Posséder un calice. Voilà une idée répugnante qui n'avait encore jamais traversé l'esprit du vampire. Les choses seraient restées ainsi, si Vaast n'était pas la condition posée de négociations nécessaires. Leur relation ? Loin d'être un rêve. Dans son dégoût profond pour l'Homme, Aymeric se retrouve avec un petit con de noble dont la fierté égale la sienne, sans autre choix, sinon, de prendre soin de lui. [A suivre]

Son frère, son rival de toujours. Depuis toujours, une rivalité existe entre eux. Comme s'ils avaient été destinés à s'opposer l'un l'autre. Enfants, ils ont toujours eu beaucoup de jeux pour se mesurer l'un à l'autre, des défis pour définir qui des deux était le plus fort, des disputes de petits garçons pour tenter de s'affirmer sous le regard de leur paternel, donc chacun manquait cruellement d'attention, d'une manière pourtant si différente.. bien que le désir soit similaire. Toutefois, avec le temps leurs tensions et rivalités jusque là "bon enfant" sont rapidement devenues sérieuses.

De part leur personnalité différentes, Alastair n'a jamais pu accepter ni compris ce changement qui a eu lieu durant l'adolescence de son ainé. Les frères peinent à se parler même en vivant sous le même toit.. Aymeric le respecte mais à côté de ça, il ne peut pas concevoir sa façon de voir le Calicat. Il aimerait retrouver un moyen de se rapprocher de lui, de le retrouver. Si proches et pourtant si loin l'un de l'autre.

Le petit dernier de la fratrie, son petit frère. Il a toujours été proche de lui mais de manière lointaine. Aldric sait le comprendre, il est toujours parvenu à calmer leurs tensions comme s'il était la personne qui les liait encore et les empêchait de céder à une colère trop vive. Aymeric de son enfance l'a toujours protégé indirectement.
Aymeric ne ferait jamais le moindre mal à Aldric et il se confiait à lui parfois par bribes avant de rassurer Aldric lui même perdu. Pas qu'il soit des plus bavard ni même le meilleur mais au moins il l'a préservé de lui-même.

Ézéchiel est un fidèle ami car ils partagent globalement les mêmes ambitions et les mêmes idées. Et si les idées du vampire reptile sont parfois plus virulentes et tranchées que les siennes, car portées d’une folie plutôt que d’une rancœur, Aymeric sait qu’il peut compter sur lui et que paradoxalement, malgré la fourberie qu’il lui connaît, il aura toujours le noiraud sous ses ordres. Snake a fait la guerre à ses côtés, et par ce passé de frères d’armes, ils sont étroitement unis. C’est son bras droit qu’Aymeric a laissé en disparaissant, chacun continuant à vivre ses aventures de son côté tout en sachant le bien que ça peut leur faire de se savoir alliés.

Aujourd'hui, ils se sont retrouvés. Plus soudés que jamais, mené par un objectif commun, l'immortel sait que son ami l'aidera à renverser le Caliçat.

Nahaliel représente pour lui une lame à double tranchant. D'une part, il le sait être un grand ami avec qui il partage audace et malice tandis que de l'autre, l'albinos lui semble être une tentation dangereuse. C'est comme si ce manipulateur sentait à quel point il n'est pas à l'aise avec son homosexualité, la provoquant toujours en éveillant chez lui des troubles purement physiques. Car ce n'est que ça, c'est uniquement physique et c'est aussi ce qui le perturbe le plus.

C'est la guerre qui put forger entre eux ce lien étroit de confiance et de loyauté absolue. Car Nahaliel s'est dévoilé être un atout de par sa tendresse et sa folie, contraste dangereux qui pourtant entre ses mains était contenu et même particulièrement utile. Finalement, Nahaliel est une sorte de présence maternelle au sein de ses alliés, aussi fou soit-il, il sait instaurer une aura rassurante et rassembler.

Après la transformation brutale d'Aymeric, c'est Hésiode qui a pris sous son aile le jeune vampire en peine. Ce dernier est longtemps resté en sa compagnie avant que leurs routes ne se séparent. Les visites n'étaient pas fréquentes, mais les deux immortels continuaient à se voir, partageant lors de moments privilégiés leur sang. Hésiode, aujourd'hui encore, reste l'unique personne à qui Aymeric concéderait ce geste. La guerre éclate et dans la discorde et le sang, l'éternel reçu de son ami sa dernière lettre. Ils perdirent correspondance, et pourtant.. Aymeric comme Hésiode savent qu'ils n'ont besoin de se parler régulièrement ; lorsqu'ils se reverront, rien n'aura changé. Une amitié figée dans le temps, qui malgré les désaccords évidents, n'a jamais perdue sa valeur.

Le chien de son frère... Comment dire, il a du mal à le supporter ? Parce qu'il éprouve une certaine rancœur envers ce dernier. Il l'a rencontré sur le champ de bataille, ils se sont affrontés plusieurs fois et ils ont fait connaissance de cette façon, par l'épée. Lui et Alastair sont trop proches à son gout, Érèbe n'est qu'un chien trop fidèle, gênant qui écoute tout ce qu'on lui dit de faire. Un pantin qu'il ne respecte pas malgré son rôle de bourreau. Dès qu'il voit son visage il a envie de l'écraser ou de s'en faire son déjeuner pour le voir retourner à ce qu'il était à ses débuts : une chose insignifiante que son frère à prit "par pitié". D'autant qu'il sait que ce satané homme est un manipulateur bien trop doué pour qu'on puisse s'entretenir avec lui sérieusement. Il est aussi pourri qu'un humain et ne mérite rien d'autre que la mort.

C'est une nuit qu'il aimerait effacer, et avec elle l'humain qui l'a humilié. Il n'y a pas de mots assez forts pour décrire ce que ressent le Roncepourpre à la simple pensée du mortel, du moins c'est ce qu'il pense. Il y a bien des choses qu'Aymeric aimerait lui faire subir, d'éternels tourments à lui offrir : mais voilà, il ne le connait pas, ne l'a pas vu, ne sait qui il est. Seul le parfum et le goût de son sang, rien d'autre. Comme un chien fou, rendu malade, il attend de percevoir les effluves délicieuses de cette senteur si particulière. Cinq, vingt, cent ans ne suffiraient à lui faire oublier l'amère saveur de ce moment.