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De nouveaux soupçons se portent et se confortent. Le Seigneur de Roncepourpre est préoccupé. Les enquêtes sur la mort de Leif n’ont pas porté leurs fruits, l’affaire a été relayée au second plan quand une autre nouvelle dramatique de ce qui se tramait au Bourbier lui est parvenue.

Son propre frère, Aldric, avait été enlevé par l’un d’eux sans que personne n’ait su protéger son cadet. Une provocation éhontée qui ne fut même pas revendiquée sinon que donnée par une lettre rédigée de la main de la victime elle-même.

« Mon cher Alastair,

Ne nous perdons pas dans maintes circonvolutions, j’ai été enjoint par le vampire rebelle responsable de mon enlèvement à t’écrire une lettre. Etrange ironie du sort, je suis plutôt bien traité, maintenu en vie, soigné et nourri ; j’ai bon espoir de continuer à ne rien risquer. Fusse temporaire, il semble que Roman et toi partagiez le désir de me maintenir en vie, bien que j’ignore pour combien de temps... Alastair, je dois t’avouer que la situation m’effraie. Il ne semble pas vouloir demander de rançon pour ma personne mais me garder plutôt indéfiniment à ses côtés, et je ne souhaite pas servir à faire pression sur toi… S’il fallait que tu prennes l’image d’un tyran, je ne peux que t’enjoindre à ne pas faire dans la demi mesure : les morts ne parlent pas, les infirmes ne fuient pas. Rien ne saurait me faire plus plaisir que rentrer au manoir, pourtant, je t’assure. Il me faut prendre mon mal en patience, je sais bien. Et bientôt, nous serons réunis… Ne t’inquiète pas trop pour moi, je t’en prie : d’ici à nos retrouvailles, je ferai ce que j’ai toujours su faire en t’attendant (en dehors de causer des ennuis) ; survivre, envers et contre tout.

Je t’embrasse,
Aldric de Roncepourpre »

Si la nouvelle est maintenue en huit clos, son esprit bouillonne et tout le monde s’agite car récemment encore ce dernier s’était montré clément en offrant de nouvelles possibilités notamment en ouvrant son manoir à plus d'affluence avec la réhabilitation de l'aile abandonnée. Ainsi empli d’un fiel et d’une indignation telle, personne ne sait encore ce qu’il décidera de faire…