Manuel du joueur

Bienvenue sur Roncepourpre ! Que tu sois de passage ou bien perdu, voici quelques liens pour t'aider à retrouver ton chemin.
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  6. Roncepourpre
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Anno Domini MMMCCCIV.

Le monde est figé dans une longue ère glaciaire. Gagnants de la Grande Guerre, les vampires ont instauré leur propre régime : le Caliçat. Piégée par le froid et l'impôt de sang, l'humanité s'est résignée à son sort. Ou presque. Au cœur du domaine de Roncepourpre, la Rébellion est déterminée à lutter pour la liberté. 

Plongez dans un univers où pouvoir et trahison se mêlent au sang et au gel, où vos choix détermineront le destin de ce monde déchu.

  • Avril 2024
    L'heure est au recensement ! Il se clôturera le 30 Avril.
  • Mars 2024
    Les premières news de l'année vous attendent ici pour parler nouveautés et modifications !
  • Décembre 2023
    Pour une fin d'année en douceur et en bonne humeur, le marquis Lachombe vous invite à son non-anniversaire ! Retrouvez votre invitation par ici ~
  • Novembre 2023
    On fait le point depuis la réouverture par ici ! Quelques nouvelles, annonces et nouveautés.
  • Septembre 2023
    Après un peu plus d'un mois de fermeture, Roncepourpre réouvre ses portes avec un nouveau visage et un enrichissement de son lore ! Découvrez ce qui a changé en lisant l'annonce de réouverture.

La noblesse et l'aristocratie sont temporairement indisponibles ! N'hésitez pas à vous tourner vers nos prédéfinis et scénarios qui sont attendus mais également vers le bottin des métiers pour les postes manquants ~  
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Août 3304
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JAKOB KOSVRONSKA ❝ course contre la montre

Jakob Kosvronska
Jakob Kosvronska
Etranger
Vampire
Enfant de Caïn

Feuille de personnage
Âge: 800 ans ( † 45 ans )
Métier: Représentant du domaine de Carcasir.
Lieu d'origine: Domaine de Carcasir, France
Lien de marque: NI DIEU NI MAÎTRE
Lien de sang: Aucun à sa connaissance.
There was a time when I thought I'd know you forever
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Kosvronska Jakob

Prénom(s) : Jakob, Stefan, Adam KOSVRONSKA.
Surnoms: Jak'.
Age: À première vue, quelque part dans la quarantaine. Cela fait cependant 799 ans qu'il est en vie.
Race : Vampire.
Date de naissance : 27 Décembre 2503.  
Nationalité : Français.
Caste & Rang: Il a obtenu le titre de Comte auprès du Domaine de Carcasir, dans les Alpes.
Groupe sanguin : O-
Métier/Activité: Représentant du Domaine de Carcasir.
Pêché mignon : Agacer ses adversaires.
Grande peur : Finir par connaître tout ce qui existe et se lasser de l'univers.
Grand rêve : Voir le monde d'avant, vivre assez longtemps pour connaître la fin de l'ère glaciaire.
Situation familiale :  Quand bien même il a bel et bien eu une famille auparavant, aujourd'hui il est difficile de l'imaginer avec quique ce soit près de lui.


Pourtours de visage


Taille : 1m92.
Poids : 79kg.
Couleur de cheveux : Bruns foncés ; ils sont assez sombres pour être désignés comme noirs.
Couleur des yeux : Un rouge profond, peu éclatant.

Tatouages, piercings, cicatrices ? : Une cicatrice, à la manière d'un éclair, parcourt tout son poignet droit pour se loger au creux de son coude. La forme est incertaine, des chéloïdes ont fleuri le long de cette dernière et ne se sont jamais résorbés. La blessure devait être profonde et subsiste à travers les âges, un rare souvenir d'avant.

Particularités sur sa santé physique : Assez étrangement, la cicatrice qu'il porte sur le poignet arrive encore à lui faire du mal, sans raison apparente. Peut-être simplement une vieille douleur qui le hante, comme un fantôme.

Tics & Manies : Il pince régulièrement l'arête de son nez pour en redessiner la pente, dans un soupir qu'il ne sait contenir. Par épuisement ou par agacement, difficile à dire.

Garde robe : Il se permet aujourd'hui une garde-robe moins discrète qu'à ses premières années. Manteau rouge, chemises à manches bouffantes qu'il fusionne avec des éléments plus modernes - bracelets de force, pantalons de cuir,...

Description : Une aura lourde l'entoure, comme si elle portait tous les regrets de ces précédentes victimes.


Esquisses de l'esprit


Trois qualités : Curieux, attentif et confiant.
Trois défauts : Vicieux, individualiste et insensible.
Préférence sexuelle : Il a quelques préférences pour la domination en ce moment, mais peut toujours apprécier le contraire.

Description : Jakob n'est pas une personne sympathique. Ses provocations - qu'il souhaite subtiles - ont tendance à agacer et son manque de respect pour la vie humaine peut alerter les plus sensibles de ses confrères. Parce que Jakob n'éprouve, depuis longtemps, que peu d'empathie envers les autres, ce qui l'amène à se comporter de manière, parfois, inquiétante pour ne pas dire dangereuse.

Une rumeur court à son sujet : il aurait participé dans d'autres domaines à des soirées pourpre. Difficile de savoir ce que cela signifie sur d'autres régions du territoire, mais cela n'évoque rien de bon.

Malgré tout, sous son apparence gonflée de confiance en lui, Jakob est terrifié. En effet, le vampire est obsédé par sa peur de se lasser de son existence et cherche constamment de nouvelles choses à accomplir pour tromper l'ennui.


Péripéties d'une vie



As time repeated, people proved themselves predictable. What would this person say if I gave them this? What would they do if I said this to them? Once you know the answer, that’s it.

That’s all they are.



I. Enfants de l'Hiver



Ici, tout est blanc ou noir.
Ce matin, le ciel est blanc.

Il y aura du vent.

Silence. Un bouquet d'iris qu'il dépose délicatement au pied d'un pilier en bois. Dessus, taillées dans le matériau, des lettres capitales : "ALEKSANDRA KOSVRONSKA". Elle avait trente-neuf ans et ça n'est qu'un accident.

De petits pas s'enfoncent dans la neige trop épaisse. Brave gamine, elle dépose près du bouquet une fleur en papier. Un origami, sur lequel elle a marqué son amour : des dessins d'enfant, des coeurs, des anges. Elle espère que sa mère ira au paradis, loin d'ici. Et lui...

Silence.

Il sait que sa soeur, comme tous les autres, comme tous ceux qui la précèdent et ceux qui la suivront, n'ira nulle part. Qu'il n'y a rien d'autre que le vide, où meurt la conscience et l'âme, que rien n'y survit et qu'elle ne verra jamais le bouquet qu'il a posé, ou l'origami que Mélodie a construit.

« Viens, on rentre. »

Elle pleure.
Et il ne peut pas la consoler.


Dans l'intimité de son atelier, au milieu des échardes et des copeaux de bois, il se permet de souffler. Le visage entre les mains, personne ne peut le voir pleurer. La fatigue est entrée un soir par la porte arrière et s'est installée discrètement dans son esprit. Elle a d'abord envahi les sous-sols et est remontée peu à peu dans son crâne pour réclamer les lieux, comme un parasite.

Aujourd'hui, il ne s'en débarrasse plus. Où qu'il aille, quoiqu'il fasse. Elle se cache même derrière ses sourires. Toujours là, quelque part - à attendre, comme un rapace dessinant des cercles, loin au-dessus de sa tête, pour le dévorer la nuit venue. Il croit la voir parfois, dans le reflet de son canif. À l'observer en silence, patientant pour une chose, une chose seulement. Il sait très bien ce qu'elle attend.

« Jakob ! » Sa nièce l'interrompt. Il reprend contenance et se redresse pour pouvoir se tourner vers elle, lui faire face. Ne pas lui montrer qu'il est plus affecté qu'elle ne le croit. Elle est trop jeune pour ça. « J'ai, j'ai, j'ai cassé mon jouet...! »

Le bras est détaché de l'épaule de l'objet. Il sourit ; il suffit juste de le remboîter. « Tiens, je vais te montrer comment le réparer... » Entre ses mains épaisses, il récupère celles de Mélodie pour lui faire faire le mouvement. Clac. Le jouet est comme neuf.

Au moment où son visage d'enfant s'illumine, la fatigue disparaît. Il pourrait ne se contenter que de ses yeux qui brillent devant ce qu'elle appelle de la "magie". Il pourrait changer le monde pour la voir sourire comme elle le fait.

Elle se met sur ses deux pieds et lui embrasse la joue.

« Merci Papa ! »

Son coeur se serre. Un sourire.
Il reprend son canif et se remet à sculpter.
Peut-être que le monde n'est pas si mauvais.


« À L'AIDE ! »

Putain, elle n'a que SIX ANS, SIX ANS C'EST TROP JEUNE. Elle ne connait rien ENCORE, il voulait lui montrer LA FORÊT et LES ETOILES, faire des grimaces dans le miroir de la salle de bain, les bonshommes de neige et jouer à cache-cache, il voulait lui faire son petit-déjeuner le matin et lui apporter avant de lui lire un conte, il voulait lui apprendre à dessiner et bricoler, il voulait construire tout un MONDE avec ELLE et



C'EST QUOI CE PUTAIN
DE MONDE ?!

Il hurle en espérant que quelqu'un l'entende alors qu'à chacun de ses pas, il s'enfonce un peu plus dans la neige. Il fait si froid ; il ne sent plus ses doigts, ni la chaleur de ce petit corps - ce petit rien, si important, si important pour lui - qu'il a entre les bras. Il la serre contre son torse, lui souffle quelques mots. Elle ne l'entend pas.

Une porte s'ouvre dans la nuit, une lumière s'étale à l'horizon. Une silhouette dans l'entrée lui crie de venir à l'intérieur du bâtiment. Lorsqu'il referme l'unique accès à l'extérieur, que le bruit du vent s'étouffe pour ne laisser que le souffle rauque de Jakob dans le hall et que l'adrénaline redescend, juste un peu, un tout petit peu...

Ils se partagent un regard. Il connaît la suite mais a préféré oublier.


Ce n'est qu'une caisse en carton. Le bois est trop précieux pour être utilisé pour les enterrements. Il entend la boite ployer sous les mottes de terre lancées sans délicatesse par-dessus, jusqu'à être recouverte, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien que du sol retourné. Il sait que bientôt la neige tapissera la tombe et que ce sera comme si rien ne s'était passé.

Une fois les dernières paroles prononcées - des prières, même, contre lesquelles il n'avait pas eu la force de se rebeller - le cimetière se vide. La nuit va tomber.

« Qu'est-ce qu'elle avait ? » Il tourne la tête en direction du dernier invité. Lucien. Il n'est pas encore parti. « Qu'est-ce que tu viens faire ici ? »

Un sourire triste s'échappe des lèvres de l'intrus. Il lève un regard sur Jakob, enfoui dans son écharpe. Il ne tente même plus de trouver ses yeux. « On est obligés de se détester ? »

Silence agacé. Il pince l'arête de son nez et se tourne enfin vers Lucien. « Une pneumonie. Je me suis réveillé, je l'entendais plus et... » Il ne finit pas sa phrase. La douleur est physique, réelle, lorsqu'elle serre son coeur. Il n'arrive pas à s'y faire. Son corps ne peut pas être dans ce carton.

La main de Lucien hésite. Elle finit par se tendre timidement et se déposer sur son épaule, seulement pour être violemment retirée d'un geste brusque alors que Jakob recule un peu plus loin encore. S'isole. Et le fixe de travers, comme un inconnu.

Silence.

« Tu n'es pas obligé de rester seul. Tu peux venir quand tu veux à la maison. » Cette fois, la phrase lui arrache un sourire- tranchant, vil, amer. Il sort à peine le nez de ses vêtements pour pouvoir très distinctement lui cracher : « Et t'entendre te faire défoncer par ton nouveau mec ? Ca ira. »

Soupir. Lucien le jauge un long instant et lorsqu'enfin dans son regard il comprend qu'il n'y a plus rien à faire, ses épaules se baissent. Il ouvre la bouche, comme pour dire quelque chose, mais se ravise. Il n'y a plus rien à faire. Il quitte finalement la scène et le laisse seul. Terriblement seul, lui et le poids de la fatigue qui commence à peser sur ses épaules.

Ce soir, le ciel est noir.

Il va pleuvoir.

Il n'est pas rentré. Les arbres centenaires l'enferment dans une prison à laquelle il est épuisé d'échapper. Et la fatigue a attendu trop longtemps pour le laisser fuir maintenant. Il ne rentrera pas ce soir.

Du tronc sur lequel il s'est assis, il finit par glisser contre la neige. Le froid l'engourdit, l'anesthésie. Il en aura besoin. Son regard se perd dans le ciel de nuit, quadrillé par les branches des sapins autour de lui. Et à ce moment, il s'étonne de gagner une foi qu'il avait toujours méprisé. Peut-être, seulement peut-être, pourra-t-il les revoir autrement qu'en rêves.

Demain ne viendra pas. Le soleil ne se lèvera pas. Et le temps cessera d'avancer.
La pensée le conforte. Finalement, toute la nature semble le bercer.
Le vent n'est plus si froid. Et les étoiles veillent sur lui.

Eclair de canif. Il l'aperçoit encore dans le reflet.
Vieille amie qui l'attend de l'autre côté.
La lame plonge dans son poignet.

Soulagé.

Ses doigts sont trop faibles pour reprendre l'arme qu'il laisse tomber dans la neige. Des constellations pourpres forment une nouvelle carte sur le sol de la forêt qu'il voulait lui montrer. Ses gémissements de douleur meurent dans le creux de la nuit, balayés par le vent qui souffle. Et lorsqu'il ne peut plus se lever,

Il se souvient. Aleksandra et ses grands sourires de gamine. Quand elle avait fait croire à leurs parents qu'il était celui qui avait mangé tout le gâteau le soir de Noël, et les blagues qu'elle a cru naïvement parce que c'était son grand frère qui lui racontait. Qu'elle a pensé jusqu'à ses treize ans que quelqu'un mettait des colorants alimentaires dans les tomates pour les rendre rouges. Les fois où elle a pleuré et qu'il est parti la consoler. Celle où il est allé frapper les gamins qui se moquaient de son poids.

Cet homme qui est parti sans assumer ses responsabilités. La femme enceinte qu'il a laissé derrière lui, et la colère qu'il a ressenti. Et en regardant le ciel étoilé et les astres qui disparaissent dans des larmes qu'il n'a pas senti monter et les couleurs qui éclatent pour disparaitre au rythme de la douleur qu'il ressent, il sait, il sait que c'est bientôt fini - et il veut tout se rappeler, il veut se rappeler de cette soeur si forte qu'il admirait et à qui il ne l'a jamais avoué et à qui il aurait dû le dire et le répéter et le répéter et le répéter

Et les premiers cris de Mélodie qu'il a pris dans ses bras comme son enfant son sourire éclatant et les larmes qu'il avait au coin des yeux et le bonheur qu'il a ressenti le jour où il s'est senti PÈRE et la fois où elle a dessiné sur les murs de sa chambre et celle où elle était triste et qu'il a tracé des yeux sur tout ce qu'il y avait dans le frigo et où elle RIAIT et tous ces souvenirs qui

meurent

au bord de ses

lèvres qui

bleuissent

et le froid qui

l'emporte

il fait si froid
il est si fatigué

s'il ferme les yeux
juste cinq minutes

peut-être que le monde s'arrêtera de tourner.


II. Ce qui est mort à l'aube



Inspiration.

Le geste lui fait souffrir le martyr, comme si ses poumons se remplissaient d'air pour la première fois. De longues secondes, il ne voit rien, aveuglé - ou peut-être fait-il trop sombre. De longues secondes, il se croit mort.

Mais la douleur qui tiraille son poignet le rappelle paradoxalement à la vie. Son autre main se tend, cherche à refermer la blessure qui n'existe pourtant plus ; sous la pulpe de ses doigts, il ne sent que la douceur d'une cicatrice. Combien de temps a-t-il dormi ?

Dans l'obscurité, les ombres se dessinent peu à peu pour former un environnement qu'il ne reconnait pas. Des murs qui se sont fissurés, des fenêtres qui se sont brisées. Le plafond tombe en ruines par couches et les meubles sont abîmés. Comment est-il arrivé là ?

La question ne lui reste dans l'esprit qu'une brève seconde avant d'être remplacée par la douleur qu'il ressent - et ses lèvres sèches, terriblement sèches, sa gorge qui l'étouffe de n'avoir rien bu. Ses mains se tendent à la manière d'un monstre pour s'étirer, chercher la sortie du lit dans lequel on l'a placé, pour seulement tomber sur un parquet rongé par les termites et les puces.

Et enfin, l'odeur. Celle trop lourde à supporter pour un humain, trop puissante pour l'oublier ; comme celle du fer, qui, sans avoir pu la savourer, se retrouve palpable, sur la langue, où il ne suffirait que d'avaler. Il aurait vomi autrefois. Aujourd'hui, il a besoin d'y goûter.

Il en suit la trace, trop faible pour se redresser, jusqu'à glisser la paume sur le poitrail encore chaud, sentir le coeur encore battant d'une bête à l'agonie. Sa gorge, ouverte, poisseuse, l'enivre. L'animal ne se débat plus, comme un sacrifice fait à un dieu. Est-il un dieu ?

Et c'est à cet instant, il s'en souvient : c'est à cet instant qu'il commence à entendre Sa mélodie.

Des mots murmurés qu'il ne saurait pas répéter.

Et au son de Sa voix, il boit.


Les sourires sur leurs visages sont une récompense suffisante. Il connait tous leurs secrets et tous leurs maux, tous ceux qui les ont aimé et tous ceux qui leur ont fait du mal. Il s'introduit parfois, la nuit, dans leurs maisons, de village en village, de ville en ville pour pouvoir écouter toutes les histoires qui existent.

Il n'avait jamais trouvé le temps de tous les entendre. Dans une vie humaine, il y a toujours quelque chose à faire, à finir, à accomplir. Aujourd'hui, il a le temps du monde entier. Il peut tout apprendre. Il peut tout savoir. Il peut tous les aider. Et c'est ce qu'il fit.

Le sang animal, rapidement, ne fût plus assez pour le sustenter. Et cette Voix qui vivait dans le creux de son esprit lui avait suggéré ce qui était à venir. Elle l'y avait préparé et il avait débuté par les mourants. Ceux pour lesquels la nature est cruelle et la douleur insoutenable. Il les avait accompagné, avait recueilli leurs derniers aveux et les avait aider à passer de l'autre côté.

Mais il y avait autre chose.
Quelque chose d'enfoui au plus profond de lui.

Cet homme. Il n'avait rien voulu lui dire avant la fin. Et lorsqu'il s'est senti partir, qu'au prochain soupir il ne serait plus, il lui a raconté. Sans le savoir, Jakob le connaissait déjà. Le Grand Méchant Loup de nombreuses histoires. Celui qui avait enlevé les enfants pour assouvir des pulsions qui n'ont pas de nom. Celui qui s'était introduit dans les maisons et avait hanté les cauchemars de nombre de gens.

Pourquoi avait-il eu le droit de mourir paisiblement ?


À quoi tu ressembles ?
Comment est ton visage ?

Quel est ton nom ?

Sa voix ne le quitte pas. Il a fini par s'y habituer et même l'apprécier, d'une manière- lorsque les nuits sont trop solitaires, quand la douleur de son poignet se rappelle à lui. Cette impression d'être bercé, embrassé par les bras de cette personne dont il ne connait rien d'autre que le son de Sa voix.

Il a cherché longtemps des indices sur son Créateur. Il a dépouillé les ruines où Il l'a laissé, à la recherche de lettres, de souvenirs qu'il aurait abandonné. Auprès d'autres vampires, il a voulu des réponses- mais elles n'ont fait que soulever d'autres interrogations. Qui es-tu pour que je puisse t'entendre si clairement ?

Il y a une forme d'affection particulière envers ceux qu'on ne connait pas vraiment. C'est la même qu'on a pour les mystères qu'on ne veut jamais élucider, dont on chérit l'étrange toute notre vie durant en prétendant vouloir connaître ses secrets.

On attend un signe. Lui, il espérait qu'il s'introduise un jour, tard la nuit, dans le bâtiment dans lequel il l'avait laissé la première fois. Il y revenait souvent en espérant l'y rencontrer, en vain. Et avec le temps, même les plus puissants espoirs se transforment en fantasmes, et les fantasmes en songes. Au réveil, on oublie de quoi on a rêvé.

Il était semblable aux anges.

Et un soir, il a entendu ce qu'il avait toujours voulu entendre de sa part.

Quelques mots secrets, versés au creux de l'oreille comme une berceuse. Une date, un rendez-vous. Son coeur qui se serre, un sourire qui lui échappe. Il n'avait plus ressenti ça depuis longtemps. Dans les vieilles ruines, qu'il lui a dit. Je t'attendrai, qu'il a ajouté. Il avait l'impression d'être de nouveau un adolescent, entouré par les interdits qu'il bravait. Il avait l'impression d'être de nouveau humain
humain

Il s'est rendu sur les lieux et il a attendu le jour et la nuit. Il a imaginé mille façons de l'accueillir, de lui parler, de se présenter. Il a visualisé la plus banale des rencontres et des scènes que la honte l'empêche d'évoquer. Il a tout envisagé et tout prévu.

Mais personne n'est venu.


III. Ce qui a survécu au crépuscule



C'est une mélodie qu'il connait par coeur.
Qui se répète. Qu'on a dans la tête dès le réveil et qui ne part pas le soir.



Où est-ce qu'il a déjà entendu ça ? Les mots qui sortent de sa bouche semblent familiers. Le sentiment de déjà vu rampe sur son dos comme une araignée. Il est persuadé qu'il a déjà vu son visage. Cette configuration entre ses yeux, son nez, sa bouche. Bientôt, au fil de la discussion, il se rappelle aussi de sa voix et de ses expressions. Il ne l'a jamais vue pourtant. Si ? Non.

Alors où est-ce qu'il a déjà entendu ces mots ?



C'est définitivement une mauvaise farce. Il sait exactement ce qu'elle va dire. Il sait tout ce qu'il va se passer et comment elle va réagir. Il visualise déjà son sourire triste, celui avant que la colère ne l'emporte. Il sait qu'elle va faire demi-tour en essayant de cacher ses larmes. Et lui, lui...

Il ne sait plus réagir.

Il ne ressent plus rien.



La pensée soudain le frappe comme l'éclair. Il connaît toutes les histoires de tous ces PAYSANS qui ne l'écoutent pas, qui ne l'écoutent jamais- ils croient tout connaître de la vie, ces PAUVRES CONS

Ils font tous les mêmes erreurs continuellement et disent tous les mêmes choses, ils se croient uniques alors qu'ils sont tous REMPLAÇABLES

Ils n'ont pas vécu le quart de ce qu'il a vécu, lui, lui qui a tellement vu-- Il a lu tous les livres, connait tous les résultats, il sait déjà tout ce qu'ils vont dire. Il les a tous aidé, il les a tous écouté, toutes les opportunités sont épuisées, alors...

alors...

alors


à


quoi


bon


vivre


quand


on


a


tout


vécu ?

Enfin...
Il y a bien une chose qu'il peut changer.

Une seule.


C'est forcément un mauvais rêve.

C'EST FORCEMENT UN MAUVAIS RÊVE !

Ça n'a pas pu arriver. Il y a quelques instants encore, il l'entendait lever la voix, s'indigner - une fois de plus, comme tous les autres, comme à chaque fois. Il l'entendait l'insulter, le mépriser - une fois de plus, comme tous les autres, comme à chaque fois. Et il connaissait parfaitement la suite de cette conversation. Il imaginait parfaitement la suite de leur relation. Il la voyait d'ici, il connaissait même le reste de son histoire. Il l'avait entendue mille fois déjà.

Il ne voulait pas écouter les mots qui sortaient de sa bouche.
Il ne voulait plus rien entendre d'autre que le silence.
Il voulait... quelque chose de nouveau.
Et il s'est posé une question.

Qu'est-ce qu'il se
passerait si il
ne pouvait
plus parler

?

Et il a fait la seule chose qui lui permettait d'échapper à la routine dans laquelle il était enfermé. La seule chose qu'il n'avait jamais fait jusque là. Le coup est parti plus vite et plus fort qu'il l'avait imaginé. Le corps est tombé brusquement. Et maintenant, il ne reste plus rien de son histoire.

L'horreur lourde de ses actes le submerge. Il sent presque le poids de sa culpabilité peser sur ses épaules. Mais au fond du cauchemar, il y a cette pointe de quelque chose qu'il ne comprend tout d'abord pas. Une curiosité glauque, étrange, qui lui intime de recommencer. Comme s'il n'avait pas apprécié un bon vin.

J'ai... besoin de savoir ce que ça fait.
Je veux savoir ce que ça fait.



Ce n'est pas la curiosité qui l'a poussé à recommencer. Ou à traquer ses proies. Ce n'est pas la curiosité qui l'a poussé à faire durer le moment, à attendre un maximum avant leur dernier soupir. Ce n'est qu'une excuse. Il a aimé entendre de nouvelles choses dans leurs bouches. De les voir le regarder autrement. D'apprendre leurs réactions lorsqu'ils sont terrifiés.

Et quand la guerre est arrivée... Il s'est senti revivre dans la douleur qu'il a causé. Il a aidé tour à tour la cause des humains et des vampires. Il a cru - un instant - que les humains devaient gagner, avant d'être noyé par la futilité de leurs existences. Des schémas qui se répétaient toujours. Des choses qui n'avanceraient jamais avec eux. Puis il a saboté leurs plans. S'est fait passer pour un héros auprès des vampires. La vérité, c'est qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait. Qu'il voulait juste voir le monde brûler. Qu'il n'avait plus grand chose à vivre ici.

Il a aidé les vampires. Il a tué les vampires.
Il a aidé les humains. Il a tué les humains.

Ça n'a plus aucune importance à présent.

Ça n'a plus aucune importance.


IV. Enfant de l'été



M. de Roncepourpre,

Je vous informe que nos très chers Carcasir ont à coeur de développer entre nos deux domaines une alliance durable en raison d'éventuelles tensions qui pourraient naître dans les années à venir. En effet, suite au Traité signé avec les humains, nous observons qu'à travers toute la France se développent et naissent de nombreux domaines, similaires aux nôtres.

Bien sûr, vous êtes, je n'en doute pas, familier avec les différends qu'a soulevé ce Traité dans notre communauté et nous craignons qu'un de ces domaines ne décide d'imposer sa propre loi et son caliçat. C'est pour cela que nous envoyons vers vous au plus tôt un de nos diplomates, Comte Kosvronska qui pourra, auprès de vous, définir les détails de cette alliance à venir.

J'espère que cette lettre vous trouve en bonne forme et qu'elle marque le début d'une longue et prospère relation entre nos royaumes,

Cordialement,
Le 26 Janvier 3267,



M. de Roncepourpre,

Etant donné le succès de nos précédents échanges et comme décidé lors des négociations de Mai, je vous envoie à nouveau le Comte Kosvronska afin qu'il réside dans votre Manoir pour une durée indéterminée.

Il sera le représentant du Domaine de Carcasir et de ses attentes concernant notre relation. Nous espérons qu'elle sera aussi fructueuse et passionnante que ces dernières années.

Cordialement,
Le 30 Juillet 3270,



M. de Roncepourpre,

Quelle fût ma surprise de voir apparaître auprès de moi et mes frères notre très cher Comte Kosvronska ! Bien que dans un précédent courrier j'eus la maladresse de renseigner une "durée indéterminée" plutôt qu'une "durée aussi longue que possible", je ne m'attendais pas à un si court séjour auprès de votre famille.

De plus, les raisons de son bannissement ne font que peu de sens auprès des Carcasir - en prouve l'hilarité de l'assemblée lorsqu'elles ont été évoquées. Nos actions politiques - et notamment d'attaquer l'exploitation de Fréluire, qui nous était hostile depuis plus d'une dizaine d'années comme vous le savez - ne regardent que nous et nous ne pensons pas que votre proximité avec cette exploitation ne devrait entacher nos relations.

Nous attendons avec impatience un retour de votre part.

Cordialement,
Le 11 Mars 3297,



M. de Roncepourpre,

Puisque les tensions se sont affaiblies avec l'exploitation de Fréluire et que nos contacts ont repris, je vous informe que nous enverrons le Comte Kosvronska à la date que vous nous avez communiqué concernant la fin de son bannissement du Manoir.

Nous attendons beaucoup de cette reprise et espérons qu'il réside plus longtemps auprès de vous que notre dernière tentative.

Cordialement,
Le 05 Novembre 3302,


Le Domaine de Carcasir.

Il avait réussi à s'y intégrer après la guerre, dans les relations qu'il y avait tissé. Sa réputation - de héros, qu'il avait pu gagner en faisant tomber un groupe important de ce qu'on appelle aujourd'hui la rébellion humaine - lui avait garanti un titre ainsi qu'un poste haut-placé : celui de diplomate, dans lesquels les Carcasir plaçaient une confiance aveugle.

Alors il errait, de domaine en domaine, de propriétés en propriétés. De caliçats plus durs, d'autres dans un équilibre relatif avec le peuple humain. Bientôt, il aurait visité toute la France, vu tout ce qu'il aurait pu voir dans sa vie immortelle. Et bientôt, encore, il le savait, l'ennui reviendrait, comme un démon qui patiente, comme un monstre au fond du ventre.

Alors peut-être qu'il reviendrait auprès des humains.
Ou au contraire, se noierait dans un sadisme qui ne se conte pas.
Ou, encore, chercherait-il une sortie de secours. À fuir loin de cette vie.

Il ne sait pas. Il ne sait rien.
Seul l'avenir le dira.

Résumé factuel de l'histoire:

Que pensez-vous de la gestion du Bourbier par les Roncepourpres ? "Trop laxistes, les Roncepourpre devrait être plus fermes envers les humains pour endiguer toute tentative de rébellion. J'attends avec impatience le jour où ils s'en rendront compte et qu'il sera trop tard."

Et les rebelles ? "Les humains rebelles ne se rendent pas compte de la futilité de leur combat. S'attaquer à nous revient à du suicide. Quant aux vampires rebelles... Viendra un jour où ils se lasseront des humains et se rendront à l'évidence."

Votre but ici bas ? "Représenter les Carcasir, quoi d'autre ?"



Me myself and I


Pseudo : .1019
Certifiez-vous être Majeur  ? : *clique oui sur la pop-up*
Comment ton joli minois est arrivé sur le forum ? : Grâce aux top-sites : j'étais censé déposer une demande de partenariat mais finalement j'ai craqué et je me suis inscrit.
Quelque chose à dire à ce propos  ? :  Ecoutez, laissez la police faire son travail, dès que j'aurais de plus amples informations, croyez-bien que vous en serez les premiers informés.

Invité
Anonymous
Bienvenue par ici ♥
Invité
Anonymous
Eh bien, officiellement bienvenue très cher ♥
Invité
Anonymous
Content de voir que le discord t'a assez plu pour que tu t'inscrives ~
Bienvenue officiel, hâte d'en savoir plus sur ton perso' krkrkr
Invité
Anonymous
Bienvenue à toi officiellement et bon courage pour ta fiche !
Invité
Anonymous
Han =3 hâte de lire la suite de ta fiche
Courage pour sa rédaction ♥ et contente de te compter parmi nous
Jakob Kosvronska
Jakob Kosvronska
Etranger
Vampire
Enfant de Caïn

Feuille de personnage
Âge: 800 ans ( † 45 ans )
Métier: Représentant du domaine de Carcasir.
Lieu d'origine: Domaine de Carcasir, France
Lien de marque: NI DIEU NI MAÎTRE
Lien de sang: Aucun à sa connaissance.
There was a time when I thought I'd know you forever
Merci à tous !! Et merci encore pour l'accueil, c'est clairement grâce à vous tous, la communauté que j'ai décidé de rester ♥

J'ai terminé ma fiche, je n'ai absolument rien relu 8D
Je suis pas du tout satisfait mais on fait avec ! J'ai pris quelques libertés et j'espère que ça ira par rapport au background, que je me suis pas trop permis de choses à côté de la plaque ?

J'ai inclus un résumé plus factuel de l'histoire étant donné que je suis pas très fort pour faire comprendre ce qu'il se passe dans l'histoire.

Voilà, merci beaucoup à la / les personne(s) qui vont lire cette fiche ! ♥



I'm the
Asteroid
overdue

#TEAMTRAITOR
Othello Whitefellow
Othello Whitefellow
Noble
Vampire

Feuille de personnage
Âge: 33 ans.
Métier: Ancien membre de la garde, esclave de chair, et domestique désormais retenu au manoir
Lieu d'origine: France.
Lien de marque: Cecil que j'ai forcé
Lien de sang: Progéniture de Roman Desmarais
JAKOB KOSVRONSKA ❝ course contre la montre R7coKxb



Bienvenue à toi


C'est officiel tu es officiellement validé ! Pas le temps de niaiser avec notre Jakob. J'ai bien aimé le passage lié à sa famille, on a beaucoup de peine à la perte de sa fille, et on sent sa détresse aussi au travers les lignes. Puis on se laisse assez bien porter par ses troubles, qui collent selon moi assez bien à une identité vampirique portée par le temps.

À présent que tu es un membre du forum tu as été ajouté au groupe Vampires et tu peux maintenant consulter les recherches de Maîtres/Calices ou poster la tienne ici, ou  faire une une demande de rp et créer des prédéfinis ici. Aussi la section des journaux de liens t'est ouverte, importante pour te construire des liens avec nos membres et pour pouvoir suivre ta chronologie. N'oublie pas non plus de recenser ta marque  !

Quand tu seras bien installé, tu auras également la possibilité de créer des rumeurs (à envoyer en message privé) ou des créatures pour le bestiaire  !

Amuses-toi bien sur nos terres,
Le staff.









Un jour j'ai vu

j'aurais pu, j'aurais du.





Catalogue de mon visage: