Manuel du joueur

Bienvenue sur Roncepourpre ! Que tu sois de passage ou bien perdu, voici quelques liens pour t'aider à retrouver ton chemin.
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Anno Domini MMMCCCIV.

Le monde est figé dans une longue ère glaciaire. Gagnants de la Grande Guerre, les vampires ont instauré leur propre régime : le Caliçat. Piégée par le froid et l'impôt de sang, l'humanité s'est résignée à son sort. Ou presque. Au cœur du domaine de Roncepourpre, la Rébellion est déterminée à lutter pour la liberté. 

Plongez dans un univers où pouvoir et trahison se mêlent au sang et au gel, où vos choix détermineront le destin de ce monde déchu.

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    On fait le point depuis la réouverture par ici ! Quelques nouvelles, annonces et nouveautés.
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La noblesse et l'aristocratie sont temporairement indisponibles ! N'hésitez pas à vous tourner vers nos prédéfinis et scénarios qui sont attendus mais également vers le bottin des métiers pour les postes manquants ~  
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Août 3304
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Intrigue N°1 : la mort du chef de la rébellion [Résolue]

Maître du Jeu
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Humain

Mystérieux décès

Une nouvelle retentissante à ébranlé la rébellion. Son chef, Leif, jusqu’ici détenu au manoir a été retrouvé mort pendu a un arbre dans de mystérieuses circonstances. Le clan est en déroute. Comment va-il faire à présent que plus personne n’est là pour le diriger ? Leif était un homme agile et d’une intelligence fine. Que lui est-il arrivé ? S’est-il vraiment pendu tel qu’Alastair la fait croire ? Ne l’a-on pas plutôt tué ?

Pour l’heure les interrogations planent sur le mystère de sa mort, le Clan est sous le choc. Plus que la vérité il leur faut du temps pour se reconstruire avant d’enquêter même s’ils se sont jurés de tirer la vérité au clair. Persuadés que tout ceci est une mise en scène, ils n’en croient pas un mot quand on leur donne pour motif un suicide. Le Leif qu’ils avaient connu était un homme déterminé, courageux et pleins de vie. Il avait une famille, des amis sur qui compter Il était improbable qu’il ai pu dépérir au point d'en arriver là.

Pourtant des rumeurs circulent sur l’état du précédent chef de la rébellion. Peut-être y avait-il une part de vérité lorsque l’on disait qu’il n’était plus le même. Le manoir l’avait changé et ses idéaux avec. Une à une ses croyances lui avaient été ôtées mais qui pouvait bien le savoir autrement que ceux qui l’avaient côtoyé à même le manoir ?

Ce qu’ils ignorent c'est qu’Alastair ignore qui est le meurtrier car il n’était pas dans son intérêt de tuer son prisonnier. Par ce biais il contenait les rebelles, et détenait un précieux moyen de pression. Il lui permettait d'éviter tout débordement mais également de préserver la sécurité du Manoir et du Bourbier pour des raisons évidentes de protection des lois instaurées.

Aujourd'hui au sein des rebelles la question qui se pose est de savoir qui prendra la relève pour les mener vers la victoire ? Plusieurs d’entre-eux s’estiment prêts pour ce rôle mais qui sera l’heureux élu?
Maître du Jeu
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Humain

Le coupable a été trouvé

Le 08 mai 3304

Au manoir la nouvelle s'est répandue rapidement : un homme a été arrêté… Les voix raisonnent qu'il s'agit du coupable qui aurait tué Leif. Si les Roncepourpre ne l'ont pas encore clairement annoncé les rumeurs vont bon train dans les couloirs et les esprits s'agitent.

Que se passe-il ? Pour l'heure le climat est au mystère et les regards se ferment.

Le 20 mai 3304

Ce matin les Roncepourpre ont rassemblé les hommes du manoir en nombre dans la cours. Aldric et Alastair sont apparus sur la balustrade de leur balcon et l'homme qui faisait parler de lui était enfin apparu au milieu des autres. On dévoilait au grand jour la silhouette sombre d'un visage inconnu que peu en dehors des gardes reconnaissaient. Des murmures s'élevèrent et des regards curieux se posèrent sur sa silhouette.

Le silence fut d'or lorsqu'on le poussa au centre de l'assemblée alors que ses poignets étaient liés par des fers. Un garde pressa contre l'arrière de ses jambes pour le faire plier à genoux ce dernier ne sembla pas opposer une quelconque résistance. C'est alors qu'Alastair s'avança.

"Mes chers amis, invités et tout autre témoins,
Aujourd'hui, je vous présente le visage de l'Homme qui a nous a trahis. Vous ne le reconnaîtrez surement pas mais il était juste là sous mon toit, et à mes ordres. Nous ignorions il y a peu encore qui était l'auteur de la mort de notre captif Leif, humain précédemment à la tête de la rébellion.
De nombreuses personnes nous ont accusé de lui avoir porté le coup de grâce et pourtant nul n'en a été notre intention. Suite à ces accusations l'animosité grandissante du Bourbier à monté dans les rangs et nous devons essuyer de multiples conséquences.

Ainsi nous avons décidé moi et mon frère que vous serez tous témoins de ce qui est et demeure le coupable de ce meurtre. Son nom est Quirin Kayser. Nous avons décidé de laver notre nom en exerçant notre droit de justice sur ces terres. "

Il désigna l'individu d'un doigt accusateur comme pour sceller au regard de tous son sort, et le garde aux côtés du captif, agrippa sa longue chevelure noire pour la tirer en arrière afin de dévoiler son visage à la vue de tous.

"Quirin Kayser, pour voir désobei à votre Suzerain et pour avoir sali le nom des Roncepourpre, vous êtes condamné à mort."

Le regard d'Aldric se porta tour à tour sur son frère, puis sur le visage pale de  l'Esprit Blanc  non loin d'eux dont le visage se portait sur le coupable insondable. Il échangea un regard entendu avec Aldric qui hocha la tête avant de reporter son attention sur le Bourreau au milieu de la foule le regard mu d'une satisfaction silencieuse.

C'était grâce à eux qu'aujourd'hui on pouvait venger leur nom, qu'ils ne pourraient être la source de paroles controversées quant à leurs actions à l'encontre de la Cause.

"Puisque vous êtes mes loyaux serviteurs et que j'entends que vous le soyez, c'est à vous qu'il revient de choisir la mort de l'homme qui vous mets tous en péril. Puisqu'il s'agit de l'un des nôtres nous allons vous laisser le choix, mon frère à eu quelques idées ingénues à ce sujet.

Alastair s'écarta d'un pas de côté pour se mettre en retrait et laisser Aldric s'avancer au bord de la rambarde afin qu'il puisse s'exprimer à son tour.

"Que choisissez-vous ? Qu'il soit pendu au Zenith pour rendre justice à l'ancien chef ou bien devons-nous … l'écarteler jusqu'à ce que son corps se disloque à l'aide de quatre de nos étalons  ?"

Le regard du cadet était peint de plaisir tandis que le Bourreau tenait entre ses doigts des cordes au cas ou. Pendant un instant la foule resta silencieuse mais on attendait désormais d'eux une réponse. Quand la voix d'Aldric s'éleva tour à tour pour citer la mort par pendaison, ou par écartèlement dans l'attente de leurs voix.

A vous de jouer.

Voici les différents personnages concernés :

 @Quirin Kayser : le coupable jugé pour meurtre
 @Alastair de Roncepourpre : le Seigneur des lieux
@Aldric de Roncepourpre : le Frère du seigneur des lieux qui a tenu au courant Alastair pour le meurtre après échange avec Othello
@Othello Whitefellow : l'Esprit Blanc, le complice ayant dévoilé l'identité du tueur
@Érèbe Encelas : Le Bourreau en charge de l'exécution

Othello Whitefellow
Othello Whitefellow
Noble
Vampire

Feuille de personnage
Âge: 33 ans.
Métier: Ancien membre de la garde, esclave de chair, et domestique désormais retenu au manoir
Lieu d'origine: France.
Lien de marque: Cecil que j'ai forcé
Lien de sang: Progéniture de Roman Desmarais
Intrigue N°1 : la mort du chef de la rébellion [Résolue] R7coKxb
Devant la foule amassée à nos pieds, je me tenais aux côtés des Roncepourpre avec un étrange sentiment d'amertume et de fierté dans le torse. J’appréciais voir tous ces hommes réunis grâce aux révélations que j’avais confié au cadet de Roncepourpre. Cette décision m’avait demandé du courage, mais enfermé entre les murs de la chambre d’invité qui m’accueillait et depuis la cellule qui l’avait précédé j’avais eu le temps de réfléchir longtemps. Trop longtemps pour voir que j’avais été un spectateur de la vie des autres. Hors, j’avais décidé de ne plus être le témoin des atrocités qu’on m’avait imposé. Plus jamais autrui ne me volerait mon pouvoir de décision ni me forcerait à agir sous son influence.

Et pour cela j’aurais du remercier l’homme sous mes yeux. C’était lui qui m’avait ouvert les yeux sur mon destin et la vie que je me privais de vivre. Il m’avait connu jeune garde, bienveillant et pleins d’espoir. Je lui avais témoigné respect, et sympathie. Et pourtant il s’était servit de moi comme bien des autres l’avaient fait, me rendant témoin de ses crimes. Ainsi quand il avait fait son apparition, sa silhouette avait suscité mépris et amertume.

Je lui en voulais d’avoir brisé l’image que j’avais de lui, de m’avoir dupé et pourtant, une part de moi refusait d’admettre qu’il avait eu raison et je ne pus m’empêcher de serrer les poings en le voyant apparaitre au milieu de tous.  Il n’avait pas cherché à se débattre ni à se défendre une seule seconde devant les gardes qui le poussèrent. Et je me souvenais d’une chose à son sujet : jamais il n’avait cherché d’excuses, bien au contraire il avait assumé le moindre de ses actes. J’aurais pourtant désiré qu’il supplie pour sa vie, qu’il dise regretter mais nous le savions, ça aurait été un mensonge pour quelqu’un comme lui que l’éternité avait perdu dans une abîme aussi sombre que celle que je voyais gagner le coeur de Roman.

Quand je croisais son regard, je vis qu’il me regardait. Et je réprimais les paroles que j’aurais souhaité lui dire. J'espère que tu es fier de ce que tu as crée, regarde moi.… c’était le fruit de ses propres entrailles, que d’autres après lui s’étaient chargés de tailler pour faire d’une pièce de bois brute une lance affutée. Une autre part de moi souhaitait le remercier. La vérité de la mort de Leif avait soulevé le Bourbier, le faisait évoluer désormais. Je m'étais résigné à cette idée : il y avait eu tant de vérité derrière tous ces mots qu'il m'avait murmuré à l’oreille. Je savais que même mort je lui en voudrais d’avoir eu raison.

Ce chaos avait amené un air de changement. Ainsi le condamner c'était condamner une part de moi elle-même devenue hideuse, tuer notre secret mais c’était aussi et surtout rétablir l’ordre des choses. Il disait vouloir semer le chaos, se permettait de disposer des autres sans considérations pour ce qu’ils étaient. Aujourd’hui je lui apprenais qu’à jouer avec la vie des autres c’était de la sienne qu’il paierait et bien que j’étais triste de le voir ici au milieu de cette foule, il ne m’avait pas laissé d’autres choix. La foule déciderait pour lui, je la voyais partagée sous les mots de leurs Seigneurs et mon torse se serra lourdement.

L'écartèlement ? Un sort qui lui serait bien allé… toutefois il y avait deux morts évoquées. L'autre était la pendaison. La pendaison était un souvenir trop vif auquel je ne pourrais pas assister. Le souvenir de Leif agonisant m'était trop douloureux, trop frappant pour que je puisse encore voir le visage d'un autre homme y succomber. Je me sentais suffisamment responsable de sa mort pour vouloir revivre ces moments qui me déchiraient encore la nuit, en se superposant au visage de Quirin.

Quand la pendaison souleva la foule je vis Clovis, un proche du garde faire irruption au milieu de la foule pour approcher de Quirin dans l'espoir de le couvrir. Ce vampire aussi jeune que je l'étais lui était si dévoué, si enamouraché qu'il était capable de toutes les audaces.




Un jour j'ai vu

j'aurais pu, j'aurais du.





Catalogue de mon visage:
Melchior
Melchior
Esclave de chair
Humain

Feuille de personnage
Âge: 54 ans (34 en apparence)
Métier: Cultivateur
Lieu d'origine: Bourbier
Lien de marque: Maître de son plaisir
Lien de sang:
Intrigue N°1 : la mort du chef de la rébellion [Résolue] I8Iw02w
L’annonce de la pendaison me fit froid dans le dos. Je contemplais cet homme enchaîné qui m’étais inconnu – Quirin – sans pouvoir m’empêcher de douter. Était-il une meurtrier ou un coupable tout trouvé ? Ulysse, Ô, mon tendre Ulysse. Aurait-il été sujet à une telle barbarie s’il n’avait pas fui ? Je ne voyais aucune forme de justice au travers de cette sentence. La mort – d’un humain ou d’un vampire – ne me réjouirait jamais.

En dépit de ma propre innocence, la découverte du trafic de sang m’avait mis dans une position délicate et mon rapport avec le pouvoir en place avait changé malgré moi. Si les soupçons sur ma personne étaient levés, je ne voulais pas en attiser les braises. Ainsi me contraignis-je à assister à cette scène, les lèvres scellées, d’apparence impassible. En entendant néanmoins certains membres de la foule, insatisfaits, aspirer à une plus grande cruauté envers le condamné, mes traits se déformèrent.

Sidéré par le manque d’humanité de la situation, je pestai entre me dents :

-C’est donc ça la paix des Roncepourpre. N’ont-ils pas d’autre arme que la peur ?

Cette même peur que la garde m’avait inspirée tandis que je montrais patte blanche. Il n’y avait pas de sommeil du juste, pas entre ces murs. Nous étions tous coupable de nos doutes.

J’étais coupable.



Intrigue N°1 : la mort du chef de la rébellion [Résolue] Bw5X6Sk
Jakob Kosvronska
Jakob Kosvronska
Etranger
Vampire
Enfant de Caïn

Feuille de personnage
Âge: 800 ans ( † 45 ans )
Métier: Représentant du domaine de Carcasir.
Lieu d'origine: Domaine de Carcasir, France
Lien de marque: NI DIEU NI MAÎTRE
Lien de sang: Aucun à sa connaissance.
There was a time when I thought I'd know you forever
C’était donc le sort réservé aux traîtres.

La corde autour du cou. La brûlure du soleil. Le corps qui gigote par instinct et les derniers mots étouffés par les bruits gutturaux qu’il produirait prochainement. Jakob s’imaginait à la place dans laquelle serait bientôt le traître ; devenir aveugle avant de mourir, la lumière anéantissant d’abord ses yeux avant de brûler sa peau trop froide. Ses appels de secours dans le vide. La foule qui le regarderait perdre la vie et à qui il aurait eu envie de rire en face comme un démon, sans y parvenir. À qui seraient adressées ses dernières pensées ?

L’idée qu’un esclave se pavanait avec le secret de son récent changement d’allégeance le terrifiait d’une manière nouvelle. S’ils s’occupaient ainsi des vampires, que faisaient-ils aux humains ?
Que se serait-il passé s’il n’avait pas couvert l’homme qui avait mis feu à ses appartements ?

« C’est donc ça la paix des Roncepourpre. N’ont-ils pas d’autres armes que la peur ? »

Le vampire était assez proche pour capter ce qui aurait dû être un murmure perdu dans le vent. Un regard, très bref ; puis la surprise de découvrir l’humain qui en avait été à l’origine. Melchior. La coqueluche de la haute noblesse. Celui qu’on couvrait de cadeaux, comme on avait couvert “Ghost” avant lui. Bel homme, comme tous les favoris, jamais malade, toujours disponible.

Le silence gardait lui aussi des secrets. Celui de Quirin après sa pendaison dissimulerait à jamais les manigances qu’il avait débuté. Celui des jolis minois était composé plus sombrement des “non” qu’ils n’avaient pas pu prononcer… et du doute qui se cachait dans ces derniers.

Jakob se retira peu après. Des échanges cordiaux avec ses congénères ; on promettait de fêter la mort prochaine du traître, auquel le comte était convié. Mais il avait mieux à faire.

Un esclave avait besoin d’être réveillé.



I'm the
Asteroid
overdue

#TEAMTRAITOR
Invité
Anonymous
La nouvelle de l'arrestation était parvenue jusqu'au Bourbier. Dans les foyers, les langues se déliaient. La rumeur se répandait comme une traînée de poudre. Et lorsqu'elle parvint finalement à ses oreilles, le rouquin ne le crut pas sur le moment. Il se disait que le meurtrier de Leif, précédent leader de l'opposition, avait été arrêté. Le soulagement de savoir que justice serait bientôt rendue laissa rapidement place à l'amertume. Pouvait-on seulement croire en la parole de ces choses ? N'était-ce pas une autre de leur duperie réalisée dans l'unique but d'apaiser les tensions et d'asseoir un peu plus leur domination ? Cécil voulut en avoir le cœur net. Rassemblant son courage, il se rendit jusqu'au lieu de l'exécution. A la vue de cette foule s'étant déplacée, un sentiment de malaise le saisit. Comment la mise à mort d'autrui attirait-elle autant ? Il n'y avait rien de bon là-dedans et ce n'était pas non plus ses préceptes religieux qui le lui soufflaient. Quand l'arrivée des Roncepourpres se fit imminente, son cœur se mit à battre plus vite. D'une seconde à l'autre, l'identité du meurtrier serait révélée.

Le rouquin dut se hisser sur la point des pieds pour espérer apercevoir une tête blanche. Qui d'autre que cette créature ayant avoué avoir trahi l'ancien chef de la rébellion pouvait être le coupable ? Pourtant, son cœur manqua un battement quand il aperçut le jeune homme aux côtés du Seigneur et de sa famille. Il n'avait plus rien en commun avec l'être en proie à la perdition qui avait osé souiller la Maison de Dieu cette nuit-là. Cécil n'écouta que d'une oreille les prises de parole respectives des deux blonds. Il ne pouvait détacher le regard de cette silhouette, cette chose qui avait trahi Leif, qui avait trahi sa propre confiance et qui désormais se tenait aux côtés de leurs oppresseurs. Le rouquin n'eut même pas une pensée pour le coupable du jour. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Cela n'avait aucun sens ! Abasourdi, il ne sut pas quelle expression renvoya son visage à cet instant. Ce ne fut que lorsque la sentence fut prononcée et reprise par la foule, que le jeune prêtre sortir finalement de sa torpeur.

Découvrant le visage du condamné, il observa la pendaison avoir lieu sans faire de remarque. L'acte lui donna des sueurs froides, réveillant un vieux traumatisme. Même en sachant que l'autre était un vampire, jugé responsable dans la disparition de Leif, le rouquin n'eut pas le courage de regarder jusqu'au bout. Rien que le son du corps agité de soubresauts liés à la suffocation lui retournait l'estomac. A présent, il devait être blanc comme un linge, plus qu'aucune de ces créatures démoniaques ne sauraient jamais l'être. Il ressentit une soudaine envie de partir, incapable d'endurer cela plus longtemps. Mais alors qu'il fendait la foule pour entamer son retour au village, il tourna la tête en direction du jeune vampire à la chevelure blanche, espérant accrocher le regard de ce dernier. Dans le sien, on pouvait clairement lire : C'est toi qui devrait être à sa place. En fin de comptes, la justice des Roncepourpres n'en était pas une. Une mascarade, rien de plus. Alors que le soleil achèverait l'agonie du supplicié, les traîtres continuaient à respirer.
Sion
Sion
Vampire
Ronce
Humain

Feuille de personnage
Âge: 19
Métier: Fils de potier
Lieu d'origine: Le Bourbier
Lien de marque:
Lien de sang:
Intrigue N°1 : la mort du chef de la rébellion [Résolue] Sionho10
C’est mon premier jour de travail au sein du Manoir.
Je ne saurais dire pour quelle raison on m’a affecté aux cuisines, plus précisément à la boulangerie qui consiste en un atelier étroit où trône le four à pain, sans doute parce que je suis doué de mes dix doigts…
Et je ne sais pas si je suis irrité que cet endroit n’ait même pas un tour de potier où on aurait pu me mettre à l’épreuve ou bien soulagé qu’ils doivent faire appel à la poterie de mon père pour les années à venir.
Quoi qu’il en soit, j’ai été pris sous l’aile du maître des lieux, un colosse qui me dépasse d’une bonne tête qui a l’air aussi bonhomme qu’il est grand.
On voit qu’il connaît sa tâche car il prend soin de m’enseigner toutes les ficelles mais je fronce faiblement les sourcils en apprenant que ce sont les Esclaves de Chair – c’est ainsi qu’il les nomme – qui se plient à la besogne la plus dure, la préparation et le pétrissage de la pâte que je ne ferais que modeler, cuire et retirer du four.
Et lorsqu’il se penche à mon oreille pour m’expliquer la différence qui sépare la Ronce que je suis d’eux, un frisson d’horreur m’irradie la colonne vertébrale à mesure que les traits de mon visage se défont : si jamais on refuse trois fois d’affilée de devenir le Calice d’un vampire… tous ceux qui peuplent ce Manoir peuvent tout exiger de nous ?!...
Tentant de chasser cette horrible perspective de mon esprit, je me montre aussi attentif que je le peux auprès du maître-boulanger et il peut constater que je suis dur à la tâche.
Je n’ai pas de peine à soulever les jarres emplies de pâte sur le plan de travail, à dégazer et à modeler la pâte comme il me l’indique patiemment et j’enfourne sans souci fournée après fournée.
J’ai l’habitude d’empiler des quantités de poterie prudemment et de surveiller un four constamment, faire du pain me paraît presque plus facile !...
En tout cas, le boulanger a l’air content de moi car après cette première nuit de travail à ses côtés, il me donne une bonne tape à l’épaule – qui me fait presque avancer d’un pas tant il est fort ! – et il m’indique d’un signe de tête les couloirs que les lueurs de l’aurore qui approche commencent à illuminer
.

- Rien de tel qu’un bon bain après avoir bien transpiré !

Je ne dirais pas non à un bon bain – la pièce où nous travaillons est étroite et le four à pain chauffe constamment, à travailler dans un tel endroit bien sûr que nous transpirons ! – mais je ne peux retenir une grimace à la perspective de me baigner avec un homme qui ne soit pas mon père pour la première fois !
Mais avant que je puisse protester, il me saisit avec un grand sourire par les épaules pour m’entraîner vers les bains communs.
Pour moi qui n’ai jamais rien connu d’autre que le Bourbier, la salle est grandiose, je n’ai jamais vu de bassin si grand, encore moins empli d’eau chauffée à la température idéale pour se baigner.
Hélas notre moment de détente sera de courte durée, nous avons à peine eu le temps de nous laver de la sueur de la nuit et de nous détendre un peu que, sans la moindre gêne, un garde entre pour clamer :


- Hâtez-vous de vous habiller ! Le Seigneur de Roncepourpre ordonne à tous les hommes du Manoir de se rassembler dans la cour.

Nous échangeons un regard, le maître-boulanger et moi, mais un tel ordre ne laisse pas place à la réplique, nous nous empressons de nous sécher pour nous rhabiller à la hâte et je fends aussi rapidement que je le peux la distance qui sépare les bains de ce que je refuse d’appeler ma chambre pour jeter sur mes épaules mon manteau doublé de fourrure de loup, je sais à quel point le froid est mordant à cette heure !
Je n’ai pas mis un pied en dehors des murs du Manoir depuis mon arrivée… mais je ne peux pas m’en réjouir, que peut bien vouloir le tyran qui règne sur nos terres enneigées pour exiger un tel rassemblement ?
Quand je parviens de nouveau au rez-de-chaussée, les gardes semblent nerveux alors que toute une foule commence à s’amasser sur le parvis du Manoir et je les sens surveiller les Ronces comme moi du coin de l’œil.
On prosterne de force un homme au milieu de la cour enneigée et je lève machinalement la tête alors qu’une voix s’élève au-dessus de nous, je ne distingue que deux têtes couronnées de longues chevelures blondes, est-ce lui le Seigneur Alastair de Roncepourpre ?
Et je serre les dents quand j’entends ce que lui et son frère – j’ignorais qu’il eut un frère ! – veulent de nous : non contents de condamner à mort cet homme qui les a pourtant débarrassés d’un chef de la rébellion à les entendre, ils sont trop lâches pour décider du châtiment approprié !
Ils font appel à la cruauté de leurs gens pour trancher entre l’écartèlement et la pendaison, j’écarquille mes yeux azurés d’horreur en voyant avec quel enthousiasme des mains et des voix s’élèvent dans la foule pour exiger qu’on brise le cou de cet homme au bout d’une corde, à quel point sont-ils fidèles aux Roncepourpre pour se plier si facilement à un jeu aussi cruel ?
Je resserre sur moi mon manteau comme pour me réchauffer… mais aussi pour y crisper mes mains, comme si je pouvais me raccrocher à quelque chose dans cette scène presque irréelle de cruauté trop humaine au service des vampires.


- Je ne choisirai pas…

Ce n’est qu’un murmure qui franchit mes lèvres, imperceptible dans cette clameur et cet enthousiasme que je ne partage pas.
Mais je refuse de choisir, je suis déjà le prisonnier de ce Seigneur de Roncepourpre et des siens, je refuse de devenir un pantin qu’il mettra au service de ses plus basses besognes !
Je garde mes yeux rivés sur la neige qui s’enfonce sous le piétinement de la foule qui trépigne presque en attendant l’exécution mais je ne peux m’empêcher de détourner le regard de dégoût quand j’entends la corde se tendre et la nuque du condamné se briser sur le coup.
Je ne me fais pas prier dès que les gardes donnent l’ordre aux Ronces de regagner le Manoir, j’espère ne plus jamais assister à un spectacle pareil de ma vie !...
Ezechiel Snake
Ezechiel Snake
Noble
Vampire
Etranger

Feuille de personnage
Âge: 1 458 ans
Métier:
Lieu d'origine: Angleterre
Lien de marque: Aucun ~
Lien de sang: Nahaliel, son époux
Intrigue N°1 : la mort du chef de la rébellion [Résolue] 1b2o

À l’ombre d’une bâtisse, Ézéchiel s’était glissé suffisamment à l’écart de la foule pour ne pas avoir à réagir aux commentaires, et suffisamment proche pour entendre les discours.Vieille harpie voûtée sous l’amas de plumes sombres accrochée à son luxueux manteau, il avait bien évidemment suivi l’affaire dès que le procès s’était lancé, pour en silence juger plus durement l’incompétence des Roncepourpre. Qu’ils avouent n’avoir jamais été responsables d’un crime contre la rébellion afin d’apaiser hommes et femmes paysans, lui donnait l’envie de cracher son mépris, se demandant quand les trahisons consécutives qui ternissaient de plus en plus leur réputation s’arrêteraient. Mais il espérait faire partie du grand finale, bien arrangé par les coups accumulés.

Quel triste sort pour Quirin. Peut-être le sien sera-t-il le même, bien qu’il s’imagina infliger le même rituel à chaque blondinet de cette mascarade en guise de seul tableau à cet avenir incertain. La sentence ne l’effrayait pas et elle ne lui servait aucunement d’exemple. Pourtant conscient que ce type de démonstration était faite pour lui, c’est justement à l’instant où il sentit qu’il devrait s’en soucier que sa focale s’arrêta sur le bourreau. Lui, et peut-être Aldric, devait croire qu’il s’intimiderait. Or, il fut plus surpris par la nouvelle coiffure d’Encelas, l’exécuteur, que par de quelconques remords. Se raclant la gorge, il détourna le regard en songeant à ses pointes ébènes raccourcies elles aussi.

Un désintérêt évident pour l’exemple. Le scribe se devait toutefois de participer à l’exécution en tant que témoin, afin de retranscrire la scène dans les archives. Le choix de la mort lui importait peu. Il trouvait suffisamment dommage d’en finir avec un des leurs, qui même s’il avait éliminé un prisonnier pionnier avait probablement eu ses raisons pour se débarrasser de la vermine. Snake se serait contenté d’une punition pour la seule sauvegarde de son espèce, à moins d’y voir seulement une façon de contredire encore les méthodes des plus jeunes Roncepourpre.

Il balaya de ses yeux reptiles la foule sollicitée. Un commentaire lui parvint de la part d’un esclave, peu avant qu’il ne remarque son ami Jakob non loin. La peur. Elle était l’arme la plus solide pour soulever les opinions ou pour maintenir. Encore fallait-il savoir comment la manier…

Félin arbitraire, une pointe de déception le prit lorsque les spectateurs choisirent la pendaison. Propre, rapide, ennuyant. Le soleil achèverait le coupable alors que sa nuque brisée le dispenserait d’une conscience vive. Traître insensible, la vipère s’en alla avant d’assister à la dernière scène et avant que l’on rappelle les habitants du manoir. Les Roncepourpre croyaient avoir fait preuve de force, Snake se chargerait de souligner leur incapacité à protéger le Bourbier par l’exposition de ce énième traître. Incapables de démasquer les déloyaux ou de se sécuriser eux-mêmes de fourberies ou enlèvement, les tensions étaient idéales pour prouver aux faibles et apeurés qu’un nouveau souverain se méritait.



Avatars:



Intrigue N°1 : la mort du chef de la rébellion [Résolue] Ezeliel_2
Nahaliel Amaryllis-Snake
Nahaliel Amaryllis-Snake
Noble
Vampire

Feuille de personnage
Âge: 1427
Métier: Artiste créateur
Lieu d'origine:
Lien de marque: Son Éternel ~
Lien de sang: Ezechiel, son époux sanglant & Lionel, sa progéniture.
Intrigue N°1 : la mort du chef de la rébellion [Résolue] 1b2o
C'est sous un long voile noir que se déplaçait le fantôme, de ses atours sombres se faisant plus discret qu'à son habitude. Une ombre qui se faufilait pour se réfugiée auprès d'une gargouille posée et attentive, à l'écart d'une foule agitée.

Aujourd'hui, l'un des siens mourrait sous le courroux de ces faux bienfaiteurs. De leur lumière, ces grands héros venaient à nouveau de sauver cette population d'humains qu'il chérissaient tant. Ô, que de bons Dieux, n'est-ce pas ?

Un goût amer lui envahit la bouche et une grimace furtive déforma ses traits lisses l'espace d'une seconde à peine. Du dégoût, du dépit, peut-être, car c'est un soupir las qui quitta ensuite ses lèvres suite au discours de la Seigneurie. Peut-être leur proposeraient-il de leur peindre ce spectacle morbide en guise de souvenir, en guise d'avertissement aux plus malicieux – ce groupe dont il faisait partie -. Une oeuvre qui ne réduiraient que davantage leur réputation à celle de bourreaux, au final. Une idée stupide, qu'il garda muette et à lui seul.

Leurs idéaux étaient différents, simplement.

Des murmures, humains et vampires agités par le claquement d'une corde sur une nuque pâle et les plaintes de cette dernière sous le balancement d'un corps lourd. Nahaliel ne quittait pas la scène des yeux, ses doigts pâles se glissant contre une manche voisine afin de lier ses doigts à la main gantée à portée, un geste qui se voulait léger et à l'abris des regards indiscrets.

Relevant le nez, c'est un murmure qu'il lui souffla à l'oreille, la confidence d'une vile harpie à un vieux corbeau. Car peut-être brûleraient-ils eux aussi.

Et libérant l'obscure de son emprise, il le laissa s'éloigner, lui, préférant assister à cette pièce de théâtre ridiculisée par les vérités qui s'affichaient à présent à tous. Les Roncepourpres étaient des incapables. Ils accusaient et faisaient tomber la sentence et pourtant, les véritables auteurs même du mal qu'ils leur imposait résidait encore sagement au chaud, à l'abris d'une foule haineuse et du Zénith. Car libéré de ses entraves, cette force qui leur échappait continuait de les tourmenter.

Seuls les pions les plus inutiles étant éjectés de l'échiquier.
Et combien y en avait-il encore au sein de ce regroupement même ?

Ses perles claires s'apposèrent sur quelques individus prostrés ou dont les gestes se faisaient nerveux. Peut-être glisserait-il quelques souris sous son aile afin de leur offrir cette chance de surpasser ce vampire à la nuque brisée.



Intrigue N°1 : la mort du chef de la rébellion [Résolue] Ezeliel_2
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Tu as pris pour habitude de te coucher lorsque Neil s’en va pour les écuries. Tu soupçonnes ce dernier de se lever plus tôt afin que vous partagiez l’heure qui accompagne l’aube – cela n’est pas sans te déplaire. Aujourd’hui, votre rituel est néanmoins interrompu par un rassemblement sur ordre des Roncepourpre. Cet événement inhabituel doit revêtir une grande importance et ta présence est indispensable si tu souhaites faire bonne figure auprès de ton suzerain.

Vous quittez vos quartiers et tu es cette fois plus préparé que lors de la visite impromptue que tu avais rendue au palefrenier. Une lourde cape blanche engouffre ton visage dans l’obscurité. Tes mains, quant à elles, sont protégées par une paire de gants noirs qui se marie avec ton pantalon et tes bottes hautes.

Tandis que vous vous dirigez vers la cour, les bruits de couloir te parviennent : une mise à mort publique aura lieu. Rien de nouveau pour toi, mais pour le jeune humain qui t’accompagne… Tu ralentis pour le prendre à part avant d’atteindre votre destination. Une main posée fermement sur son épaule, tu lui murmures :

-Neil, écoutez-moi attentivement, s’il vous plaît. J’ai besoin que vous soyez fort. Ce à quoi nous allons assister risque de… vous choquer.

Tu te tais un instant, essayes de peser tes mots.

-Un félon va être publiquement châtié par notre Seigneur. Nous devons lui montrer notre soutien, nous ne pourrons pas partir lors de la sentence. Mais personne ne vous reprochera de détourner le regard, d’accord ?

Plus doucement, tu continues :

-Rappelez-vous que vous ne serez pas seul dans cette épreuve, je serai à vos côtés.

Tu l’enserres dans une accolade aussi brève que maladroite avant que vous rejoigniez la foule dans la cour. L’un de tes bras entoure les épaules de ton calice pour le protéger de la cohue.

« Pourquoi est-il puni ? »

-Je l’ignore, lui avoues-tu, nous le saurons bien vite…

Lors de l’annonce des faits et la décision de la sentence, cependant, tu es assez distrait ; bien trop surpris par l’une des figures blondes qui se tient sur le balcon. Neil te fait part de son malaise, sa prise sur ton bras se resserre, mais tes pensées vont vers un autre.

Le frère du Seigneur Alastair.

Tu l’avais rencontré sans avoir aucune idée ni de son nom, ni de son titre, ni de sa filiation. Tu vois maintenant votre rencontre sous un nouveau jour, moult questions en profitent pour faire surface dans ton esprit, dont une en particulier :

Un humain peut-il réellement vivre aussi longtemps… ?

L’agitation de la foule a néanmoins raison de ton égarement. Tu prends conscience du trouble de ton compagnon. Tout doucement, tu l’amènes contre ton torse pour le détourner du macabre spectacle qui se profile à l’horizon et tu lui murmures à l’oreille :

-Je suis là, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, concentrez-vous sur ma voix…

Tu marques une courte pause avant d’avoir une idée pour épargner ton protégé.

-Avez-vous déjà entendu parler d’internet ? Attendez, non, oubliez internet, je dois d’abord vous expliquer ce qu’est un ordinateur…

Vous allez en avoir pour un long moment, si pas plusieurs jours.

Parfait.
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La routine avait quelque chose d’agréable, de sécurisant. Tu ne t’en plaignais pas. La compagnie du Seigneur Pandragon, ton maitre, était agréable et le peu de temps que vous puissiez passer ensemble durant ce moment entre nuit et jour te procurait toujours cette sensation particulière qui te mettait bien à l’aise.

Pourtant ce matin, ce n’était pas pareil. Les gardes avaient demandé à tout le monde de se regrouper dans la cour du manoir. A cette heure ? Tu ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe. Pour autant, tu te montres docile en fermant la boucle de ton manteau pour suivre l’Immortel dans les couloirs de la grande demeure.

C’est dans ce genre de moment qu’on se rend compte combien le Manoir est habité. Une vraie fourmilière. Presque effrayant. Tu décroches toutefois de ce spectacle quand le Seigneur Pandragon t’arrête pour te prendre à part. Tu le regardes. Son air sérieux ne te dit rien qui vaille.

Alors tu l’écoutes sans le couper.

Une sentence ? Aussi petit que tu puisses l’être dans ce monde d’immortel, tu étais jusqu’à maintenant passé à côté de tout cet aspect obscur.
Cependant, à tes yeux, le manoir en lui-même et la famille Roncepourpre constituent à eux seuls une sécurité dont tu ne pouvais mieux espérer pour échapper à ton paternel.

Si ton regard vrille un peu face à ton protecteur, tu conçois cependant que ce genre d’acte soit nécessaire pour que la sérénité perdure au sein des murs de l’immense demeure. Tu acquiesces aux paroles du brun avant qu’il ne te reprenne par l’épaule pour te guider jusqu’à la cour où du monde se positionnait déjà pour assister au « spectacle ».

« Pourquoi est-il puni ? »

Tu es loin de te douter de l’ampleur de la punition. C’est seulement lorsque tu distingues la potence que tu comprends l’importance d’un tel regroupement. Un frisson d’effroi parcoure ton corps tandis que tu serres ta prise sur le bras de ton Seigneur, mal à l’aise.

« Je n’aime pas ça… »

D’un murmure, tu soupires ensuite avant de regarder dans la même direction que l’Immortel. Pour voir, au balcon, ce que tu sais être la famille Roncepourpre. Si tu ne les as jamais croisé pour une quelconque occasion, leurs visages sont pour autant loin d’être méconnus. Tu ne saurais jauger leur état d’esprit à cet instant, mais tu ne t’attardes pas, de peur d’être offensant. A la place, tu préfères rester agrippé au bras de ton Seigneur.

Si tu n’apprécies pas le spectacle qui va suivre, tu restes droit tout de même, le regard légèrement fuyant, trouvant un intérêt particulier pour les dalles à tes pieds.
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Si ton éternité t’a appris quelque chose jusqu’à maintenant, c’est que la cruauté ne s’arrête pas aux êtres humains. Les immortels, pourtant bien au courant de ce que les mésententes et la guerre en particulier ont créé au fil des années, ne sont pas en reste.

Tu dirais même que ce sont eux, les pires.

Ce fut une nuit calme et reposante durant laquelle tu avais décidé de rester dans l’enceinte du manoir après avoir travaillé de longues heures dans tes appartements à la confection de nouveaux médicaments pour renflouer les armoires à pharmacie de l’infirmerie. Peut-être devrais-tu songer à prendre un apprenti pour gagner du temps. Mais ta confiance envers les connaissances des êtres humains reste à prouver. Toi qui peines déjà avec ta propre mémoire, si tu dois également gérer celle des autres…

La nuit avait donc été particulièrement longue, et si tu n’avais qu’un souhait en te redressant sur ton bureau, celui d’aller te reposer quelques heures, ce ne fut que de courte durée lorsque tu entendis le mouvement soudain dans les couloirs de la demeure. Des voix fortes se faisaient entendre, conviant tout le monde dans la cour du manoir.

C’est intrigué que tu étais sorti pour observer tout le monde se diriger vers la porte. Faire sortir tout le monde, alors que le soleil se lève bientôt ? Tes sourcils se froncent légèrement et pourtant tu t’habille déjà d’une cape à la large capuche, de quoi protéger ton visage, avant de suivre toute la troupe vers l’extérieur. Tout autour, tu peux entendre différents discours. Et si les mots ne sont pas les mêmes, l’idée reste identique : un traitre s’est fait attraper.

Etrangement, c’est un nœud qui se forme dans ton ventre lorsque tu arrives dans la cour des Roncepourpre. Parce que la première personne à laquelle tu as pensé en rassemblant toutes ces informations, c’est bien entendu ta copie. Céleste. Et s’il s’était fait attraper, comme l’imprudent qu’il sait être quand ça le prend ?
Tu bouscules peut-être un peu les personnes déjà présentes sur place pour pouvoir t’approcher de la potence. Faites que ça ne soit pas lui. N’importe qui, sauf ton frère.

Et tes sourcils se froncent de nouveau lorsque tu peux enfin avoir une vue sur l’accusé. Puis, c’est le soulagement qui se lit sur ton visage lorsque tu ne reconnais pas les traits de ton pareil. Prions pour que personne ne se soit rendu compte de ta crainte. Ou pire, de ton soulagement.

Il te tuera un jour, c’est certain.
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Il n’y avait rien de réjouissant à la mort d’un homme ; Aldric était certain que, philosophiquement et éthiquement parlant, on ne devait pas prendre plaisir à cela et pourtant, bien plus que l’acte en lui-même - quoi qu’il ne nierait pas apprécier de voir Erèbe à l’oeuvre - c’était la conclusion d’une bien sordide affaire qui se nouait aujourd’hui autour du cou de l’ancien garde. Du traitre.

C’était ce que Quirin représentait, principalement, qui disparaissait par cette mascarade qu’on aurait pu penser sordide. C’était une manière d’affirmer, haut et fort, que les méthodes de lâches n’étaient pas celles des Roncepourpre, et Aldric ne se sentait que plus fidèle à son frère, si cela eut été possible, face à sa décision. Rendre justice à quelqu’un qui, pourtant, crachait sur leur nom et les efforts d’Alastair pour protéger les humain était à la fois noble, puissant et démontrait l’équité de son aîné.

Ils rendaient justice, condamnaient l’acte auquel s’était abaissé le vampire. Leif avait été un rebelle, un ennemi de ces murs et de tout ce qu’Alastair construisait ; et pourtant, il n’avait pas mérité une mise à mort presque anonyme, sans procès ni tentative d’améliorer la situation. Sans cette pendaison, bien des évènements auraient pu être évités, le blond en était certain. Et, même s’il n’avait été que le messager, il avait servi son nom, servi ce en quoi il croyait. Il avait pu être utile et son coeur était léger grâce à cela…

Bien sûr, on leur reprocherait leur barbarie ; bien sûr, certains se croiraient au-dessus de tout cela, au dessus, indirectement, des lois des hommes et des vampires. A ceux-là aussi, Aldric aurait aimé leur clouer le bec définitivement. Mais il reviendrait aux plus loyaux d'entre eux de leur expliquer, de leur faire comprendre. Et ils accepteraient qu'il n'y avait pas d'autre solution...

Alors, malgré le sinistre évènement qui se déroulait devant eux, et auquel il participait pleinement, c’était pour lui un jour de fête. Il tourna la tête vers son frère, lui souriant doucement.

“Je suis heureux d’être à tes côtés aujourd’hui, mon frère.”, murmura-t-il pour Alastair.

Puis il reposa son regard sur la foule. Le focalisa sur Erèbe, fier d’avance de le voir appliquer la sanction ultime.

Que celle-ci satisfasse la foule ; que la sanction rappelle à tous que la justice d'Alastair n'était pas plus clémente pour les vampires que pour les humains. Lui ne s'était jamais senti aussi vivant qu'aujourd'hui...