenoire n'est jamais sans l'indémodable béret qui est une tradition de port sur ses terres ni sans une paire de gants qu'il revêt chaque jour. Soucieux de son paraitre, de nombreuses boucles et anneaux ornent ses oreilles, là ou ses doigts font miroiter des bagues frappées de sigles latins. Il est courant de voir des broches accrochées à ses vêtements brodés, armoiries de famille. Cette toilette, art pour certain est faite chaque jour avec le plus grand des soins.


-------

Troublant, ou agaçant, se serait probablement ce que vous diriez. Entre le paradoxe de sa forte personnalité et la beauté éthérée de son physique caresse à l’oeil de l’étranger, la langue ne sait quel mot le darder pour décrire l’inconvenance de la saveur qu’il inspire. Les riches étoffes qu’il porte semblent plus belles sur lui, comme si même le plus simple des apparats ne saurait ternir la noblesse de ses lignes. Et comme si cela ne suffisait pas, ces bijoux cousus sur ses vêtements, porté contre sa peau rehaussent la pâleur dorée d’une chevelure qui emprunte au soleil ses teintes. Le tout n'est qu'une emprunte unique, reconnaissable.

Né dans l’aurore, la neige réverbère le printemps dans ses focales de jade toujours expressives. Sa peau est telle un fruit gorgé, comme la pomme croquée par Adam, immaculée. Il n’y a pas l’ombre d’une imperfection pour troubler le virginal tableau de cet épiderme pâle comme la neige. Flanqué de ces teintes rosées déposées de ci de là les chaleurs de son corps réchauffent le teint diaphane de ses chairs. Il ne porte pas les marques de la vie sur son visage, ni les rides d’une vie sans moyens ; il n’est que l’insolent reflet d’une vie qui a contenté ses moindres besoins.

Cette saveur, étrange, aléatoire, envoutante, c’est celle de la vie à un âge ou l’on atteint son paroxysme, une beauté éphémère dont le temps a les secrets. Peu de gens peuvent se vanter de porter si bien la vie et pourtant elle est le reflet qui colore chacune de ses expressions, qui anime la lueur de ses yeux, ou la pulpe de sa lèvre recourbée de la plus charmante des façons. Une vie gâtée, loin de toute souffrance qui porterait ses marques et si elle est un trésor conserver, pour certains l’envie de la froisser ou de la déchirer à jamais est une idée aussi séduisante que celle de le réduire au néant.

Ainsi son goût pour le paraitre et l’opulence de sa stature amplifie la surprise ou la jalousie et les dames rougissent de ces airs enjôleurs dont il sait les couvrir. Homme de gout, tant pour se vêtir que pour prendre soin de lui il n’a pas connu les champs de bataille qui auraient marqué d’expérience son corps. Au contraire il a pu développer l’art de ponctuer sa diction de mots savant sait caresser l’oreille, et réveiller les désirs endormis que l’on oublie.

Il vous accueillera d'une voix masculine, presque sirupeuse derrière un regard appuyé. Un geste et la neige vole sous ses pas renards, sous son regard loup, ou son sourire fouine.



Psyché


Qualités :
Renard ¬  Courageux ¬  Responsable ¬  

Défauts :
Imprévisible ¬ Critique ¬ Imprérial ¬  Sanguin

Orientation sexuelle :
Floue

Grande peur :
Ne pas répondre aux attentes que l'ancêtre Aubenoire à placé en lui car toute son éducation n'a été dédiée qu'à honorer son sang.

Votre rêve :
Fonder sa propre famille, avoir des enfants qu'il pourra voir grandir, transmettre sa lignée.


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Chaud, suave, brulant, tu roulerais ces mots sur ta langue, tu savourerais ce parfum comme l'odeur de sa peau si tu devais le décrire, ça te brulerait les narines et le palais. Le lendemain dévastateur et ravageur, tu constaterais qu'il n'y a dans sa chaleur que le reflet de ses ampleurs, dans ses colères que le chaos qui te brulerait les narines et le palais.

Cette saveur unique tu la trouveras dans le sang bleu qui coule dans ses veines, trésor hérité par ses ancêtres ; fierté des siens mais malheur des autres. On oublie rarement son visage. Le courage forme une épaisse côté de maille là ou la volonté est d'avantage une épée brandie contre les autres. Vaast est tantôt compréhensif et bienfaiteur tantôt dévastateur. A l'image de cet astre gravé dans leur écusson de famille dépend dont la vie et la mort.

Toutefois on ne saurait dire s’il marque les mémoires d’avantage par de bons souvenirs que de mauvais : la nature aléatoire de ses humeurs mue tel le caractère imprévisible du vent. Capable de caresser votre visage ou de le fouetter sous la violence d’une saute d’humeur. Une bourrasque peut vite devenir une tempête devant laquelle on est impuissant puisqu’elle est la maitresse des cieux. Hors Vaast est cet homme a qui l’on ne saurait rien refuser car il possède l’un des plus hauts rangs de son domaine. Ses domestiques vous le dirons, il est préférable de fuir ses mauvais jours. Ainsi aucun détail ne doit être laissé au hasard car tout ce qui ne respecte pas l'étiquette est renvoyé ou puni selon le déplaisir que cela lui inspire.

Pour un étranger il peut etre difficile de comprendre ce qui le pousse à tant d'exigence. On vous le décrira comme un esprit affuté qui fait la fierté de son père, à ne point en douter un esprit qui fait de lui quelqu'un l’on adopte au premier regard, ou quelqu’un que l’on hait. Néanmoins c'est au hasard du jour où on le croise que l'on peut dire si cela tenait de la bonne fortune ou non.

Derrière cette rigidité qui brule les doigts de ceux qui ne savent y faire, il n’est pas dénué de coeur. Bien au contraire il sait réchauffer les atmosphères, se montrer charmant car il n'a pas perdu son âme d'enfant. En dehors de son exigence forgée par ses paires, il y a une forme de sensibilité masquée derrière toutes ces manières. Des émotions qui lèchent les flans de ses envies étouffées. Dans son monde tout n’est qu’image, il est rarement de mise que l’on s’autorise a exprimer ses émotions devant lesquelles aujourd'hui il se sent balayé. Car si vous subissez ses humeurs incontrolées, sachez qu'il en est la première victime.

Lustré par le temps et les manières de son rang il a oublié, comment écouter les choix du coeur, et les émotions qui y sont attachées. Alors quand cette colère, ce ras le bol s'exprime, l'irritabilité et la frustration balayent toute ces barrières pour dévoiler le coeur ignoré de l'enfant qu'il a été.

Après tout, à quoi bon vivre si c'est pour être constamment muselé sous la volonté de ceux qui font votre quotidien… Domestiques, parents, patriarches ne sont bons qu'à vous détourner de ce que vous souhaitez.




« ronce upon a time »



Que pensez-vous de la gestion du Bourbier par les Roncepourpre ?
Il se garde bien de partager son avis sur la gestion d'un seigneur de domaine qui n'est pas le sien, même si cela ne l'empeche pas de penser, parfois à voix haute.

Et les rebelles ?
Les rebelles sont les dernières de ses préoccupations il a déjà bien trop à faire avec sa propre famille.

Quel est votre but à Roncepourpre ?




« Vaast tu as toujours été mon préféré.»  disait-il en posant ses phalanges froides contre la pulpe de sa joue.
Sous un regard qui le couve et un sourire qui se voulait chaleureux l’immortel flattait souvent entre ses doigts la chevelure éclatante du plus jeune membre de sa famille.

Sous la coupe exigeante de son regard austère, sous ses airs redoutés Obéron Aubenoire pouvait se montrer étonnamment tendre et déridé. Quand aucune contrariété ne l’arrachait à lui-même pour le faire crier sa colère, il pouvait se montrer exceptionnellement doux.

« J’ai beaucoup d’espoir. Tu n’es pas comme ton père, contrairement à lui tu as hérité du meilleur de notre sang. Ce bon à rien ruinerait nos terres… J’ai besoin de quelqu'un comme toi pour reprendre la succession.
Tu es notre seul héritier. »


Ces quelques mots réchauffaient ses joues, nourrissait ses rêves. Il voulait plaire à cet ancêtre qui le fascinait par sa sagesse. Pour un garçon soucieux de ne pas décevoir il devint évident de devoir convenir à toutes ces attentes. Plus tard il voulait être comme lui, autoritaire, respecté et craint.

« Va jouer mon enfant, va et profite »

Le regard immortel s’attarda sur la silhouette qu’il poussa un peu pour l’encourager. Le blond ne se le fit pas dire deux fois, trop heureux de se voir accordé quelques heures de jeu dans un quotidien trop rude. Rares étaient ces moments de répit où on ne lui demandait pas de tenir les étiquettes, mais d’autant plus précieux à sa mémoire.

Plusieurs années s’écoulèrent, jamais sans que son ombre ne disparaisse. Horace Aubenoire Seigneur des terres jusqu’alors n’avait aucun répit. Chacune de ses décisions était dument jugée, toutes ses initiatives revues. Il n’avait finalement de Seigneur que le titre, tout le reste c’était lui qui le lui volait. Avilit par sa position la rage gagnait sa conscience avec trop d’entrain quand il le voyait poser ses griffes sur son propre enfant qu’il flattait toujours. Cette rage bientôt commença à altérer ses jugements.

« Seliana, je ne supporte plus quand il s’en vient le sourire mielleux. Une journée de plus à voir son visage et je jure de nous en débarrasser. Regarde le avec son sourire hypocrite donner de faux espoirs à notre fils !! »   

Le voir féliciter son propre fils lui donnait un sentiment indescriptible de colère, de regrets et de jalousie. Quelle ironie pour un homme dont il n’avait jamais reçu aucune approbation de le voir tenter de manipuler sa propre progéniture. Pour cette même excellence si souvent félicité il ne comprit pas… Qu’avait-il de plus qu’eux ? Tel était le reflet dans ses yeux. Cette question qui le hantait depuis des années.

Que n’ai-je pas de suffisant ?

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À l’aube des dix ans du jeune héritier, l'homme l’emmenait de plus en plus régulièrement quelques jours durant lesquels il se réjouissait. Chasse, visites dans des domaines voisins… Obéron mettait toujours à sa disposition tout le confort que son logis lui refusait. Gâté de vêtements et de mets délicieux, toujours nourrissant il s’habituait tôt à un luxe dont peu jouissaient. Et dès leur retour sur leurs terres, il ne manquait jamais de se précipiter dans les appartements de sa mère pour lui raconter tous les détails de leurs périples.

Si l’accueil de sa mère était toujours fait de tendres caresses, celui de son père était impitoyable durant des jours sans qu’il ne comprenne pourquoi. Trop jeune pour saisir la nuance d’une rancoeur plus ancienne que lui.

De nombreuses fois son père ne songea à dire vrai qu’une chose….

Il veut m’ôter mon fils mais il n’y parviendra pas. Il pourra bien s’exhiber autant qu’il le souhaite je ne le laisserais pas faire. Vaast est mon fils, pas le sien et JE ferais de lui le meilleur selon comme je l'entends.

Chaque punition fut rendue plus sévère par cette même promesse, jusqu’à tirer des larmes à un jeune homme que les cadeaux d’un autre rendaient capricieux. L’amour, la tendresse que son père avait pu exprimer alors qu’il n’était qu’un jeune enfant avait disparu dès son adolescence alors que lui même devenait un homme âgé accablé par ses ressentiments.

Le blond se souviendra longtemps de la rage dans ses yeux et notamment du jour où il osa lui répondre avec colère pour la première fois. C’était un jour de pluie où il fut renvoyé dans la cours une heure durant pour méditer son insolence debout au beau milieu des pavés, trempé. Les poings serrés, il regarda le sol, la peau frigorifiée par cette punition qu'il trouvait injuste. Pourquoi était-il si impitoyable ? Que lui ai-je fais pour mériter ? De toute façon tu ne te préoccupes que de toi-même Père, et de la parfaite image du fils que tu souhaites… Je ne serais jamais le fils idéal que tu voudrais. Il enrageait sous les larmes du ciel qui venait emporter avec elle sa colère pour ne laisser que la tristesse alors que le Seigneur même observait son fils.

« Tu ne bougeras pas d'ici tant que je n'en aurais pas donné l'ordre.
Que personne n'ose interrompre sa punition ni ne lui vienne en aide autrement il le rejoindra sous la pluie ! »
tonna-il en désignant la cours.

Ensuite seulement sous le regard peiné des domestiques il fit volte face pour disparaitre. Leur seigneur tendait à se montrer de plus en plus virulent avec l'âge et eux mêmes ne cherchaient plus à provoquer sa colère… Le garçon semblait être le seul qui tenait encore à lui tenir tête sous ce toit.

Horace réapparut dans la grande salle des banquets où sa femme se tenait, occupée à broder une toile de chasse. Crispé au possible, énervé, il cherchait par sa compagnie un moyen de se calmer. Désarmé au fond de lui.
« Ce garçon finira imbu de sa personne !!! À être pourri gâté par cet imbécile il nous le rendra hautain et prétentieux. » s’exaspéra-il devant sa femme.
« Horace » Elle déposa son nécessaire puis se releva pour attraper le poignet du Seigneur Aubenoire. Elle avait toujours été une femme éclairée et sage.
- Est-il vrai que tu l’as laissé tremblant sous la pluie ?!
Dans ses yeux dansaient des étincelles, dans sa voix une tristesse profonde. Tu as laissé notre fils sous la pluie devant les yeux de tous ! Tu es trop sévère avec lui répondit-elle avec ressentiment. Il est épuisé par vos leçons. Ne peux-tu pas le laisser respirer de temps à autre et être comme n’importe quel garçon de son âge ?   Tendu par cette remarque l’homme fit quelques pas, avant de lever le doigt contre elle.
- Je t’aime Seliana mais ne vient pas me dire comment je dois élever notre fils !
- C'est aussi le mien. Tu es tellement omnubilé par ce vieillard que tu ne vois même plus ce que tu fais.
En croisant le regard de sa femme, la déception qu’il lut dans ses yeux le retourna de l’intérieur et il inspira brutalement l’air qui lui manquait pour tenter de s’éclaircir les idées. Elle était la seule qui parvenait encore à l'apaiser et il affaissa ses épaules pour lui tourner le dos la voix plus faible.
- Si nous le décevons il ne nous fera pas de cadeau… Nous n’avons pas le choix. La Seigneuresse était connue pour sa sagesse et elle posa une main chaude sur celle du tourmenté.Il n’est qu’un enfant et il n’a pas demandé à être entre vous. N’oublie pas ça où nous le perdrons. »

Après quoi raisonné par ces quelques échanges il leva une main sur la sienne pour entrelacer ses doigts aux siens. Pris de culpabilité il prit une longue inspiration et revint sur sa décision.

« Tu as raison, je vais aller le chercher. » avant d'embrasser ses doigts il lui lança un dernier regard et retourna trouver le blond. Dans un silence lourd il approcha de lui pour lui faire signe de le suivre et il l'emmena devant l'âtre de leur bibliothèque. La serviette en main il approcha pour venir le sécher lui même Vaast n'osait pas prononcer un mot, les yeux fixés au sol avec rancoeur il semblait attendre une phrase, une remarque, ou même un regard de réprimande et pourtant….

« Excuse-moi, Vaast. »

Cette phrase là, il s'en souvient encore. Rarement son père s'était excusé de ses traitements, mais jamais il n'avait été aussi sincère qu'à cet instant. Ses doigts se perdirent contre ses mèches blondes humides pour s'y enfouir et il cala sa paume contre l'arrière de son crane.

« Je ne suis probablement pas le père idéal que tu aurais souhaité. »

Il s'était rarement excusé dans sa vie… Et pourtant, l'enfant sentit sa rancoeur s'évanouir devant l'air désarmé de son père. Il ne sut que dire de plus, gêné et à la fois heureux et vint enlacer les hanches de l'adulte pour lui signifier son pardon. Ils finirent l'un et l'autre près du feu et à discuter, comme quand il était enfant.

Ces instants volés à tout rang et toute étiquette il ne les oublia pas et ils lui permirent de mieux tenir les  disputes à venir car si son père avait eu un semblant d'éclat de raison, il eut tôt fait de d'être à nouveau éclipsé par sa rivalité avec Obéron. Ainsi tout ne fit qu’empirer jusqu’à l’anniversaire de ses seize ans.

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Occupé à danser avec les dames de cours, Vaast ne vit pas l’échange qui eut lieu entre les deux hommes assis côte à côte sous de faux semblant. Son père semblait impatient, et jetait des regards nerveux vers les portes comme s’il attendait quelque chose. Ce qu'il ignorait alors c'était le complot levé pour faire arrêter l'ancêtre. Il avait attendu des années pour cet instant et avait tout préparé pour qu'enfin ils puissent se libérer de son ombre. Le Seigneur savait ses alliés tout proches ils ne devraient plus tarder. Et pourtant. Ils auraient déjà du arriver depuis plusieurs minutes. Soudainement inquiet il jeta un regard vers les gardes postés aux portes d'entrée qui lui rendirent une expression muette. Il fallait qu'il s'y rende pour voir pourquoi ils n'étaient pas dé… La main d'Obéron se posa sur la sienne menace à peine masquée et son expression se glaça. Ce dernier toujours souriant se pencha vers son oreille alors que le banquet battait son pleins.
« Pensais-tu que je ne saurais pas tes misérables magouilles pour tenter de m’évincer ? Mes hommes sont postés partout, tu ne verras pas arriver tes partisans ici. Je me suis occupé de chacun d'entre eux. Avant cette fête.
Tu aurais du t’en douter, je sais toujours tout. Ceci dit de toute ta pleutre existence c’est bien la première fois que tu tentes quoi que ce soit je dois bien te le concéder alors je vais t’épargner.
Pour que cet enfants ne se retrouve pas sans père, mais ne recommence plus jamais. »

- Vous… n’êtes qu’une odieuse engeance.... un murmure blanc, les mots se coinçaient dans sa gorge nouée. Il avait les yeux fixés au sourire de son fils alors que Seliana elle  était livide. Elle priait déjà pour qu’aucun drame ne se produise un jour de fête.
- Tu as conspiré contre moi. C'est passible de mort mais, pour que cet enfant ne se retrouve pas sans père je vais fermer les yeux. Après tout n'est-ce pas là son anniversaire ? Toi tu es peut-être un raté mais ton fils lui n'est pas comme toi… Et je n'aimerais pas devoir m'en prendre à lui pour que tu apprennes à rester à ta place alors se sera la première et la dernière fois que tu tenteras de te dresser contre moi.  »

Cette même pression pesée sur sa main, ce même murmure prononcé ce soir là fut comme une poutre abattue sur le sommet de ses pensées. Une angoisse sourde qui sonnas le glas de ses ambitions alors que déjà il voyait son monde s'écrouler.

Ils n'étaient rien. Rien que des pantins au service d'un autre… Ne méritaient-ils pas mieux ? Bien après cette journée ou le sourire de Vaast fut le seul réconfort dans leurs coeurs ses parents durent bien se résoudre à la reddition de leurs idées.

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Peu à peu l'adolescent laissa place à un Homme.

Cultivé, soigné, au caractère de feu tels que tous les autres figures de famille il rayonna par son audace, sa ténacité au regard des hommes de leurs terres. Des terres prospères qui jouissaient de forces militaires peu communes en France et dont le marché commercial parvenait à amener ressources et richesses.Les plaines rendaient à la terre plus de facilité à cultiver.

Et si Vaast savait tenir un paraitre irréprochable peu savaient l’angoisse sourde qui montait année par année en lui. Il se savait préparé pour son futur, d’avoir été bâti pour diriger mais il y avait une chose sur laquelle personne n’avait su le rassurer.

Le mariage.

Depuis son plus jeune âge on le lui avait vendu. Un mariage avait déjà été arrangé des années auparavant mais il ne l'avait encore jamais rencontré.Il savait qu'un jour tôt ou tard cette échéance tomberait, cette perspective ne l’avait jamais enchanté. Marier un bon parti qui partagerait son quotidien se révélait une idée insupportablement angoissante.

Peut-être car finalement il n’avait partagé aucune réelle intimité qui impliquait que deux individus doivent se supporter durant des années. Des femmes il en avait apprécié, des intimités partagées mais jamais sans qu’il ne doive s’accommoder de vivre avec. Et sans doute aussi parce qu’il avait compris au mariage de ses amis que l’amour n’avait pas sa place au coeur de ces arrangements. Le sien avait d'ailleurs déjà été arrangé des années auparavant mais il ne l'avait encore jamais rencontré. Il avait toujours trouvé un prétexte pour évincer l’idée car Obéron ne manquait jamais de lui rappeler année par année qu'il n'avait toujours pas invité cette dernière sur leurs terres. Fort heureusement son père arrivait toujours en soutien pour justifier qu’il n’était pas suffisamment prêt une année, ou tombé malade la suivante comme s'il compatissait lui aussi…

Jusqu’à l’aube de ses trente ans où tous ces plans, toutes ces idées allaient être contrariées par un seul évènement auquel personne ne l’avait jamais préparé.

Un matin, l’ancêtre l’emmena avec lui pour une chasse. Leurs deux montures épaisses galopaient à vive allure à la poursuite d’une piste qui menait vers un Béhémoth blessé. La poursuite dura quelques heures jusqu’à ce qu’ils retrouvent la bête isolée. Secondés par une troupe d’hommes derrière eux il n’y avait aucune chance pour la créature de leur résister et une fois l’animal abattu. Le blond se tourna vers Obéron qui posa sa main une main fière sur l’épaule de son petit-fils.

« Tu es un homme accompli, je suis fier de toi. Nous allons faire une halte ici le temps que les hommes s’occupent de découper la viande pour la ramener sur nos terres. Viens avec moi nous avons à discuter. » 

Après quoi ils profitèrent de ces instants de répit autour des flammes. Vaast emmitouflé dans ses vêtements en profita pour approcher d’Obéron le temps de manger quelques morceaux de viande grillée. Après quoi ils s’isolèrent en faisant quelques pas dans la neige.

« Nous menons des combats sur bien des fronts dans cette vie n’est-ce pas Vaast ? » 
Le blond hocha la tête.
-D’innombrables mais je suis encore loin de tous les connaitre, n’est-ce pas ?
Quand je serais marié c’est avec une femme que je devrais me battre quand elle sera contrariée. Quand je serais Seigneur c’est pour ma place que je devrais le faire.
 
Pour le respect que tous lui devrait malgré son humanité car si les vampires acceptaient que des mortels les dirige il savait que c’était grâce à l’homme à ses côtés. Sauf qu’il n’escomptait pas se faire éclipser pour autant. Il tâcherait de gagner leur respect en tant que Seigneur pour s’assurer leur loyauté.
L’immortel sembla satisfait de ces paroles, il se tourna finalement vers lui.
- Exacte. Et à présent je vais avoir besoin de toi à mon tour. Durant la guerre qui a opposé les tiens aux miens j’ai conclu un marché avec un homme. 
Un marché ? Ses yeux se perdirent sur le paysage.
- Quel genre de marché ? 
- Pour gagner nous avons du unir nos forces. Cet homme est un combattant reconnu. Il se nomme Aymeric de Roncepourpre et provient d’un domaine voisin. Après guerre il m’a demandé de le supporter pour regagner le pouvoir déchu de ses terres. J’ai accepté Vaast.  
Froncement de sourcil. Le blond n’était pas dupe de ce genre de marché qui ne se faisaient jamais sans coûts. Aucun Seigneur n’agissait dans le sens contraire de ses intérêts.
- Quels sont les termes de votre accord ?  
- Je lui ai confié mon bien le plus précieux, dont il devra prendre le plus grand des soins pour obtenir mon soutien pour accomplir ses ambitions. 
Son bien le plus précieux ? Ses yeux verts se troublèrent.
- Je ne comprends pas. De quoi me parlez-vous ? 
Les deux mains de l’homme se posèrent sur ses épaules pour le forcer à se tenir face à lui et le regard sombre pénétrant de son paire se fixa sur lui.
- Mon bien le plus précieux c’est toi Vaast. 
Ses yeux s’arrondirent d’incrédulité et le coin de sa lèvre se crispa. Pourquoi cette confidence était-elle si douloureuse ? Pourquoi cette sensation d’une pierre qui tombait au fond de son coeur… Il n’avait pas pensé un jour que de tels mots le blesserait.  
- Vous… m’avez vendu ?  Sa voix est basse.
- Non bien sur que non. L’homme se rapprocha de lui pour glisser une main dans ses cheveux. Tu es le seul en qui j’ai pleine confiance ce n’est pas pareil. 
Ce n’est pas pareil, mais ça raisonnait pourtant comme tel à ses oreilles. Ses paupières frémirent et les mots lui manquèrent.
- Je n’ai aucun doute que tu parviendras à tenir cette mission et à représenter notre domaine tu es un Aubenoire. Personne ne peut t’égaler. 
L’ancien sentant la peine du mortel enrobait ses mots de douceur pour lui donner force et confiance.
- Ce n’est qu’un échange diplomatique provisoire. Je ne compte certainement pas t’y laisser. Tu peux en être certain. Tu es comme un fils pour moi, et tu es notre avenir Vaast, souviens t’en. 
Ce ne serait que provisoire. Cela ne durerait pas. Il sentit comme un éclat de courage lui relever la tête, effacer l’effroi alors que la détermination ravivait sa flamme. Comme un fils… s’il l’était véritablement à ses yeux alors, il ne le décevrait pas.
- Qu'attendez-vous de moi? 
- J'ai besoin de savoir quel genre d'homme il est. Je veux des rapports sur lui, et je veux surtout savoir comment il te traite Vaast, car je ne te confie pas à lui pour apprendre par la suite des horreurs. Tu ne lui es pas inférieur, tu es notre Héritier je veux que tu lui montres à qui il à affaire.  

Un sourire complice de sa part et Vaast secoua la tête lentement. Cet homme… Bon dieu il n'était pas possible. Plus tard après des jours de préparation au domaine, il prit avec lui plusieurs de ses serviteurs pour l'escorter jusqu'au dit domaine. Obéron lui avait demandé des rapports précis sur l'homme pour savoir "quel genre de vampire" il comptait bien s'y prendre de sorte à ce que leur famille ne se fasse pas entourlouper.

Ne lui resta en tête qu'une question. Qui était ce Aymeric de Roncepourpre ? Quelle vie il allait mener a ses côtés… Qu'importe le temps à ses côtés ce ne serait que provisoire cela ne devrait pas durer trop longtemps. Il l'espérait bête, ou trop bienveillant pour lui faciliter la tâche pour contribuer aux bonnes relations diplomatiques avec.




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D'Aymeric, c'est pas le meilleur endroit du monde. Pas très confortable.

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Aymeric de Roncepourpre
Aymeric de Roncepourpre
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Lieu d'origine: France
Lien de marque: Vaast Aubenoire
Lien de sang: Alastair De Roncepourpre & Aldric de Roncepourpre ; demi-frères. Vence, unique progéniture.
vaast • L'héritage par le sang  Eg9s
Comment ça je suis pas le meilleur endroit du monde ? T'as vu mes fesses ? muai

Est-ce-que je passe sur ta fiche plusieurs fois pour pouvoir relire ta plume de rêve ? Oui.
Maître du Jeu
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Humain
Et un Seigneur de plus libéré dans la nature ! Auto validation de l'humain.